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Économie - Réformes

La BM appelle les Libanais à rester « optimistes » face à une crise « sans précédent »

Le directeur régional pour le Moyen-Orient de la Banque mondiale, Saroj Kumar Jha, appelle les autorités à trouver des solutions pour résoudre les difficultés du secteur bancaire.

Le directeur régional pour le Moyen-Orient de la Banque mondiale, Saroj Kumar Jha (d), s'entretenant à Beyrouth avec le ministre des Finances, Ghazi Wazni, le 7 février 2020. Photo ANI

Le directeur régional pour le Moyen-Orient de la Banque mondiale, Saroj Kumar Jha, a appelé vendredi les Libanais à « rester optimistes face aux difficultés sans précédent » que connaît le pays, pris dans l’engrenage d’une grave crise économique et financière et dont les dirigeants ont été la cible de vastes manifestations qui ont démarré le 17 octobre dernier.

Le cadre de l’organisation de Bretton Woods répondait aux questions des journalistes lors d’un point presse organisé à l’issue d’une réunion avec Ghazi Wazni, le ministre des Finances du gouvernement formé le 21 janvier par Hassane Diab, qui a finalisé jeudi la déclaration ministérielle et devrait obtenir la confiance du Parlement la semaine prochaine.

Il s’agit de la deuxième réunion officielle entre les deux hommes depuis la passation de pouvoir au ministère des Finances.


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Programme « crédible »

Saroj Kumar Jha a en outre répété les conditions auxquelles la Banque mondiale acceptera de soutenir le Liban. L’organisation, qui a réservé lors de la conférence de Paris d’avril 2018 (la CEDRE) pas moins de 4 milliards de dollars sur l’enveloppe de plus de 11 milliards prévues par les soutiens du Liban pour financer les infrastructures du pays, réclame notamment l’adoption par le nouveau gouvernement d’un programme de réformes « ambitieux » et « crédible ». L’assainissement des finances publiques, ou encore la réforme du secteur de l’électricité – qui coûte très cher à l’Etat alors que ses capacités sont insuffisantes pour satisfaire la demande – font partie des principaux chantiers sur lesquels l’organisation insiste depuis des années.

Saroj Kumar Jha a également appelé les autorités à trouver des solutions pour résoudre les difficultés du secteur bancaire, très exposé à la dette publique (plus de 150 % du PIB) et qui traverse une grave crise de confiance depuis quelques mois. Une situation qui a été considérablement aggravée par les restrictions informelles – et jusqu’ici illégales - imposées par les établissements bancaires du pays, pourtant prises pour tenter de juguler les effets de la crise.

Le cadre de la Banque mondiale a en outre appelé le nouveau gouvernement à « réfléchir » aux moyens de soutenir les « groupes les plus vulnérables » face à la crise, jugeant que le nombre de personnes en-dessous du seuil de pauvreté avait « considérablement augmenté ». Moins d’un mois après le début des manifestations, la Banque mondiale avait déjà prévenu les dirigeants du pays qu’une aggravation de la situation économique conduirait à une explosion du taux de pauvreté, qui passerait d’environ « un tiers » de la population en 2018 à « 50 % », sans compter l’impact sur le chômage.


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Il a également rappelé que la BM avait un portfolio de 1,6 milliard de dollars déjà débloqués pour financer divers projets au Liban et qu’elle avait déjà entamé des discussions avec le gouvernement pour voir comment ces fonds pouvaient être utilisés pour soutenir les chantiers prioritaires une fois qu’ils seront formellement identifiés dans le cadre du programme de réformes attendu.

Selon les chiffres les plus récents de l’Administration centrale de la statistique, le taux de chômage s’élevait à 11,4 % de la population active avant le début de la crise (un chiffre qui tient compte des travailleurs étrangers, hors populations vivant dans des casernes militaires, des camps de réfugiés et autres « regroupements » assimilés). Ce taux grimpe à 35,7 % pour les jeunes diplômés.


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commentaires (1)

1,6 milliard c'est bien, c'est peu,mais il ne faut surtout pas les "donner" à un gouvernement corrompu pour des projets fantoches. Au secours le FMI!

TrucMuche

11 h 40, le 10 février 2020

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Commentaires (1)

  • 1,6 milliard c'est bien, c'est peu,mais il ne faut surtout pas les "donner" à un gouvernement corrompu pour des projets fantoches. Au secours le FMI!

    TrucMuche

    11 h 40, le 10 février 2020

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