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À La Une - Liban

Crise économique : "Les mesures du FMI déclencheraient une révolution populaire", estime le Hezbollah

Hassan Fadallah plaide en faveur d'une "solution nationale".

Le Hezbollah a réaffirmé mardi son opposition aux mesures "généralement" proposées par le Fonds monétaire international (FMI), estimant que ces mesures déclencheraient une "révolution populaire" alors que le Liban, qui traverse sa plus grave crise économique depuis 30 ans, est secoué depuis le 17 octobre par un mouvement de contestation contre la classe dirigeante.

"Nous sommes opposés aux mesures que propose généralement le FMI dans le cadre de ses plans de sauvetage (...) Qui peut assumer la responsabilité de hausser les impôts, de vendre les biens de l’État au secteur privé, de tout privatiser et de renvoyer une grande partie des fonctionnaires?", a déclaré le député du parti chiite, Hassan Fadlallah à l'agence Reuters. "Notre position n'est pas dirigée contre le FMI en tant qu'institution financière internationale, mais contre les conditions qui seraient imposées au Liban car elles déclencheraient une révolution populaire", a-t-il ajouté.

Le pays qui croule sous une dette avoisinant les 92 milliards de dollars, soit plus de 150 % du PIB, a demandé l'assistance technique du Fonds monétaire international pour évaluer ses options. Une équipe du FMI a effectué une visite de 4 jours au Liban (du 20 au 24 février) au cours de laquelle elle s'est entretenue du dossier avec les responsables. Toutefois, aucune décision n'a été prise en matière d'aide financière de la part de l'institution, éventualité contre laquelle le Hezbollah a clairement marqué son opposition.

"J'en appelle à une solution nationale, qui est possible, avec la mise en place d'un plan de réformes profondes, franches, efficaces et prêtes à être mises en œuvre. Ce plan s'étendrait à ce qui est en rapport avec l’État, ses finances et ses institutions. Il bénéficierait de l'expertise du FMI ou d'autres, pour restaurer la confiance entre les Libanais et leurs institutions", a poursuivi M. Fadlallah, avant de conclure : "Des propositions concrètes existent. Elles réclament des décisions audacieuses et une entente nationale car il s'agit du destin financier et économique du pays. De telles solutions exigent que l'ensemble des forces politiques prennent leurs responsabilités, l'arrêt des divisions et des polémiques, ainsi que l'acceptation de tous".

Mardi dernier, le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, avait affirmé ne pas vouloir se "soumettre" aux "instruments autoritaires" du FMI.

Le Liban, qui a vécu depuis le 17 octobre au rythme des manifestations populaires contre les dirigeants politiques jugés corrompus, voire incompétents, traverse la plus grave crise économique et financière depuis les années 1990. Le PIB s’est déjà contracté de 4 % au premier semestre de 2020. Une tendance qui n’a aucune chance de s’inverser sur la seconde moitié de l’année, marquée par les restrictions adoptées par les banques depuis fin août, notamment sur les transferts à l’étranger et les retraits d’espèces en dollars.

Ces mesures ont paralysé un peu plus l’activité des entreprises et gonflé le taux livre/dollar chez les changeurs arrivé ces dernier jours à quelque 2.500 livres – la parité officielle de 1.507,5 livres a en revanche été maintenue pour les transactions bancaires. Le pire resterait enfin à venir pour le pays, qui fait face à une inflation dans les prix de nombreux produits et à une hausse du chômage qui s’annonce massive et qui pourrait faire basculer de nombreux Libanais dans la pauvreté.



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Le Hezbollah a réaffirmé mardi son opposition aux mesures "généralement" proposées par le Fonds monétaire international (FMI), estimant que ces mesures déclencheraient une "révolution populaire" alors que le Liban, qui traverse sa plus grave crise économique depuis 30 ans, est secoué depuis le 17 octobre par un mouvement de contestation contre la classe dirigeante. "Nous sommes opposés...

commentaires (15)

"J'en appelle à une solution nationale, qui est possible, avec la mise en place d'un plan de réformes profondes, franches, efficaces et prêtes à être mises en œuvre. Ce plan exigent que l'ensemble des forces politiques prennent leurs responsabilités, l'arrêt des divisions et des polémiques, ainsi que l'acceptation de tous". un reve libanais il faut appeler un chat un chat cad chasser le voleurs

youssef barada

11 h 09, le 05 mars 2020

Tous les commentaires

Commentaires (15)

  • "J'en appelle à une solution nationale, qui est possible, avec la mise en place d'un plan de réformes profondes, franches, efficaces et prêtes à être mises en œuvre. Ce plan exigent que l'ensemble des forces politiques prennent leurs responsabilités, l'arrêt des divisions et des polémiques, ainsi que l'acceptation de tous". un reve libanais il faut appeler un chat un chat cad chasser le voleurs

    youssef barada

    11 h 09, le 05 mars 2020

  • A cause du Hezb, on ne fait que couler depuis 2005…

    Jack Gardner

    18 h 25, le 04 mars 2020

  • Fadllah et Naïm Kassem aimeraient nous voir adopter leur vision des changements à effectuer pour sauver le pays, après qu’ils nous aient imposé leur vision d’un Président de la République, d’un chef du Parlement, d’ un Premier ministre et d’ un gouvernement à leur service. Ils ont détruits le pays par leurs assassinats présumés et leurs coups d’Etat et prétendent vouloir le reconstruire avec nous. Nous ne sommes pas des aounistes pour changer d’avis à chaque fois que l’on nous promet quelque chose.

