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Lifestyle - Mode

En 2021, l’hiver de l’homme est campagnard

Etro, automne-hiver 2021.

Les deux grands événements de la mode masculine, le Pitti de Florence et la semaine milanaise qui viennent de s’achever, annoncent pour l’homme un automne-hiver 2021 à la fois sophistiqué et rustique.

Au bûcheron des années 2000 succède le berger, rassurant pasteur un rien mystique, enveloppé d’un paletot surdimensionné et d’un gros pull façon tricoté main, chaussé de pantalons en velours côtelé et de grosses bottes. Les sacs de week-end se transforment littéralement en sacs de migrants pour accentuer le côté nomade du pasteur de l’ère numérique. En revanche, les couleurs seront vives et les logos annoncent un retour en force, se superposant à l’identité de l’homme nouveau comme pour tourner en dérision ou peut-être adoucir l’impression de force rassurante que les nouvelles matières et volumes tendent à lui conférer. Un côté pas trop vite est rythmé par des pièces détachables, cols, faux cols, voire des pans entiers de pantalons, pulls, vestes et manteaux.


Les matières

Laines chinées, grosse maille, cuir et cuir lainé se bousculaient sur les podiums déclinés en couleurs vives et contrastées. Les bottes et bottines d’apparence massive sont en fait très légères, équipées de semelles en mousse de caoutchouc. Les matières naturelles sont depuis quelques années un nouveau luxe du fait de la raréfaction des ressources. Elles sont accompagnées de matières synthétiques et techniques pour plus d’efficacité et de protection.


Les couleurs

Rose, framboise, ultraviolet, jaune, vert, la palette est audacieuse. Elle permet de se distinguer dans la foule mais aussi de casser les barrières entre féminin et masculin. Elle tente surtout une jonction définitive entre la mode et l’art, avec des fondus à la Rothko dans certains pulls ou des effets minéraux dans certains manteaux qui ressemblent à du béton coulé.


Les volumes

Protégé, invincible, l’homme de 2021 ressemble à l’archétype du guide spirituel. Il ne lui manque qu’une crosse pour guider son peuple vers des territoires plus cléments. Dolce & Gabbana force le trait en lui faisant même porter un agneau. Les manteaux sont énormes. Leur longueur est inhabituelle. Les paletots s’évasent en ligne A, nouvelle dans le vestiaire masculin.

Au final, cette nouvelle mue prépare à un monde en quête renouvelée d’authenticité. L’homme se sent vulnérable, il se protège, mais il veut aussi dégager une impression de fiabilité. Les nouvelles collections le rassurent tout en renforçant en lui une image de fiabilité.


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La nature, notre mère de tous.

Eddy

13 h 06, le 23 janvier 2020

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  • La nature, notre mère de tous.

    Eddy

    13 h 06, le 23 janvier 2020

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