Nous les attendions dans un panier à salade. Ils nous ont donné (pour nous faire taire ?) le panier alimentaire.
Du coup, j’ai eu la pêche ! Enfin, nous allons pouvoir vivre de nouveau dans l’aisance et la prospérité en nous accordant des petites fantaisies. Imaginez. 300 produits ! Rien que ça ! C’était du gâteau !
Douche froide ! On nous a encore pris pour des courges. Nous sommes de vraies poires. Arrivé au lieu des délices pour pouvoir humer cet amoncellement d’odeurs et jouir de saveurs qui m’étaient devenues inconnues, j’en ai eu pour ma pomme. Je pensais avoir des goldens resplendissantes, juteuses. J’ai eu des grannys acidulées.
Techniquement parlant, j’avais du pain sur la planche. Je devais réunir un maximum de vivres pour échapper à la terrible guerre cataclysmique répondant à une tectonique planétaire que nous ne pouvons contrôler. Il fallait acheter lait, riz et pâtes. Ah non, pas de pâtes ! Les gens sont punis à l’italienne. Les pâtes n’entrent pas dans le panier. Tant pis! Permettons-nous une folie ! J’étais quand même allé pour répondre à mes fantasmes et je ne voulais pas faire chou blanc.Nous en avons reçu des châtaignes et des marrons durant ces derniers mois. Mais nous ne sommes pas pour autant tombés dans les pommes. Bravo peuple phénicien ! Il faut être fier de vous. Nous nous étions dit : c’est la fin des haricots ! Nous étions arrivés à la lie. Eh bien non ! Bingo ! Nous avons eu le panier à pique-nique. Car il s’agit bien de jouir de ces quelques mets raffinés, autrefois, à des prix exorbitants et maintenant, maintenant, c’est à ramasser à la pelle ! Il y en a tellement que les supermarchés finiront pas les jeter aux orties.
Moi, je ramène ma fraise dans les rayons qui m’intéressent. Allez, soyons fous ! Chaud, chaud cacao, chaud chaud chocolat, comme dans la chanson. Je me dis, c’est bon, j’ai de quoi faire disparaître des mois de disette dans un bon gâteau. J’ai été refroidi. Les produits engraissants avaient aussi engraissé. En fait, les produits intéressants, au lieu de suivre un régime amincissant, n’ont fait que prendre du poids. C’est quoi ce panier à la noix ! Compterait-il pour des prunes ?
En gros, ils nous ont encore raconté des salades. J’étais allé au domaine de la luxure avec une patate d’enfer. Je suis revenu en ayant reçu une et en ayant dépensé beaucoup.
Tant pis ! Ça m’apprendra à faire confiance à des déclarations qui comptent pour du beurre.
Au final, comme d’habitude, les dindons de la farce, c’est nous !
Bon appétit, messieurs dames !
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