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Politique - Justice

Tokyo semble insister pour que Ghosn soit jugé par les tribunaux japonais

Carlos Ghosn. Archives AFP

Le vice-ministre japonais de la Justice, Hiroyuki Yoshiie, va se rendre à Beyrouth pour tenter de convaincre les autorités que l’ancien patron de Nissan Carlos Ghosn, qui a fui au Liban en décembre dernier, doit être jugé au Japon, a annoncé vendredi le gouvernement nippon.

Le ministère japonais de la Justice a indiqué hier dans un communiqué que M. Yoshiie quittera Tokyo aujourd’hui et s’entretiendra lundi avec la ministre libanaise de la Justice, Marie-Claude Najm.

Le 23 janvier, la justice libanaise avait demandé au Japon de lui envoyer un dossier comportant les accusations portées par la justice japonaise à l’encontre de M. Ghosn, pour que le procès puisse avoir lieu au Liban. L’enjeu est important parce que si la demande d’envoi du document est satisfaite, cela signifierait que le Japon se décharge du procès de M. Ghosn, alors que le refus d’expédier le dossier au Liban voudrait dire que Tokyo insiste pour que le jugement se tienne sur son territoire.


(Lire aussi : Abus de biens sociaux : Renault partie civile face à Carlos Ghosn)


À ce jour, le Japon n’a pas envoyé le dossier requis, affirme une source informée, interrogée par L’Orient-Le Jour. La visite du vice-ministre japonais de la Justice aurait dans ce cadre pour objectif de négocier avec les autorités libanaises afin de les amener à extrader l’ancien patron automobile, en l’absence d’un accord d’extradition entre le Liban et le Japon.

Selon une autre source informée, M. Yoshiie viendrait à Beyrouth à la tête d’une délégation de six responsables. Ce qui pourrait indiquer l’importance qu’accorde Tokyo à une comparution de Ghosn face à la justice nippone.

Côté libanais, un source indique à L’OLJ que le gouvernement attend de voir ce que l’émissaire japonais va proposer. Elle note que le Liban et le Japon ont tous deux ratifié la Convention nationale des Nations unies contre la corruption (2003), qui autorise chacun des deux signataires à juger ses citoyens pour des crimes de corruption commis dans l’autre pays. À condition, poursuit la source, de réunir un dossier qui pourrait constituer une base légale pour les poursuites. Or, en l’espèce, un tel dossier n’a toujours pas été obtenu.

Le 29 décembre 2019, Carlos Ghosn, assigné à résidence par la justice japonaise qui l’accuse de malversations financières, d’abus de confiance et de détournements de fonds, avait fui Tokyo, pour arriver à Beyrouth à bord d’un avion privé, après une escale en Turquie. Le 9 janvier, Interpol avait émis un avis de recherche (notice rouge) contre M. Ghosn, à la suite duquel il a été entendu par le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, qui l’a relâché après l’interrogatoire, lui confisquant toutefois son passeport et lui interdisant donc de sortir du territoire.



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Le vice-ministre japonais de la Justice, Hiroyuki Yoshiie, va se rendre à Beyrouth pour tenter de convaincre les autorités que l’ancien patron de Nissan Carlos Ghosn, qui a fui au Liban en décembre dernier, doit être jugé au Japon, a annoncé vendredi le gouvernement nippon. Le ministère japonais de la Justice a indiqué hier dans un communiqué que M. Yoshiie quittera Tokyo aujourd’hui...

commentaires (7)

J'espère que le Liban ne tombe pas et reste un pays libre mais qui sait avec la crise ils sont capables de le vendre

Eleni Caridopoulou

18 h 50, le 29 février 2020

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Commentaires (7)

  • J'espère que le Liban ne tombe pas et reste un pays libre mais qui sait avec la crise ils sont capables de le vendre

    Eleni Caridopoulou

    18 h 50, le 29 février 2020

  • J'espère que le gouvernement libanais ne va pas vendre Ghosn comme ils sont affames tout peut arriver

    Eleni Caridopoulou

    18 h 47, le 29 février 2020

  • POINT D,ULTIMATUM ECONOMIQUE, FINANCIER OU POLITIQUE NE DEVRAIT ETRE ACCEPTE. IL S,EN VA DE LA LOI ET DE L,HONNEUR DU LIBAN.

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 57, le 29 février 2020

  • Vous savez les japs , qui ne risque rien n'a rien . Commencez par allonger du blé, et on verra après.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 57, le 29 février 2020

  • "Une petite pierre, à son endroit, pèse un quintal". Nul ne peut exercer une pression sur le Liban, pays libre, indépendant et fier de l'être.

    Un Libanais

    13 h 06, le 29 février 2020

  • Le Liban sera

    Un Libanais

    13 h 01, le 29 février 2020

  • Un vice ministre ne peut pas être reçu par notre ministre, les japonais n’avaient qu’à envoyer le ministre et non pas son vice. Au mieux, ce vice ministre devrait être reçu par le gardien de service au ministère de la santé.

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 51, le 29 février 2020

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