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Culture - Arrêt sur image

Remplissons vite ces fauteuils

Sur cette photo largement partagée sur les réseaux sociaux, les fauteuils des deux salles du cinéma Metropolis, à Beyrouth.

C’est un spectacle désolant. Non pas sur grand écran, mais sur les escaliers menant à des salles de cinéma qui ont rendu l’âme. Des salles éventrées, vidées de leurs tripes, de leurs fauteuils : celles du cinéma Metropolis Empire Sofil qui accueillaient toutes les activités de l’association Metropolis. Elles avaient fermé leurs portes il y a déjà plus d’un mois. Pour des raisons financières, bien sûr. Mais on gardait l’espoir que ces salles obscures rouvriraient un jour ou l’autre. Les fauteuils jetés en vrac à l’entrée du cinéma, dont la photo circule depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, signent le clap de fin de ce lieu, mais pas de l’association Metropolis qui reste active.

Sur la photo ci-contre, l’on voit donc ces fauteuils jetés comme de vulgaires déchets sur le trottoir. En attendant d’atterrir dans une décharge ? Ces fauteuils, pourtant, ont connu des jours tellement heureux. Des moments festifs. Ils ont accueilli pendant plus de dix ans des spectateurs venus assister à la renaissance d’un 7e art libanais. Un cinéma au cachet bien spécial, celui de l’association Metropolis qui s’est battue bec et ongles pour offrir au public un cinéma de qualité. D’abord libanais, puis arabe et international. Comment aurait-on pu mettre en valeur le meilleur du 7e art made in Lebanon sans le travail de l’association Metropolis ? Qui aurait pu assister, à Beyrouth, à la Semaine de la critique « importée » quelques mois après le festival de Cannes sans les efforts de cette association ? Qui aurait pu avoir accès aux films européens, allemands, russes, brésiliens, etc., si les deux salles du Metropolis Empire Sofil ne les avaient pas projetés en leur déroulant le tapis rouge ? Avec l’association Metropolis, ces salles obscures étaient en état de fête continue, un bal orchestré par Hania Mroué accompagnée de tous les acteurs en coulisses, cette belle équipe qui travaillait avec passion. Sans oublier les fondateurs de cette association, Georges Schoucair, Khalil Joreige et Joana Hadjithomas, Zeina Sfeir et Ghassan Salhab. Aujourd’hui, le spectacle désolant de ces fauteuils jetés sur le trottoir provoque un sentiment de douleur, de désarroi.

En attendant que ces fauteuils retrouvent leur fonction, gardons la foi dans le courage et le combat de l’association Metropolis qui nous prépare, on l’espère, des jours meilleurs pour le 7e art.

C’est un spectacle désolant. Non pas sur grand écran, mais sur les escaliers menant à des salles de cinéma qui ont rendu l’âme. Des salles éventrées, vidées de leurs tripes, de leurs fauteuils : celles du cinéma Metropolis Empire Sofil qui accueillaient toutes les activités de l’association Metropolis. Elles avaient fermé leurs portes il y a déjà plus d’un mois. Pour des...

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