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Lifestyle - Mode

L’homme Hermès de l’automne-hiver 2020-21 : volumes et graphisme

Hermès hommes automne-hiver 2020-21. Photos DR

À la beauté des matières, la collection masculine d’Hermès ajoutera l’hiver prochain un parti pris artistique qui s’exprime dans la force des graphismes intégrés aux éléments du vestiaire. À travers ce choix radical, les lignes pures dessinent des silhouettes grand format aux volumes enveloppants. En contrepoint, les matières chaleureuses créent avec sensualité relief et profondeur. Les dessins affirment leur force graphique. La doublure, ombre secrète des vêtements, double face fonctionnelle, d’un geste réversible apparaît en pleine lumière et peut se faire hypnotique. D’un champ chromatique en clair-obscur — tourbe, argile, ébène, sépia, noisette — tout en contre-jour jaillit un hiver lumineux. Le soir est tout en nuances de bruns et de noirs.

Donné le samedi 18 janvier à Paris, dans l’impressionnant et moderniste bâtiment du Mobilier national, la collection masculine Hermès offrait une nouvelle interprétation des codes et des constantes de la maison, tout en raffinement et discrétion, rigoureusement sans concession quant à la qualité et à la perfection du savoir-faire. Le retour des grands volumes monochromes, enveloppants et ouatés, apporte une nouveauté par rapport aux mesures ajustées des dernières saisons. Ces grands aplats chaleureux sont cependant cassés par les rayures tennis des chemises et des costumes. Une collaboration avec l’artiste numérique français Miguel Chevalier, l’un des pionniers de l’art virtuel, résulte en une déclinaison de l’œuvre de ce dernier, Rêve hypnotique, sur une ligne de pulls en maille de coton ou de laine, psychédélique sans ostentation. Autre nouveauté, les pantalons sont de longueur cheville et serrés au bas par une patte.

Directrice artistique des collections masculines d’Hermès depuis 1988, date à laquelle elle reçoit « carte blanche » de Jean-Louis Dumas, Véronique Nichanian est une des rares femmes à créer des vêtements masculins. Venue de chez Nino Cerruti qui l’avait embauchée dès sa sortie de l’École syndicale de la haute couture de Paris, cette amoureuse des tissus et étoffes, imprégnée de culture vestimentaire japonaise, discrète et modeste comme on peut l’être dans l’éthique et la philosophie d’Hermès, habille les hommes avec autant d’amour que d’acuité, en observatrice avisée des changements de l’époque et des nouveaux désirs.

Le Mobilier national est une institution dont la mission consiste à répertorier, classifier, entretenir et archiver le patrimoine mobilier des bâtiments officiels de la République française. Le dépôt en béton armé du Mobilier national, situé dans le 13e arrondissement de Paris sur le site des anciens jardins de la manufacture des Gobelins, a été conçu en 1936 par Auguste Perret. Son architecture moderniste offre un cadre idéal aux défilés des grandes maisons et Hermès y donne régulièrement ses présentations masculines, souvent marquées par le style de la fin des années 1930 où le vestiaire de l’homme contemporain puise son ADN.


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