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À La Une - Liban

Un ancien milicien de l'ALS tué par balle près de Saïda

Antoine Hayek "travaillait sous les ordres d'Amer Fakhoury", d'après une source juridique ayant requis l'anonymat.

La cour intérieure de la prison de Khiam, dans une photo datée du 24 mai 2000 au Liban-Sud. Photo d'archives AFP / Thomas COEX

Un ancien membre de l'Armée du Liban Sud (ALS), ex-milice supplétive d'Israël, a été tué par balle dimanche dans le sud du Liban, quatre jours après l'exfiltration vers les Etats-Unis de Amer Fakhoury, ancien responsable de la même milice accusé d'actes de torture.

"Un inconnu a ouvert le feu ce matin avec un revolver en direction de +A.H.+ dans (un magasin du) village de Miyé w Miyé (...) le tuant sur le coup", a indiqué l'agence nationale de l'information (ANI). L'homme tué était "un retraité des Forces de sécurité intérieure (FSI)".

Selon une source juridique ayant requis l'anonymat, l'homme, du nom d'Antoine Hayek, était proche d'Amer Fakhoury, un ex milicien qui s'est évadé jeudi du Liban, suscitant l'ire du Hezbollah et d'anciens prisonniers. M. Hayek avait rejoint au milieu des années 1980 l'ex-ALS, une milice financée par Israël durant son occupation du sud du Liban jusqu'en 2000. Il a notamment travaillé comme responsable sécuritaire au sein de la prison de Khiam, établie en 1984 et où des centaines de Libanais et de Palestiniens avaient étaient emprisonnés par Israël et ses supplétifs libanais. Antoine Hayek "travaillait sous les ordres d'Amer Fakhoury", d'après la même source.

Le chef des Forces libanaises, le leader chrétien Samir Geagea, a dénoncé cet assassinat. Dans un communiqué, il a qualifié le meurtre d'Antoine Hayek de "coup de poignard dans le cœur de l’État libanais". Estimant que ce crime avait été "planifié", il a estimé qu'il est "absolument anormal qu'une partie tue un citoyen en plein jour, alors qu'il avait été préalablement jugé par la justice libanaise". Et Samir Geagea d'appeler la justice à enquêter "sans tarder" sur les circonstances de ce crime, "pour que les Libanais puissent garder un minimum de confiance dans l’État".

Amer Fakhoury est un ex-responsable de la prison de Khiam, exilé pendant 20 ans aux Etats-Unis avant de revenir en septembre dernier au Liban, où il a été arrêté. Lundi, il avait été relâché, le Tribunal militaire déclarant qu'il y avait prescription pour les actes de torture dont il était accusé. Le procureur avait saisi la Cour de cassation militaire pour réclamer un mandat d'arrêt et un nouveau jugement contre M. Fakhoury, et un juge des référés a prononcé une interdiction de voyage à son encontre. Mais jeudi, le président Donald Trump s'est réjoui d'un retour aux Etats-Unis de M. Fakhoury indiquant que Washington avait "travaillé très dur pour le faire libérer" et "remerciant" le gouvernement libanais pour sa coopération. Vendredi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a dénoncé une exfiltration organisée depuis l'ambassade américaine.



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commentaires (8)

Que de choses à commenter, par où commencer? L'Orientlejour peut-il m'indiquer ce qu'est une source juridique? Une expression journalistique qui m'échappe. M. Geagea évoque une question de confiance envers l'Etat. On pourrait peut-être vérifier si l'amnésie a été diagnostiquée concernant ce patient. Je suis curieux qu'on ne se soit pas (assez?) demandé pourquoi M. Fakhoury a eu la brillante idée de revenir au Liban eu égard à son passé.

Georges Olivier

19 h 44, le 23 mars 2020

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Commentaires (8)

  • Que de choses à commenter, par où commencer? L'Orientlejour peut-il m'indiquer ce qu'est une source juridique? Une expression journalistique qui m'échappe. M. Geagea évoque une question de confiance envers l'Etat. On pourrait peut-être vérifier si l'amnésie a été diagnostiquée concernant ce patient. Je suis curieux qu'on ne se soit pas (assez?) demandé pourquoi M. Fakhoury a eu la brillante idée de revenir au Liban eu égard à son passé.

    Georges Olivier

    19 h 44, le 23 mars 2020

  • Tout deserteur et surtout Traitre d'une Armée , dans n'importe quel Etat est immediatement FUSILLÉ : pas de Pardon ....

    aliosha

    11 h 52, le 23 mars 2020

  • Il n'y a pas d'Armée sans Etat. "Ils" peuvent assassiner Antoine Hayek, mais "ils" ne peuvent pas assassiner 100 million d'Egyptions et 10 million de Jordaniens qui ont établi des relations diplomatiques et de bon voisinage avec Israël. Israél est là en Palestine et au Golan syrien y compris aux Hameaux de Chebaa syriens de facto et de jure. Faire le matamore sur un homme paisible et désarmé n'est point un acte de bravoure mais un acte de lâcheté.

    Un Libanais

    21 h 27, le 22 mars 2020

  • No comment. La lâcheté a assez parlé.

    FRIK-A-FRAK

    20 h 19, le 22 mars 2020

  • L'assassinat d'Antoine Hayek est un crime contre l'Etat républicain. Il est impératif que l'assassin soit appréhendé, jugé et puni le plus tôt possible. Sinon, il ne reste au chef de l'Etat, au chef du Parlement et au chef du Gouvernement que de démissionner et livrer le pouvoir, tout le pouvoir à l'armée libanaise. Il n'y a pas d'Etat sans Armée, il n'y a

    Un Libanais

    20 h 12, le 22 mars 2020

  • L'assassinat d'Antoine Hayek est l'oeuvre des ennemis de la République. Ce crime perpétré par des hors-la-loi qui ne reconnaissent pas les lois républicaines qui sont au-dessus de toutes les autres lois importées d'ici ou de là. Si n'importe quel quidam applique sa loi et les lois des étrangers dans notre pa

    Un Libanais

    20 h 02, le 22 mars 2020

  • L,IDIOTIE DE LA RANCUNE ET DE LA REVANCHE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 45, le 22 mars 2020

  • Quelqu'un devait payer? N'est ce pas Mr Nasrallah ?

    Eleni Caridopoulou

    18 h 54, le 22 mars 2020

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