Aucun décès mais 132 nouveaux cas détectés en 24h

Aucun nouveau décès n'a été signalé lundi, mais un total de 132 nouveaux cas de contamination au coronavirus a été enregistré au cours des dernières vingt-quatre heures, selon le rapport du ministère de la Santé publié en fin d'après-midi. Sur ces nouveaux cas, 120 ont été signalés localement et 12 autres parmi les voyageurs arrivés à Beyrouth.

Parmi les contaminations locales, 29 ont été enregistrés dans le Metn, dont 18 à Jdeidet el-Metn, 19 dans le caza de Jbeil, dont 16 à Kartaba, 16 dans la région de Baabda, dont six à Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, et 12 dans la capitale, dont quatre dans le quartier de Tarik Jdidé.

Au total, 3.879 personnes ont contracté le virus depuis février : 51 sont décédées, 1.705 se sont rétablies, et 2.123 sont toujours positives. Actuellement, 139 personnes sont encore hospitalisées, dont 36 aux soins intensifs.

Ce bilan a été publié après l'annonce du bouclage total du pays du 30 juillet au 3 août, puis de 6 au 10 août, et de la fermeture de certains lieux dès mardi, alors que le pays connaît une recrudescence des cas de Covid-19 et que les autorités craignent de perdre le contrôle de l'épidémie.

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Lors d'une émission télévisée sur la chaîne locale d'informations LBCI, le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, a affirmé que le Liban se trouvait désormais dans la quatrième phase de la pandémie, celle de la transmission communautaire, avec 20% de contaminations dont la source est inconnue. Il a appelé l'Etat à "prendre des mesures strictes et veiller à leur mise en application". Le député a encore souligné que les tests PCR n'étaient pas toujours suffisants pour dépister la maladie et que leurs résultats pouvaient s'avérer erronés, appelant donc les personnes arrivant de l'étranger à réaliser ce test plusieurs fois et respecter les mesures d'isolement. "Nous sommes dans une très grande crise sanitaire et, si l'Etat ne soutient pas le secteur hospitalier, ce dernier pourrait s'effondrer", a-t-ajouté, précisant que "seuls 300 lits sont disponibles dans les services de soins intensifs des hôpitaux gouvernementaux". 

De son côté, le leader druze Walid Joumblatt a appelé à la déclaration d'un "état d'urgence strict" face à la propagation du virus, déplorant que les gens "oublient ou ignorent l'existence" de la maladie. 

De longs embouteillages se sont par ailleurs formés devant l'entrée de l'hôpital Notre-Dame de Secours, à Jbeil, où sont réalisés des tests de dépistage PCR. Un trafic similaire a été enregistré à l'hôpital gouvernemental de Tripoli, où les ressortissants syriens voulaient passer le test de dépistage, obligatoire avant de pouvoir rentrer en Syrie.