Une vive tension a éclaté au grand jour entre les aounistes et les Marada avec comme objectif déclaré de s’en remettre à la justice, les juges devant jouer le rôle d’arbitres alors même que certains d’entre eux soutiennent les aounistes et d’autres les Marada. La juge Ghada Aoun avait déclaré lors de l’annonce des nominations judiciaires que celles-ci revêtent un caractère vindicatif. La ministre de la Justice les a alors laissées en suspens avant d’appliquer d’anciennes lois obsolètes prévoyant un autre recours au ministère de la Défense… Rien n’a changé, la magistrature est restée telle qu’elle est, infiltrée par les partis et les confessions !

Le Liban est victime d’une corruption jamais vue au monde. Le fuel est frelaté sous notre nez ! Le déficit financier de l’Électricité du Liban a atteint 50 milliards de dollars, sans qu’il y ait pour autant une alimentation en courant électrique !

Le Premier ministre a signé une demande de négociation avec le Fonds monétaire international ! Serons-nous soulagés du fardeau que nous portons ? Le Fonds monétaire international a aidé la Grèce en lui prêtant des milliards de dollars, l’aidant ainsi à réformer tout le système et à mettre les politiciens corrompus derrière les barreaux ! Une fois cette réforme accomplie, tout est revenu à la normale.

Le Fonds monétaire international n’est pas Bank al-Madina et n’est pas un juge accusé dont la récusation a été décidée. Le Fonds monétaire international n’est ni un ministre, ni un parti, ni un président protégé dans son palais par deux mille soldats !

Le Fonds monétaire international est constitué d’experts internationaux intègres et professionnels qui ne donnent pas des conseils mais des ordres et paient seulement après que les réformes soient faites.

Les nominations judiciaires sont en cours et les responsables du déficit de 50 milliards de dollars seront poursuivis en justice et emprisonnés. Les lois n’ont pas besoin d’être modifiées mais tout simplement d’être appliquées.

Si les lois sont appliquées, le Liban changera ! Ceux qui sont au pouvoir seront alors poursuivis en justice et emprisonnés et les fonds pillés seront ainsi restitués ! C’est à ce moment-là que le Fonds monétaire international nous prêtera les fonds nécessaires pour la croissance de l’économie libanaise.

Mais le Hezbollah, le despote, n’acceptera pas (de même que le gouvernement qu’il a formé) les conditions et les réformes dictées par le FMI car la « souveraineté du Liban » refuse que de telles conditions « colonialistes » soient imposées !

Le FMI ne versera alors aucun sou à une trésorerie qui ne sera plus capable de payer les salaires des fonctionnaires suite à l’effondrement de l’économie, à la pénurie du dollar américain et à l’arrêt du travail des usines, sans oublier le chômage affectant la grande majorité du peuple. Quelles seront donc les instructions des mollahs d’Iran au Hezbollah ?

Le gouvernement ainsi que la classe politique parleront de colonialisme, de conservatisme et de sionisme. Mais le Liban est au fond du gouffre.

Ce ne sont pas des prédictions mais une vision logique de la corruption qui touche le pays depuis trente ans. Ils ont inversé les valeurs entre le mal et le mal ! Et le résultat est comique et douloureux.

Avocat

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