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Société - Crise

Le Bristol, hôtel emblématique de l'âge d'or du Liban, tire sa révérence

"C'est à cause de la situation économique qui devient insupportable. Avec maintenant le corona et les problèmes financiers dans le pays, le taux d'occupation est tombé à un niveau très bas", indique son directeur général, Joseph Coubat.

La façade de l'hôtel Bristol, dans le quartier de Hamra, à Beyrouth, le 18 avril 2020. AFP / ANWAR AMRO

Un hôtel emblématique de l'âge d'or du Liban, Le Bristol, qui a accueilli des monarques et survécu à la guerre civile, a fermé ses portes sur fond de marasme économique amplifié par le nouveau coronavirus.

Le Liban connaît depuis des mois sa pire débâcle financière depuis la fin de la guerre (1975-1990), aggravée par les mesures de confinement visant à endiguer la propagation de la maladie Covid-19.

Cette double crise a poussé les propriétaires du Bristol à fermer l'hôtel, a indiqué samedi à l'AFP son directeur général, Joseph Coubat. "C'est à cause de la situation économique qui devient insupportable. Avec maintenant le corona et les problèmes financiers dans le pays, le taux d'occupation est tombé à un niveau très bas."

Le Bristol est fermé depuis le 15 mars mais la décision de le fermer définitivement a été annoncée samedi.

Fondé en 1951, l'hôtel situé dans le quartier Hamra à Beyrouth, a hébergé durant ses années de gloire de nombreuses célébrités. Parmi elles, l'ancien Chah d'Iran Mohammad Reza Pahlavi et son épouse la princesse Soraya, l'aviateur américain Charles Lindbergh, le trompettiste de jazz américain Dizzie Gillespie et l'ancien président français Jacques Chirac. Conçu par le décorateur français Jean Royère, Le Bristol a abrité la première salle de bal de Beyrouth et la toute première patinoire du pays, transformée ensuite en salle de conférence. L'hôtel n'avait jamais auparavant fermé ses portes, même durant les années sombres de la guerre, servant au contraire de QG pour les journalistes étrangers.

Entre 2013 et 2015, l'établissement avait provisoirement suspendu ses services pour des travaux de rénovation.

L'activité hôtelière a commencé à battre de l'aile à partir de l'automne 2019, selon M. Coubat, dans le sillage de la crise économique et d'un mouvement de contestation inédit contre le pouvoir accusé de corruption et d'incompétence. Il y a eu des annulations de réservations et de conférences en cascade, a-t-il expliqué. La pandémie du Covid-19 a constitué le coup de grâce avec notamment la fermeture de l'aéroport. "C'est catastrophique. Il faut maintenant que les responsables se mettent vraiment à réfléchir à un plan de sauvetage", a dit M. Coubat.

Le Liban croule sous une dette colossale et la monnaie nationale a perdu la moitié de sa valeur dans les bureaux de change face au dollar.



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commentaires (16)

Que de tristesse,!!!!!!

Kelotamam

04 h 06, le 20 avril 2020

Tous les commentaires

Commentaires (16)

  • Que de tristesse,!!!!!!

    Kelotamam

    04 h 06, le 20 avril 2020

  • La crise au Liban , le Virus et les voleurs et voilà la fin, c'est triste

    Eleni Caridopoulou

    20 h 33, le 19 avril 2020

  • l effet domino n est qu a ses débuts...

    Jack Gardner

    15 h 48, le 19 avril 2020

  • C'est triste, que de souvenirs, j'y descendais avant de m'installer définitivement à Beyrouth. C'était une des meilleures tables et un très bon service.

    OMAIS Ziyad

    14 h 57, le 19 avril 2020

  • Adieu Bristol, combien de souvenirs... Une autre victime de nos brises-tôles de soi-disants politiciens confirmés incapables!

    Wlek Sanferlou

    14 h 54, le 19 avril 2020

  • Célèbre aussi pour sa table, l'un des meilleurs restaurants au Moyen-Orient !

    Shou fi

    13 h 09, le 19 avril 2020

  • c'est Bien dommage!!!ca fait mal au coeur!!!Ou va le pays!!!

    Dr Soubra

    12 h 14, le 19 avril 2020

  • SKATING ET PREMIERS FLIRTS DE MON ADOLESCENCE AU BRISTOL ... QUEL DOUX SOUVENIRS.

    Remy Martin

    11 h 47, le 19 avril 2020

  • Et il y a encore de grandes gueules parmi les responsables de tout ce gâchis, qui osent rouspéter et "s'opposer" à tout changement. Réquisitionnez cet Hôtel et enfermez-y tous ceux qui sont la cause de cette lamentable faillite du pays, ainsi ils pourront s'accuser les uns les autres et s'étriper, jusqu'à ce qu'ils disparaissent tous: "kellon yâni kellon" !!! Irène Saïd

    Irene Said

    10 h 43, le 19 avril 2020

  • Nos minables , nos politiciens et revolutionnaires inutiles qui tuent notre Liban, quel dommage...

    aliosha

    10 h 37, le 19 avril 2020

  • C'est incroyable avec quel flegme, calme et indifférence, les Libanais subissent des coups de matraque dans leur existence même par une bande de voleurs au pouvoir depuis 30 ans. La fermeture du Bristol en est un témoin et tout ce qu’on trouve à dire: "silence" ou Yi Ya 7aram, c’est déplorable ! Moi, ça me révolte Ce qui révolte encore plus, c’est cette presse écrite ou visuelle qui continue à glorifier, amadouer et cajoler toute cette clique de voleurs ! Business as Usual.

    Aref El Yafi

    10 h 28, le 19 avril 2020

  • Triste certes pour notre pays . Il rouvrirait on espère . Des pays riches enregistrent des fermetures d'institutions et un taux de chômage inégalé à cause de la situation mondiale .la différence c'est que leur pays n'est pas dans la faillite .

    Lecteurs OLJ 2 / BLF

    06 h 20, le 19 avril 2020

  • L'activité n'a commencé à battre de l'aile que depuis l'automne 2019? L'hôtel n'aurait tenu que six mois contre trois ans pendant les travaux de rénovation de 2012 à 2015? Communication difficile à croire. Plus probablement, la direction de l'hôtel ne voit pas de perspective de reprise rentable ou qui en vaille la peine si le pays devait repartir, hors d'une restructuration de ses ressources humaines et probablement de sa dette, comme tout le monde.

    M.E

    02 h 10, le 19 avril 2020

  • Quelle tristesse ! Un des emblèmes de la capital libanaise s’ esquive

    Maroun Asmar

    23 h 04, le 18 avril 2020

  • DEPLORABLE. DOMMAGE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 35, le 18 avril 2020

  • ouf....triste.

    Marie Claude

    20 h 18, le 18 avril 2020

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