L'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, le 20 septembre 2004 à Beyrouth. Photo REUTERS/Jamal Saidi
Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a appelé vendredi, à l'occasion du 15e anniversaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, à faire comparaitre devant la justice les accusés liés au Hezbollah qui ont été inculpés par le Tribunal spécial pour le Liban.
"Aujourd'hui marque le 15e anniversaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri, un acte de meurtre en masse qui a fait 21 morts et 266 blessés à Beyrouth" écrit M. Pompeo, dans un communiqué publié sur le site du Département d'Etat américain. "Plusieurs individus liés au Hezbollah ont été inculpés pour leurs rôles dans cette attaque terroriste et doivent comparaitre devant la justice. Mettre un terme à l'impunité est nécessaire pour assurer la sécurité du Liban, sa stabilité et sa souveraineté", a estimé le chef de la diplomatie américaine. "Nous soutenons le travail du TSL afin de juger ceux qui sont responsables de cette attaque. Le Hezbollah a démontré, à travers ses activités terroristes et illégales qu'il est davantage concernés par ses propres intérêts et ceux de son patron, l'Iran, que par ceux du peuple libanais. Les Etats-Unis continuent de se tenir fièrement aux côtés de la population libanaise qui appelle, de manière pacifique, à des réformes, de la transparence et à la reddition des comptes", conclut Mike Pompeo.
(Lire aussi : Hariri se déchaîne contre le "président de l'ombre")
Rafic Hariri a été tué le 14 février 2005 lorsqu'un kamikaze a fait exploser une camionnette bourrée d'explosifs au passage de son convoi blindé sur le front de mer de Beyrouth. L'attaque avait coûté la vie à 21 autres personnes et avait fait quelque 226 blessés.
Le Tribunal spécial pour le Liban est chargé de juger les responsables de l'attentat. Le jugement dans cette affaire est attendu par le Liban depuis la fin des audiences, en octobre 2019. Le TSL a délivré six mandats d'arrêt depuis 2011 contre des membres du Hezbollah, qui a rejeté toute paternité de l'attentat et exclu la remise des suspects. Les deux principaux accusés sont Moustafa Badreddine, 52 ans, décrit comme le "cerveau" de l'attentat par les enquêteurs, mort depuis et qui ne sera donc pas jugé, et Salim Ayache, 50 ans, accusé d'avoir été à la tête de l'équipe qui a mené l'attaque. Deux autres hommes, Hussein Oneissi, 39 ans, et Assad Sabra, 37 ans, sont accusés d'avoir enregistré une fausse cassette vidéo, transmise à la chaîne de télévision al-Jazeera, pour revendiquer le crime au nom d'un groupe fictif. Un mandat d'arrêt pour un cinquième accusé, Hassan Habib Merhi, 48 ans, a été émis en 2013. Les poursuites à son encontre pourraient être jointes au procès des autres accusés.
(Lire aussi : Le Futur commémore le 15ème anniversaire de l'assassinat de Rafic Hariri)
Parallèlement, le Tribunal a lancé de nouvelles procédures dans le cadre des affaires de l'assassinat de l'ex-chef du Parti communiste libanais, Georges Haoui, le 21 juin 2005, et des attaques avortées contre Marwan Hamadé, le 1er octobre 2004, et l'ancien ministre de la Défense Élias Murr, le 12 juillet 2005.
Hier, l'ancien Premier ministre et fils de Rafic Hariri, Saad Hariri, a commémoré l'assassinat de son père, dans un discours à la Maison du Centre, au cours duquel il a enterré le compromis présidentiel qu'il avait scellé en 2016 avec le Courant patriotique libre du président de la République, Michel Aoun, et a appellé à la tenue d’élections anticipées. Saad Hariri a par ailleurs critiqué à mots couverts le Hezbollah, affirmant qu’il était indispensable d’avoir de bonnes relations avec les pays du Golfe, Arabie saoudite et Emirats arabes unis en tête, mais que cela était impossible tant qu’une partie attaquait régulièrement ces pays.
Lire aussi
Pour Washington, le gouvernement Diab est "formé et soutenu par le Hezbollah"
Affaires Hamadé, Haoui et Murr : deux avocats commis d’office par le TSL pour la défense de Ayache
Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a appelé vendredi, à l'occasion du 15e anniversaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, à faire comparaitre devant la justice les accusés liés au Hezbollah qui ont été inculpés par le Tribunal spécial pour le Liban."Aujourd'hui marque le 15e anniversaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais,...
commentaires (11)
Pompeo a raison , les criminels sont connus mais personne ne peut les toucher, ils ont vendu leur pays aux Ayattollah . Le jour où Israel va détruire le Liban le Hezbollah va être content
Eleni Caridopoulou
18 h 38, le 15 février 2020