Le juge d'instruction du Mont-Liban ordonne la libération sous caution de l’activiste Rabih Zein

Le juge d'instruction du Mont-Liban, Bassam el-Hajj, a ordonné lundi la libération sous caution de l'activiste controversé Rabih Zein, placé en détention la semaine dernière dans le cadre de l'affaire de l'incendie d'un distributeur automatique de billets à Zouk et du jet d'un cocktail Molotov contre un bureau du Courant patriotique libre dans la région de Jounieh, au plus fort du mouvement de contestation contre la classe dirigeante et les banques, lancé il y a trois mois et demi. Le dossier a été transmis au parquet général qui devra décider mardi s'il suit ou non la décision du juge Hajj de libérer M. Zein sous une caution de 500 000 livres libanaises. Les activistes Mohammad Srour et Georges Azzi demeurent, eux, en détention dans le cadre de cette affaire.

Entendus dans ce cadre comme témoins au palais de Justice à Baabda, Imad Masri et Charbel Kahi sont ressortis libres de leur interrogatoire, tout comme Mansour Badran et Ibrahim Aoukar. M. Masri a été libéré sous caution de 200 000 LL.  Cependant, des mandats d'arrêt ont été émis contre deux autres individus entendus comme témoins, Jihad el-Ali et Joe Challita. Ils faisaient l'objet de poursuites de la justice militaire, précise l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Un sit-in de solidarité avec les activistes arrêtés et interrogés dans le cadre de cette affaire avait été observé plus tôt dans la journée devant le palais de Justice à Baabda.

Rabih Zein dirige un groupuscule, Thaourat al-mahroumine, dont les membres sont soupçonnés d’avoir été parmi les fauteurs de troubles récemment dans le centre-ville de Beyrouth et à Tripoli. L’homme, qui apparaît souvent devant les caméras de télévision lors des manifestations qui ont lieu à travers le territoire, est considéré comme une figure controversée de la contestation, après des clichés de lui posant aux côtés de figures politiques, notamment l’ancien Premier ministre Nagib Mikati. Il est également pointé du doigt du fait de son activité présumée portant sur l’organisation et l’acheminement de convois de manifestants sur demande contre rémunération.

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