Le président libanais, Michel Aoun, a affirmé samedi, à l'occasion de la fête du Fitr et l'anniversaire de la Libération du Liban-Sud, qu'il partage "la douleur des Libanais" au moment où le pays fait face à sa pire crise économique en trente ans et doit affronter la pandémie du coronavirus.
Le 25 mai 2000, les troupes israéliennes se retiraient unilatéralement du Liban-Sud qu'elles occupaient depuis 1978. Depuis, cette date est célébrée au Liban chaque année. Quand à la fête du Fitr, elle marque la fin du jeune du Ramadan pour les communautés musulmanes.
"La fête, cette année, intervient au moment où le Liban traverse une période difficile qui s'est aggravée en raison de la pandémie du coronavirus qui touche tout le monde, provoquant la distanciation et exacerbant l'inquiétude face à l'augmentation des cas de contaminations", a noté le chef de l'Etat, selon un communiqué du palais de Baabda.
"Aujourd'hui, je m'adresse à tout Libanais qui a été privé, en raison des circonstances difficiles et de la pandémie, de célébrer dans la joie cette fête avec les proches et les bien-aimés. A ces Libanais je leur dis : +Je partage votre douleur, que vous soyez confinés ou hospitalisés. Je compte sur vous et sur votre volonté qui est capable de surmonter les plus grandes difficultés", a affirmé le président Aoun. "Faisons de cette fête une occasion pour joindre nos coeurs et nos mains pour prouver au monde entier que nous sommes un peuple qui mérite de vivre, tant que nous avons la volonté de surmonter les difficultés de la vie, quelles qu'elles soient. Ces difficultés n'affaibliront pas notre volonté d'aller de l'avant vers l'avenir que nous souhaitons radieux pour nos jeunes. C'est ainsi que nos sacrifices seront couronnés de succès et que nous mériterons une nation dans laquelle les célébrations religieuses nous rassemblent", a ajouté le chef de l'Etat.
"Ce n'est pas une coïncidence si la fête du Fitr et l'anniversaire de la Libération sont célébrés le même jour cette année (...). Nous sommes un peuple qui a ses divergences en politique mais qui est unanime lorsqu'il s'agit de la nation. Ce peuple est toujours capable de surmonter les défis et de vaincre les dangers pour prouver qu'il mérite le territoire pour lequel sa jeunesse a versé son sang (...)", a conclu le président de la République.
Adressant également ses vœux aux Libanais, le Premier ministre, Hassane Diab, a, lui, affirmé que "Les Libanais sont plus forts que tous les défis et vaincront certainement l'accumulation de crises".
Le gouvernement Diab a adopté un plan de redressement qui ambitionne de remettre sur pied dans un délai de cinq ans au moins, l’économie et le système financier du pays qui traverse la pire crise depuis la fin de la guerre civile en 1990. Cette crise est par ailleurs aggravée par les mesures de confinement prises par le gouvernement pour lutter contre la pandémie qui a contaminé plus de 1000 personnes depuis le 21 février, dont 26 sont décédées.
commentaires (20)
Michel Aoun : Je partage votre douleur" (L'OLJ). Mais il ne partage pas le pain avec eux car le pain libanais est exporté en Syrie par camions entiers à travers les passages illégaux.
Un Libanais
21 h 14, le 24 mai 2020