Le département américain de la Justice a fait appel jeudi dernier la décision prise il y a un mois de libérer un homme d'affaires libanais considéré comme un important contributeur financier du Hezbollah, deux ans avant la fin de sa peine de prison de cinq ans, en raison de ses problèmes de santé et des risques d'attraper le Covid-19.
Dans son appel, le département US de la Justice estime que l'état de santé de Kassem Tajeddine, 65 ans, qui souffre d'hypertension, ne s'était pas gravement détérioré, au point de devoir être libéré d'urgence pour des motifs humanitaires, selon un article publié samedi soir sur le site de la chaîne américaine NBC News.
L'article ne donne pas plus de précisions sur le sort de M. Tajeddine, dont le retour au Liban était attendu dans les semaines à venir, avant cet appel.
Le 28 mai, un juge fédéral de Washington, Reggie Walton, avait accepté la demande de libération d'urgence de l'homme d'affaires qui arguait que son âge et "ses sérieux problèmes de santé" le rendaient vulnérable au coronavirus. Il avait quitté la prison fédérale de Cumberland, dans le Maryland, après un isolement de deux semaines et a été placé dans un centre de détention.
L'éventuelle libération de M. Tajeddine avait suscité des spéculations, certains faisant l'hypothèse qu'elle était intervenue en réponse à la libération par le Liban en mars de l'Américano-Libanais Amer Fakhoury, un ex-milicien accusé de torture et de collaboration avec Israël. L'avocat de M. Tajeddine, William Taylor, avait rejeté ces allégations.
Engagé dans le commerce de matières premières au Moyen-Orient et en Afrique, M. Tajeddine avait été désigné comme un "important contributeur financier" d'une organisation "terroriste" en mai 2009 en raison de son soutien au Hezbollah, considéré par Washington comme une organisation terroriste. Il avait été expulsé du Maroc vers les États-Unis en 2017, puis condamné à cinq ans de prison et 50 millions de dollars d'amende pour avoir contourné des sanctions américaines.
commentaires (5)
Ça n’est point un juge libanais c’est un vendu. Il se donne le droit d’interdire au nom de qui ou de quoi. Il devrait être dessaisit de son titre fallacieux et de ses fonctions. . Ça lui apprendra à parler au nom de la république.
Sissi zayyat
15 h 43, le 28 juin 2020