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Économie - Liban

"Les quantités de mazout sont suffisantes", selon Ghajar

Pas de pénurie d'essence dans les stations-service.

Le ministre libanais de l'Energie, Raymond Ghajar, lors d'une point presse à l'issue d'un entretien avec le président Michel Aoun au palais de Baabda, le 11 juin 2020. Photo Dalati et Nohra

Le ministre libanais de l'Energie, Raymond Ghajar, a affirmé jeudi que les quantités de mazout disponibles étaient suffisantes pour alimenter à terme le marché libanais, en attendant une nouvelle cargaison de fuel dans les prochains jours, alors que le pays vit dans la crainte d’une pénurie de carburant sur fond de dévaluation de la monnaie locale en raison de la crise financière et économique. Selon la chaîne LBCI, l'essence était disponible jeudi dans la plupart des stations-service du pays.

"Les quantités de mazout disponibles sont suffisantes, et nous fournissons le marché libanais en fonction de ses besoins", a déclaré M. Ghajar, à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat, Michel Aoun. En début de semaine, le ministre de l'Energie avait indiqué qu'un navire devait débarquer aujourd’hui pour livrer du mazout dans les installations pétrolières étatiques. Face à la pénurie, le responsable avait affirmé avoir pris contact avec les sociétés privées, qui disposent de quantités suffisantes de mazout pour subvenir aux besoins immédiats du pays et de ses citoyens.

"Il y a près de deux semaines, nous avons eu des difficultés à ouvrir des crédits auprès de la Banque du Liban car il y avait un risque que les bateaux transportant le pétrole soient bloqués par les détenteurs d'eurobonds", a précisé le ministre. "Nous sommes en train d’examiner ce sujet afin que nous arrivions à un résultat qui consiste à ce que le Liban ne soit pas mis en porte-à-faux", a-t-il ajouté. L'impossibilité d'effectuer les tests de conformité de ces matières premières constitue aussi l'un des freins à la fourniture de carburant. "Le Liban compte trois laboratoires affiliées aux installations pétrolières de l’État prêtes à effectuer ces tests qui ne peuvent être conduits par des laboratoires publics. En raison de procédures judiciaires, la plupart des employés des ces laboratoires sont dans l'impossibilité d'effectuer ces tests qu'eux seuls ont les compétences de faire. C'est pour cela que la fourniture en mazout a été retardée. Mais les choses sont revenues à la normale", a assuré M. Ghajar. Lundi, le Premier ministre Hassane Diab avait en effet donné des directives afin que des échantillons de mazout soient prélevés pour effectuer les analyses nécessaires, afin que le mazout puisse être distribué.

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Le mazout est notamment utilisé pour faire fonctionner les générateurs électriques privés. "L'Etat assure la plus grande partie des quantités du mazout sur le marché libanais. Le secteur privé, lui, dispose des quantités nécessaires et a commencé à en distribuer. Les propriétaires de générateurs s'approvisionnent en grande quantité auprès de l'Etat car nous vendons le mazout au tarif officiel (un dollar pour 1500 livres libanaises environ), et qu'ils l'achètent plus cher auprès des sociétés privées qui en souffrent", a détaillé le ministre de l'Energie. "Aujourd'hui, nous allons dans la bonne direction. Les quantités de mazout sont suffisantes, les tests sont effectués et les sociétés privées alimentent le marché".

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Ces dernières semaines, la justice libanaise s'est saisie du dossier du fuel défectueux livré à Électricité du Liban, qui a mis en cause plusieurs responsables, dont des laboratoires, mais aussi Tarek Faoual, le représentant de la compagnie publique algérienne Sonatrach au Liban. La semaine dernière, des médias algériens ont rapporté que Sonatrach avait informé Beyrouth qu'elle ne renouvellera pas le contrat d'importation de fuel avec EDL, qui prend fin le 31 décembre 2020. "La société (algérienne) peut dire qu'elle ne veut pas renouveler ce contrat, mais pas le rompre avant son expiration", a déclaré M. Ghajar.

Le ministre a également évoqué les forages offshore, alors que le consortium Total-ENI-Novatek a terminé le forage du premier puits d’exploration dans le bloc 4 (centre-ouest) sans réussir à confirmer la présence de réserves d’hydrocarbures suffisamment importantes pour être commercialisées. Les travaux de forage dans le bloc n° 9 (sud) ne devraient pas démarrer avant la fin de l’année. "Les résultats du forage du bloc 4 vont aider à évaluer ceux du bloc 9. Ils peuvent conduire à modifier les lieux d'exploration", a déclaré M. Ghajar, ajoutant que le nombre de sociétés pétrolières souhaitant forer a fortement reculé en raison de la baisse du prix du pétrole et des pertes enregistrées à la suite du Covid-19.

Le ministre libanais de l'Energie, Raymond Ghajar, a affirmé jeudi que les quantités de mazout disponibles étaient suffisantes pour alimenter à terme le marché libanais, en attendant une nouvelle cargaison de fuel dans les prochains jours, alors que le pays vit dans la crainte d’une pénurie de carburant sur fond de dévaluation de la monnaie locale en raison de la crise financière et...

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