    Saleh Issal

    11 h 19, le 04 mars 2020

  • LES MESURES DU FMI DECLENCHERAIENT EN FAIT UNE REVOLUTION POPULAIRE NON SEULEMENT ECONOMIQUE MAIS POLITIQUE DONT A PEUR NOIRE LE HEZBOLLAH CAR CE SERA DE SES ARMES ET DE SA SURVIE QU,IL EN SERA QUESTION.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 31, le 04 mars 2020

  • :Solutions nationales", "restaurer la confiance", "réformes profondes", "décisions audacieuses", etc. Et tout cela sans qu'il nous en coûte un sou? On aimerait bien connaître la recette. Du baratin, et rien d'autre! Par contre, ce qui m'est est pas, c'est la menace d'une "révolution populaire". De la part du Hezbollah, il ne d'agit pas d'une crainte, mais d'une consigne donnée à ses partisans de se tenir prêts au cas o☼ le gouvernement n'obéirait pas à ses diktats.

    Yves Prevost

    07 h 16, le 04 mars 2020

  • Ce qu’il veut dire par la ... c’est que si quand bien même le gouv faisait intervenir le FMI ben ils descendraient sa base dans la rue tout les manifestations qui ont commencés le 17 octobre !! Donc on est dans la M

    Bery tus

    06 h 37, le 04 mars 2020

  • Il y a une seule priorité qui est de redresser le pays. Le secteur privé saigne alors que le secteur public est faussement épargné. La cherté de vie a atteint tout le monde. Le Hezb n'a pas de solutions à offrir alors l'aide iranienne se fait attendre.

    Zovighian Michel

    06 h 36, le 04 mars 2020

  • J’aimerai bien connaître le cursus académique de ce Monsieur qui semble avoir la solution miracle à tous les problèmes. Mais en réalité, c’est une déclaration de mots creux qui ne propose aucune mesure concrète. C’est l’illustration parfaite de le classe politique qu’on ne veut même plus voir en image et ce tous bords politiques confondus

    Lecteur excédé par la censure

    03 h 41, le 04 mars 2020

  • Peut on jouer au monopoly en Iran

    KARIM GHAZZAOUI

    23 h 01, le 03 mars 2020

  • Cela déclencherait une révolution populaire ???? Et ce qui se passe depuis le 17 octobre, c’est quoi? Une promenade ? Il vit sur quelle planète ce type?

    NAJJAR Karim

    22 h 48, le 03 mars 2020

  • LES MESURES DU FMI DÉCLENCHERAIENT UNE RÉVOLUTION POPULAIRE. C'EST MAGNIFIQUE, ON ATTEND QUE ÇA. VIVE LES FMI DONC.

    Gebran Eid

    22 h 36, le 03 mars 2020

  • Leur plan est de continuer le pilliage aux frontieres et dans leurs ministeres... Toute authorite externe, mettrait en pleine lumiere leur mefaits Ils ont detruit le pays , et empechent les autres de le rebatir !

    Danielle Sara

    22 h 08, le 03 mars 2020

  • "... et de renvoyer une grande partie des fonctionnaires ..." Oui, oui, oui, et oui. 100 fois oui. Pas tous bien sûr, je parle des inutiles d’entre eux. Et ils sont nombreux, nombreux...

    Gros Gnon

    22 h 02, le 03 mars 2020

  • Solution nationale? des propositions concrètes existent? Alors dites nous quoi? Et sérieusement cette fois. Le temps n'est plus aux tergiversations politiques. Et si révolution populaire, elle emportera tout le monde et c'est tant mieux peut être. ET ce ne sera pas la faute du FMI.

    PPZZ58

    21 h 54, le 03 mars 2020

  • Depuis des années les politiques de tout bord nous rabachent leur lutte contre la corruption par ci, et anti corruption par là. A ce jour AUCUN HOMME POLITIQUE TRADUIT EN JUSTICE. OUI pour le FMI non pas de gaieté de coeur, loin de là, mais c'est la seule issue pour stopper les magouilles et les enrichissements illicites. Si solution nationale il y a, ca se saurait. Rien qu'à voir comment les banques ont bradé les eurobonds, ca annonce la couleur...

    Desperados

    21 h 52, le 03 mars 2020

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