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Société - Coronavirus au Liban

Seize nouvelles contaminations, dont 11 locales

Face à la recrudescence des cas observée durant le week-end, le ministère de la Santé a dépêché cinq équipes pour mener des tests dans différentes régions.

Seize nouvelles contaminations, dont 11 locales

Le ministre libanais de la Santé Hamad Hassane lors d'une célébration en son honneur à Baalbeck, en hommage à son "succès" dans la lutte contre le coronavirus, le 21 juin 2020. Photo Ani

Au lendemain d'une forte hausse des nouveaux cas de contamination au coronavirus, le Liban a enregistré seize cas supplémentaires ces dernières vingt-quatre heures, dont onze parmi les résidents et cinq parmi les Libanais rapatriés au cours des derniers jours, selon le dernier bilan du ministère de la Santé, publié lundi. Au total, 1 603 personnes ont été contaminées par le Covid-19 depuis l’apparition de la pandémie au Liban en février et 32 autres sont décédées, ce dernier chiffre restant stable depuis plusieurs jours. Avec un total de 1 077 guérisons, 494 personnes sont encore atteintes par le coronavirus, dont neuf se trouvent dans un état critique.

Ces derniers jours, une recrudescence des contaminations a été enregistrée, au moment où le Liban poursuit la cinquième et dernière phase de son plan de déconfinement, entamée le 8 juin et qui prévoit notamment la réouverture des boîtes de nuit et des salles de fêtes.

Alors que de nouveaux foyers épidémiques sont apparus durant le week-end écoulé, notamment dans la périphérie de Tripoli et la banlieue sud de Beyrouth, le ministre de la Santé Hamad Hassan a dépêché lundi cinq équipes médicales dans plusieurs régions du pays afin d'effectuer des tests de dépistage. La première équipe s'est rendue dans le camp de réfugiés de Beddaoui (Nord) où deux réfugiés syriens qui travaillent au port de Tripoli et qui habitent dans le camp ont été testés positifs au Covid-19. L'équipe s'est par la suite rendue à Wadi Nahlé (caza de Tripoli), où neuf nouvelles personnes ont été testées positives. La deuxième équipe s'est rendue au port de Tripoli ainsi que dans le quartier de la ville mis sous quarantaine. Le directeur du port de Tripoli Ahmad Tamer s'est dans ce contexte voulu rassurant, affirmant qu'il n'y avait "aucune raison de paniquer, car tous les cas recensés (dans le port) l'ont été parmi des ouvriers qui ne travaillent que dans un seul entrepôt". Six employés du port de Tripoli avaient été testés positifs lors de la grande campagne de dépistage lancée parmi les ouvriers portuaires.

La troisième équipe du ministère de la Santé s'est rendue dans le camp de réfugiés syriens de Ouazzani (caza de Marjeyoun), où près de 130 réfugiés ont été testés. La quatrième équipe s'est rendue à Barja et Jadra (dans le Chouf) – où 100 tests ont été menés –, et enfin la cinquième dans le quartier beyrouthin de Basta, dans l'après-midi.

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En outre, samedi, la municipalité de Ghobeyri, dans la banlieue sud de la capitale, a indiqué que six nouveaux cas avaient été détectés. Une centaine de tests sur des personnes ayant côtoyé d’autres testées positives doivent être effectués dans la journée. Le quartier où les contaminations ont été détectées a été entièrement bouclé par la municipalité. Dans le camp de réfugiés de Aïn el-Héloué, près de Saïda, une équipe de l'Unrwa, en collaboration avec l'ONG Médecins sans frontières, a mené près de cent tests PCR, en partie de façon aléatoire, et en partie sur des personnes ayant côtoyé des personnes contaminées.

Bain de foule pour Hassan à Baalbeck
Dimanche, le ministre de la Santé avait été reçu par une grande foule dans la ville de Baalbeck, où l'on s'est félicité "de son succès dans la lutte contre la pandémie". Lors d'un discours, tout en rappelant que le "futur restait dangereux", car le virus est encore présent dans "32 localités du pays", le ministre a tenu à dire que "l'histoire est témoin que grâce à notre solidarité, nous avons réalisé un exploit". Les images du ministre de la Santé, porté sur les épaules des riverains, au milieu de scènes de danses sans aucune distanciation sociale, alors que Hamad Hassan appelle régulièrement à respecter ces mesures, ont interpellé de nombreux internautes sur les réseaux sociaux.

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Dans le cadre de la cinquième et dernière phase du plan de déconfinement progressif, les boîtes de nuit et clubs, les salles de fêtes et d’événements, les marchés populaires, les salles de jeux vidéo et les jardins publics ont pu rouvrir leurs portes dimanche. Les camps d’été en extérieur pour les enfants sont désormais autorisés. Le ministère de l’Intérieur ne précise pas toutefois si les nouveaux secteurs autorisés à ouvrir sont tenus de limiter leur capacité d’accueil, comme cela a notamment été imposé aux restaurants, qui ne peuvent recevoir que 50 % de leur capacité de salle. Les théâtres et cinémas restent, eux, fermés. Tous les grands événements et rassemblements publics sont interdits jusqu’à nouvel ordre. Il est en outre obligatoire de porter un masque dans l’espace public, sous peine de se voir infliger une amende de 50 000 livres libanaises. Le musée national de Beyrouth et les sites archéologiques dans l’ensemble du pays rouvrent à partir d’aujourd’hui. Le couvre-feu, imposé de minuit à 5h, reste en vigueur jusqu’à nouvel ordre. Resteront fermés aussi les parcs d’attraction, les aires de jeux et les zones réservées aux enfants dans les grandes surfaces. Les théâtres et cinémas ne peuvent pas non plus rouvrir encore leurs portes. L’Aéroport international de Beyrouth doit, lui, rouvrir le 1er juillet, à 10 % de sa capacité totale d’accueil.

Au lendemain d'une forte hausse des nouveaux cas de contamination au coronavirus, le Liban a enregistré seize cas supplémentaires ces dernières vingt-quatre heures, dont onze parmi les résidents et cinq parmi les Libanais rapatriés au cours des derniers jours, selon le dernier bilan du ministère de la Santé, publié lundi. Au total, 1 603 personnes ont été contaminées par le Covid-19...
commentaires (3)

N'importe quoi cette habitude inélégante et si peu hygiénique.

Christine KHALIL

20 h 47, le 22 juin 2020

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Commentaires (3)

  • N'importe quoi cette habitude inélégante et si peu hygiénique.

    Christine KHALIL

    20 h 47, le 22 juin 2020

  • Il ne lui manquait que l'épée, notre technochrate de la santé, pour abattre le coronavirus.

    Esber

    18 h 08, le 22 juin 2020

  • Assez de faire la fête ce n'est pas de très bonnes nouvelles

    Eleni Caridopoulou

    18 h 02, le 22 juin 2020

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