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Société - Contestation

Marche à Beyrouth contre la répression et les « voyous »

Les manifestants, qui sont partis du siège de la VDL où l’activiste Wassef Haraké a été agressé, ont appelé à la démission du ministre du Tourisme et des Affaires sociales, Ramzi Moucharrafiyé, tenu pour responsable.

Marche à Beyrouth contre la répression et les « voyous »

Lors de la marche de Sassine à Badaro, hier, les manifestants ont dénoncé « l’État policier » qui fait son apparition au Liban.

À l’appel du Bloc national et d’autres groupes de la contestation, des manifestants se sont rassemblés hier soir devant le siège de la radio Voix du Liban, sur la place Sassine, à Achrafieh, où l’avocat et activiste Wassef Haraké a été passé à tabac il y a deux semaines, et ont marché « contre la répression, les voyous et les attaques des autorités contre les activistes ». Les protestataires se sont d’abord rendus devant le Palais de justice puis ont continué leur marche vers le ministère des Affaires sociales, dans le quartier de Badaro à Beyrouth. Cette manifestation s’est déroulée en parallèle à un rassemblement organisé par le député Chamel Roukoz, place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth.

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Place des Martyrs, des contestataires, menés par Roukoz, réclament la démission de Aoun

Devant le ministère des Affaires sociales, les manifestants ont appelé à la démission du ministre du Tourisme et des Affaires sociales, Ramzi Moucharrafiyé, dont des gardes du corps et des proches sont impliqués dans l’agression contre Wassef Haraké. Les agresseurs avaient avoué être liés au ministère et au Parti démocratique libanais (PDL) de Talal Arslane, auquel appartient M. Moucharrafiyé. Mardi, le bâtonnier de Beyrouth, Melhem Khalaf, avait déjà appelé le ministre Moucharrafiyé à présenter immédiatement sa démission. Le ministre avait quant à lui affirmé qu’il « ne couvrirait pas » les agresseurs. Cette marche avait également pour objectif de réclamer « une enquête financière » afin d’identifier les personnes qui ont « pillé les fonds des Libanais et provoqué la crise actuelle ». Outre le Bloc national, une dizaine d’organisations ont pris part à la manifestation, notamment les groupes de la société civile « Li Haqqi », « Le Liban se révolte » ou encore le regroupement des « Jeunes et étudiants du Parti communiste libanais ».

Les protestataires se sont d’abord arrêtés devant le Palais de justice à Beyrouth. Photos Z.A.

« Objectifs purement politiques »
Certains des protestataires avaient pris part, un peu plus tôt, au rassemblement orchestré par Chamel Roukoz et à l’invitation de ce dernier, tandis que d’autres ont préféré le boycotter en raison de propos tenus récemment par le député du Kesrouan. « Notre marche sert à dénoncer les agissements miliciens des autorités à l’encontre des militants. Or, M. Roukoz fait partie de la classe politique dont nous réclamons le départ, indique une jeune manifestante à L’Orient-Le Jour. Il a déjà dit à plusieurs reprises qu’il n’est pas contre le mandat de Michel Aoun, son beau-père, mais contre le gouvernement, alors que nous appelons au départ de l’ensemble de la classe politique », ajoute-t-elle. Lors de ses prises de parole dernièrement, le général à la retraite évite d’attaquer ouvertement le sexennat Aoun, tout en reconnaissant qu’aussi bien la présidence de la République que le gouvernement sont responsables de la situation du pays. Un manifestant venu spécialement de Tripoli estime pour sa part que la manifestation de Chamel Roukoz « a des objectifs purement politiques » et justifie ainsi sa décision de ne pas répondre à l’invitation de l’ancien général.

Charbel Abou Zahra, 25 ans, considère de son côté qu’il faut avant tout « protéger la liberté d’expression, contre la répression », en référence aux agressions permanentes auxquelles les activistes sont soumis. « La thaoura reprend des forces. Je vois maintenant de nouvelles têtes qui se joignent à nous. Certains viennent de la Békaa ou du Akkar », se félicite-t-il.

À l’appel du Bloc national et d’autres groupes de la contestation, des manifestants se sont rassemblés hier soir devant le siège de la radio Voix du Liban, sur la place Sassine, à Achrafieh, où l’avocat et activiste Wassef Haraké a été passé à tabac il y a deux semaines, et ont marché « contre la répression, les voyous et les attaques des autorités contre les...

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DEVIER DES BUTS EST LE SOUHAIT DU POUVOIR. LE SEUL BUT DE LA REVOLUTION DOIT ETRE DE DEGAGER TOUTE LA POURRITURE DU PAYS. ON NE VEUT PAS DE BORDEL PARTANT NI DE PATRONNE.

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 34, le 18 juillet 2020

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Commentaires (1)

  • DEVIER DES BUTS EST LE SOUHAIT DU POUVOIR. LE SEUL BUT DE LA REVOLUTION DOIT ETRE DE DEGAGER TOUTE LA POURRITURE DU PAYS. ON NE VEUT PAS DE BORDEL PARTANT NI DE PATRONNE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 34, le 18 juillet 2020

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