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Société - Contestation

Beyrouth, Tripoli, Baalbeck : nouvelle journée de colère à travers le pays

Dans la capitale et en province, les contestataires ont manifesté contre l'aggravation de la situation économique et les rationnements de l'électricité et du mazout.

Beyrouth, Tripoli, Baalbeck : nouvelle journée de colère à travers le pays

Marche de contestataires à Beyrouth, le 11 juillet 2020. Photo Mohammad Yassine

Plusieurs marches et sit-in de colère et de contestation ont été organisés ce samedi à Beyrouth et dans d'autres régions contre le pouvoir, la situation économique qui s'aggrave de jour en jour, et contre les rationnements de l'électricité et du mazout.

Dans la capitale, plusieurs centaines de contestataires ont organisé une marche partie de la place Riad Solh, dans le centre-ville de Beyrouth, en direction du siège de la Banque du Liban (BDL) à Hamra, en passant par le siège de l'Association des banques du Liban (ABL) et le ministère des Finances. Ces manifestants, dont certains brandissaient des drapeaux libanais, ont scandé les slogans traditionnels de la contestation, dénonçant la situation économique du pays, et lançant des appels à la démission du gouvernement, à l'organisation d'élections législatives anticipées et à la désobéissance civile.

Des manifestants à Riad Solh. Photo Mohammad Yassine

Des sit-in ont également été organisés dans d'autres régions du pays.

A Baalbeck (Békaa), la contestation a organisé un convoi de véhicules qui s'est rendu devant le site archéologique de la vile pour protester contre la situation dans le pays.

Rassemblement à Baalbeck. Photo Ani

Plus tôt dans la journée, des propriétaires de stations-service et de générateurs privés et des représentants de sociétés de distribution du carburant ont manifesté dans la localité contre le rationnement des produits pétroliers dans cette région, et notamment du mazout.

L'éditorial de Issa GORAIEB

Et les réformes, bordel ?

A Tripoli, capitale du Liban-Nord et l'une des places fortes de la contestation, une marche a été organisée pour réclamer le droit des citoyens au travail et à l'éducation, la restitution des fonds volés, et la reddition des comptes des corrompus, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Les manifestants ont également réclamé une régulation du taux de change entre le dollar et la livre libanaise, et dénoncé l'avidité des commerçants.

Marche à Tripoli. Photo Ani

A Nabatiyé (Liban-Sud), deux sit-in ont été organisés contre le rationnement "extrême" du courant électrique et les politiques économiques et financières de la BDL. Devant le siège local d'Electricité du Liban, les contestataires se sont entretenus avec son directeur qui a affirmé, selon un porte-parole du mouvement de la contestation de la ville, que l'électricité reviendra rapidement à la normale. Devant la branche locale de la BDL, des protestataires du "Rassemblement des jeunes arabes" ont brûlé des photos du gouverneur Riad Salamé. "Non à la famine", ont-ils scandé, appelant les manifestants de tout le pays à "resserrer leurs rangs et à s'opposer à certaines cibles qui ont causé la faillite du pays".

Sit-in devant le siège de la BDL à Nabatiyé. Photo Ani

Le Liban vit la pire crise économique de son histoire, aggravée par la pandémie mondiale de Covid-19 et un contexte politique délicat exacerbé par les tensions entre le Hezbollah et les Etats-Unis. Ces derniers mois, des dizaines de milliers de Libanais ont été licenciés ou ont subi des coupes salariales. La monnaie nationale est en chute libre, de même que le pouvoir d'achat. Et les épargnants n'ont pas libre accès à leur argent, les banques ayant imposé des restrictions draconiennes sur les retraits et les transferts à l'étranger à cause de la pénurie du dollar. Les dirigeants libanais eux-mêmes sont accusés de profiter d'un système gangrené par le clientélisme et la corruption. Dans ce contexte de crise, des pénuries de mazout ont provoqué un rationnement sévère du courant dans tout le pays.

Plusieurs marches et sit-in de colère et de contestation ont été organisés ce samedi à Beyrouth et dans d'autres régions contre le pouvoir, la situation économique qui s'aggrave de jour en jour, et contre les rationnements de l'électricité et du mazout.Dans la capitale, plusieurs centaines de contestataires ont organisé une marche partie de la place Riad Solh, dans le centre-ville de...

commentaires (6)

LA COLERE BOUILLE. LA REVOLUTION QUI S,EN DEGAGE EST A LA PORTE.

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 52, le 12 juillet 2020

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Commentaires (6)

  • LA COLERE BOUILLE. LA REVOLUTION QUI S,EN DEGAGE EST A LA PORTE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 52, le 12 juillet 2020

  • Riz'Allah!! Aala el intidéb el friinséoui!!!

    Wlek Sanferlou

    14 h 57, le 12 juillet 2020

  • Il faut que tous les citoyens libanais descendent dans la rue puisque le mazout, la farine et toutes les denrées principales que l’état subventionne avec leur argent sont transférés en Syrie pour rationner les libanais avec que des millions de réfugiés syriens et palestiniens sur son sol qui profitent du peu qu’on accorde aux libanais. On ne peut pas supporter toute la misère du monde alors que la nôtre personne n’en a cure. Le Liban et les libanais doivent être prioritaires puisque c’est de leur argent dont il s’agit. Ils faut faire partir de force cette bande de vendus coûte que coûte il y a un trop plein d’injustice et de non sens à tous leurs agissements et ça continuera tant que les libanais se laissent faire. Le nombre de manifestants fera basculer la balance. Plus nous sommes nombreux et moins ils pourront agir les commissariats ne peuvent contenir des centaines de milliers de libanais en droit de manifester pour leur dignité et leur liberté. Ceux qui sont dans l’incapacité de descendre dans les rues devraient appuyer leurs frères depuis leurs balcons et fenêtre et assurer leur protection. C’est de l’existence même du Liban dont il s’agit alors qu’attendons- nous? Demain il sera trop tard.

    Sissi zayyat

    09 h 39, le 12 juillet 2020

  • LA COLERE NE SUFFIT PAS. LA REVOLUTION DOIT REPRENDRE,

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 38, le 12 juillet 2020

  • il est inutil de faire de commentaire sur la situation économique du pays et sa cause il suffit de lira les commenaitres des 5 étudiants libanais ds l orient le jour pour comprendre la cause de nos malheures : pour résumer 5 étudiants membres de 5 parties politiques que chacun appartient à sa communauté religieuse ils n ont rien comprit que le libanais doit dire je suis libanais avant tout autre chose et la religion appartient à chacun tant que le confessionnalisme domine au liban il n y aura pas de salut il est urgent de chasser les zaims qui dirige le pays sous pretex communautaire , dissoudre le parlent , faire des elections libres et élire un libanais par le peuple un président qu importe sa religion

    youssef barada

    22 h 02, le 11 juillet 2020

  • ET PUISQU,ILS NE PARTENT PAS DE BONGRE, IL FAUT LES CHASSER.

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 37, le 11 juillet 2020

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