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À La Une - Liban

Suspension du remboursement des eurobonds : des créanciers du Liban s'organisent

Des détenteurs d’eurobonds libanais vont accroître leurs efforts pour former un groupe de créanciers dans les jours à venir. Illustration bigstock

Plusieurs créanciers du Liban s'efforcent de se regrouper et pourraient formaliser leur regroupement dans les jours à venir, a rapporté Reuters, samedi.

Des détenteurs d’eurobonds vont accroître leurs efforts pour former un groupe de créanciers dans les jours à venir, rapporte Reuters citant un membre du groupe. Samedi soir, le Premier ministre libanais Hassane Diab a annoncé que le Liban suspendait le remboursement d'une série d’eurobonds d’une valeur de 1,2 milliard arrivant à échéance lundi. Le Liban se retrouve donc, pour la première fois de son histoire, en situation de défaut de paiement.

« Nous pensons qu’il (le groupe, ndlr) va être formalisé prochainement », a déclaré le membre du groupe qui a requis l’anonymat. « Les informations que nous avons tendent à montrer que le gouvernement libanais veut se montrer raisonnable. Les créanciers sont dans le même état d’esprit. Ils comprennent que le Liban est dans une situation difficile », ajoute-t-il. Le Liban traverse sa pire crise économique et financière depuis la fin de la guerre civile, il y a trente ans.


(Lire aussi : Amer Bisat : « La restructuration de la dette n’est pas la panacée »)


Jusqu’à présent, le groupe était informel. Greylock capital et Switzerland-base Mangart Advisors, des fonds d'investissement spéculatifs connus, ont facilité les discussions entre les détenteurs d'eurobonds et de potentiels investisseurs. Des conseillers en matière légale et financière ont également été sondés, précise la source interrogée par Reuters.

De son côté, le gouvernement libanais s’est offert les services de deux cabinets de conseil internationaux -Lazard sur le volet financier, et Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP sur le volet légal –pour l’épauler dans le processus de restructuration de la dette.

Le Liban croule sous une dette de 92 milliards de dollars, soit environ 170% de son produit intérieur brut (PIB), selon l'agence internationale Standard and Poor's (S&P), l'un des ratios les plus élevés au monde. La livre libanaise a perdu 40% de sa valeur depuis l'automne et les épargnants n'ont plus le droit depuis des mois de disposer à leur guise de leurs dépôts, en raison de restrictions bancaires draconiennes.


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La grande question qui va penser à aider le Liban dans ces circonstances difficiles et sous quelles conditions si vraiment les intentions sont bonnes ??

Antoine Sabbagha

09 h 19, le 08 mars 2020

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Commentaires (2)

  • La grande question qui va penser à aider le Liban dans ces circonstances difficiles et sous quelles conditions si vraiment les intentions sont bonnes ??

    Antoine Sabbagha

    09 h 19, le 08 mars 2020

  • Lorsqu'on confie le pays à un homme qui n'a jamais rien géré de sa vie, et qui a mis en faillite la plupart des entreprises laissées par son père, il ne faut s'étonner du resultat...c'était prévisible et beaucoup l'avaient prédit.... Quant aux voleurs... plus personne n'en parle... Car les 90 milliards qui manquent ne se sont pas évaporés..... quelqu'un va oser aller les chercher....

    HIJAZI ABDULRAHIM

    00 h 27, le 08 mars 2020

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