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À La Une - Liban

Diab s'entretient avec une délégation du FMI

"La réunion porte sur ce que le FMI peut apporter en matière de conseils au sujet du plan de sauvetage libanais, en fonction de la vision du Fonds concernant la réalité monétaire et financière" du Liban, explique Ghazi Wazni.

Le Premier ministre libanais, Hassane Diab (d), présidant une réunion avec une délégation du FMI, le 20 février 2020 à Beyrouth. Photo envoyée par notre correspondante Hoda Chedid

Le Premier ministre libanais Hassane Diab s'est entretenu jeudi matin avec une délégation du Fonds monétaire international (FMI) au Grand Sérail à Beyrouth, alors que le Liban, qui traverse une grave crise économique sans précédent depuis 30 ans, étudie ses options concernant le remboursement de sa dette souveraine.

La vice-présidente du Conseil, la ministre de la Défense Zeina Acar, le ministre des Finances Ghazi Wazni, le ministre de l'Economie, Raoul Nehmé, la ministre de la Justice, Marie-Claude Najm, le directeur général de la présidence de la République, Antoine Choucair et le secrétaire général de la présidence du Conseil, Mahmoud Makkiyé, ont également pris part à cette réunion, selon notre correspondante Hoda Chedid.


"Plan de sauvetage"

"La réunion porte sur ce que le FMI peut apporter en matière de conseils au sujet du plan de sauvetage libanais, en fonction de la vision du Fonds concernant la réalité monétaire et financière" du Liban, a expliqué M. Wazni. M. Wazni a enfin indiqué que la délégation du FMI "poursuivra son travail jusqu'à la finalisation de sa mission au Liban pour la mise en place du plan de sauvetage". "Nous sommes dans la phase des conseils techniques. Les aides interviendront lors de l'étape suivante (...)", a-t-il expliqué. Hier, Hassane Diab a publié un décret encadrant la formation d'une commission "de gestion de crise" chargée de préparer un "plan de relance" de l'économie libanaise.

Le Fonds monétaire international, à qui le Liban a demandé une assistance technique, avait confirmé qu'une délégation se rendrait à Beyrouth du 20 au 23 février. Elle "s'entretiendra avec les autorités pour savoir comment elles comptent faire face aux difficultés économiques du Liban, faire le point sur les récents développements macroéconomiques, et fournir une assistance technique sur les politiques à mettre en place pour faire face aux défis macroéconomiques" du pays, avait précisé dans un communiqué Gerry Rice, porte-parole du FMI. Il avait souligné que "le Liban n'a pas demandé d'aide financière au FMI".


(Lire aussi : Fonds transférés à l’étranger : vers un élargissement de l’enquête ?)



Cette réunion avec la délégation du FMI intervient alors qu'en mars, l’État doit rembourser 1,2 milliard de dollars d'eurobonds - des obligations émises en dollars - arrivant à échéance. Les avis divergent toutefois sur le bien-fondé du paiement ou non de cette tranche.

Dans ce contexte, Beyrouth a fait un premier pas mercredi en vue d'une restructuration de sa dette. Le ministère des Finances a ainsi officiellement lancé hier deux appels à propositions, l’un visant à sélectionner un cabinet d’avocats international et l’autre pour un cabinet de conseil financier international. "Toutes les firmes qui ont exprimé un intérêt ont été invitées à soumettre des propositions. Elles doivent les remettre vendredi", a indiqué une source proche du dossier à L’Orient-Le Jour. Il a été en revanche impossible de consulter une copie de ces appels à propositions en raison de leur caractère hautement confidentiel.

Le Liban s'était engagé en 2018 à réduire son déficit public et à entreprendre des réformes structurelles, en contrepartie de promesses d'aides et de dons de la communauté internationale à hauteur de 11,6 milliards de dollars. Le pays croule sous une dette avoisinant les 92 milliards de dollars, soit plus de 150% du PIB.

Les difficultés économiques qui touchent le Liban depuis plusieurs mois se sont aggravées après le début en octobre d'une contestation inédite fustigeant l'ensemble de la classe politique accusée de corruption et d'incompétence. Après le début de la contestation, les banques ont imposé des restrictions draconiennes sur les retraits et les transferts en dollars, dans un pays où le billet vert est utilisé au quotidien au même titre que la livre libanaise.

La délégation du FMI doit également s'entretenir aujourd'hui avec le gouverneur de la banque centrale, Riad Salamé, puis avec le ministre des Finances, Ghazi Wazni.


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Le Premier ministre libanais Hassane Diab s'est entretenu jeudi matin avec une délégation du Fonds monétaire international (FMI) au Grand Sérail à Beyrouth, alors que le Liban, qui traverse une grave crise économique sans précédent depuis 30 ans, étudie ses options concernant le remboursement de sa dette souveraine.La vice-présidente du Conseil, la ministre de la Défense Zeina Acar, le...

commentaires (4)

Quand on doit peu à une banque , on est en trouble . Quand on doit beaucoup à une banque le prêteur est en trouble.

FRIK-A-FRAK

14 h 46, le 20 février 2020

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Commentaires (4)

  • Quand on doit peu à une banque , on est en trouble . Quand on doit beaucoup à une banque le prêteur est en trouble.

    FRIK-A-FRAK

    14 h 46, le 20 février 2020

  • QUE COMPREND-IL DES MESURES DONT CES MESSIEURS PARLENT ET QUI NE SONT EXCLUSIVEMENT QU,ANTI POPULAIRES ? POUR EUX L,OBJECTIF JUSTIFIE LES MOYENS SEULEMENT CONTRE LES CITOYENS CAD LE NOMBRE. VOUS NE VERREZ AUCUNE MESURE CONTRE L,OLIGARCHIE CAD LES CENTAINES DES CORROMPUS ET DES VOLEURS. ILS SERONT MENAGES ET EPARGNES ! OBJECTIF : HARO SUR LES BAUDETS ! EN L,OCCURENCE LES SIMPLES CITOYENS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 08, le 20 février 2020

  • Tout ce qu'on pourrait dire , c'est que le cabinet Diab inspire confiance, il s'et attelé sérieusement et sans atermoiement à la tâche , il est formñe de ministres exceptionnels , enfin une lueur d'espoir !

    Chucri Abboud

    12 h 55, le 20 février 2020

  • On sent la mine sérieuse des participants à la réunion. Ça aurait été une réunion entre (ir)responsables libanais, on les aurait vu afficher des sourires à la Louis de Funès

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 56, le 20 février 2020

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