Le Liban, qui entame son quatrième jour de déconfinement progressif, a enregistré jeudi quatre cas supplémentaires de contamination au Covid-19 durant les dernières 24 heures, tous parmi les Libanais rapatriés mardi, selon le dernier bilan fourni par le ministère de la Santé. Ainsi, aucun nouveau cas de contamination n'a été enregistré localement. Aucun nouveau décès n'est à déplorer non plus. Au total, 24 décès ont été recensés parmi les 725 cas détectés depuis l'apparition de la pandémie au Liban, le 21 février. Actuellement, 551 personnes sont toujours positives au Covid-19, dont 44 se trouvent dans un état critique. Par contre, 150 personnes ont été déclarées guéries du virus jusqu'à présent.
Le ministère de la Santé avait indiqué plus tôt que trois cas de contamination au Covid-19 ont été enregistrés sur les vols qui ont atterri mardi : un à bord du vol en provenance du Congo-Brazzaville, un autre à bord d'un vol en provenance de Paris, et un troisième à bord d'un vol privé en provenance du Liberia.
La seconde phase de rapatriement de Libanais bloqués à l'étranger depuis la fermeture des aéroports dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus a commencé mardi avec six vols transportant 700 Libanais. Les vols se poursuivront aujourd'hui, et ce jusqu’au 8 mai, et permettront à environ 5 000 Libanais de regagner le pays, selon le ministère des Affaires étrangères.
"Deuxième vague plus violente"
Le député Assem Araji, président de la commission parlementaire de la Santé, a dans ce contexte mis en garde contre "la possibilité d'une deuxième vague de contamination". Lors d'un point de presse, il a insisté sur la nécessité "du respect des mesures de protection au sein de la population, notamment le port du masque, le lavage des mains et le fait d'éviter les rassemblements". "Si les mesures de prévention ne sont pas respectées, notamment dans les supermarchés, nous ferons face à une deuxième vague de coronavirus qui sera plus violente et plus rapide que la première", a prévenu le député. "A partir de lundi, si les choses se poursuivent de la sorte, nous pourrons faire face à une deuxième vague", a-t-il insisté. M. Araji a enfin rappelé que le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a prévu 38 millions de dollars pour équiper cinq à sept hôpitaux gouvernementaux et la mise en place de 800 lits supplémentaires".
La commission en charge du dossier du coronavirus a également formulé des mises en gardes et des appels au respect des mesures préventives. "(...) Si les Libanais ne respectent pas les consignes de prévention et de protection, toute la société libanaise sera confrontée au danger de la diffusion de la pandémie", a prévenu la commission. "Dans le cas du non respect du plan défini, la courbe de contaminations au coronavirus augmentera de manière incontrôlée, ce qui peut annuler tous les efforts mis en place depuis le début de la crise", a encore souligné la commission.
La première phase de déconfinement s’accompagne d’un véritable regain du mouvement de contestation, alors que le pays a connu ces trois derniers jours une série de manifestations à travers le territoire, notamment à Tripoli et à Saïda. Ce qui n’a pas empêché l’organisation mercredi, par le ministère de la Santé, de tests PCR aléatoires à Nabatiyé, Sarafand ou Iqlim el-Touffah, dans le sud du pays. Une équipe médicale de l’hôpital public de Saïda a pour sa part effectué des tests aléatoires auprès d’un échantillon d’habitants du camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, pour la première fois. D’autres tests avaient été menés par le ministère ces derniers jours dans différentes régions du pays.
Dans des déclarations à la presse mercredi, le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a estimé que "le plan de retour à la normale doit être fluide et flexible". Le ministre s’est également prononcé sur la crise économique et sociale qui frappe le pays. S’adressant aux manifestants, Hamad Hassan a déclaré : "Nous soulignons que leurs demandes sont justes et expriment leur douleur, mais il ne faut pas prendre la pandémie à la légère." Même son de cloche du côté du président de l’Ordre des médecins à Beyrouth, Charaf Abou Charaf, qui a appelé mercredi à la vigilance, à l’heure où les protestataires réinvestissent les rues et où plusieurs commerces ont rouvert leurs portes.
Face au succès relatif de la première période de confinement lancée le 15 mars dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19, le gouvernement a avalisé en Conseil des ministres un plan d’allègement progressif des mesures tout en prorogeant la mobilisation générale jusqu’au 10 mai. Divisé en cinq étapes, le plan a été établi sur la base de multiples critères qui tiennent compte de l’impact économique du confinement, en même temps que des risques d’une seconde vague de contamination. Il est destiné à atténuer peu à peu la mobilisation générale pour parvenir à un retour quasi normal à la vie active. Le plan, établi à partir de plusieurs variables combinant les risques sanitaires et la priorité à accorder à certaines activités commerciales, industrielles ou relevant du secteur des services, a été lancé lundi, la dernière étape devant débuter le 8 juin. La deuxième phase commence le 4 mai, la troisième le 11, la quatrième le 25 et la cinquième le 8 juin, date à laquelle le secteur de l’enseignement, les centres de loisirs et les lieux de culte notamment pourront rouvrir leurs portes, à certaines conditions cependant. Les restaurants pourront, eux, rouvrir dès la deuxième phase (4 mai), mais ne devront pas, dans un premier temps, accueillir de clients à plus de 30 % de leur capacité totale.
Il faut faire attention de ce virus regarder l' Italie nous allons peut être ouvrir et aller voir ma fille qui habite à 4km. De chez nous , ça sera le 4 Mai in Allah rad
17 h 15, le 30 avril 2020