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À La Une - Liban

"Le gouvernement est monochrome, et ils sont en désaccord entre eux", ironise Joumblatt

Une formule à 20 ministres examinée lors d'une réunion entre Hassane Diab, Sleimane Frangié et les "deux Khalil".

Le leader druze Walid Joumblatt serrant la main au Premier ministre sortant Saad Hariri, le 20 janvier 2020 à la Maison du Centre. Photo Dalati et Nohra

Les différents nœuds faisant encore obstacle à la naissance du gouvernement que le Hassane Diab tente de former avec les partis qui l'ont pourtant désigné ont fait l'objet mardi de réunions entre les parties prenantes, l'occasion pour le leader druze Walid Joumblatt de pointer du doigt les désaccords au sein du 8-Mars.

"Nous leur souhaitons tout le succès s'ils réussissent à former le cabinet, et nous soutenons toutes les idées réformatrices et de développement", a affirmé M. Joumblatt à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre sortant Saad Hariri à la Maison du Centre. "Ils ont inventé le tiers de blocage dans le cadre des gouvernements d'union nationale. Mais aujourd'hui, nous sommes face à un gouvernement monochrome, et ils sont pourtant en désaccord entre eux", a ajouté le chef du Parti socialiste progressiste.

L'octroi ou non du "tiers de blocage" au Courant patriotique libre de Gebran Bassil, auquel s'oppose le chef des Marada, Sleiman Frangié, sur fond de rivalité entre les deux hommes en vue de la prochaine élection présidentielle, constitue l'un des principaux noeuds qui entravent la formation du cabinet.

Ce dossier est l'un de ceux qui a été abordé au cours d'un déjeuner de travail qui a réuni le Premier ministre désigné, M. Frangié, Hussein Khalil,  conseiller politique du secrétaire général du Hezbollah et le ministre sortant des Finances, Ali Hassan Khalil.

M. Diab reste attaché à une formule à 18 ministres, alors que certaines parties tentent de convaincre l'ex-ministre de l'Education de monter à 20 ministres pour régler les derniers noeuds. Selon notre correspondante Hoda Chedid, cette formule de vingt a été examinée lors de cette réunion. Cette possibilité permettrait d'attribuer un deuxième portefeuille au leader des Marada, comme ce dernier le souhaite. Selon le site d'informations Moustaqbal Web, relavant du courant du Futur de M. Hariri, Sleiman Frangié aurait demandé le portefeuille du Travail ou de l'Environnement, en plus de celui des Travaux publics, sachant que le Travail est déjà réservé au à Damianos Kattar. Le chef des Marada, qui aurait menacé de ne pas entrer au gouvernement si ses exigences ne sont pas satisfaites, doit s'exprimer mardi, après avoir reporté sa conférence de presse qui était prévue samedi dernier.



(Lire aussi : Gouvernement : Nouvelles démarches enfiévrées pour conclure)



"Arrêter de perdre du temps"
Par ailleurs, les députés grec-catholiques du Parlement libanais ont réclamé que leur communauté soit représentée de manière équitable au sein du prochain gouvernement. Vendredi, le patriarche des grecs-catholiques Youssef Absi avait également mis en garde contre "l’injustice"faite à la communauté melkite dans la répartition des portefeuilles au sein du prochain cabinet. Selon des sources concordantes, un seul portefeuille est pour le moment attribué à la communauté melkite, alors qu'elle en voudrait deux.

Dans la journée, Saad Hariri a réitéré son appel aux formations chargées de la mise sur pied du cabinet à "arrêter de perdre leur temps", estimant que "continuer à travailler avec un gouvernement des gestion des affaires courantes n'est pas la solution".

Depuis presque trois mois, les manifestants libanais appellent à la chute de tous les responsables politiques, qu'ils accusent de corruption et d'incompétence, alors que le pays traverse une grave crise économique et de liquidités. Sous la pression de la rue, le gouvernement de Saad Hariri avait démissionné le 29 octobre. Le 19 décembre, à l'issue de consultations parlementaires, le président Michel Aoun a désigné Hassane Diab au poste de Premier ministre. Malgré son insistance à former un cabinet de technocrates indépendants, comme cela est réclamé par la contestation, M. Diab reste rejeté par le soulèvement populaire, qui estime qu'il fait partie de la même classe politique corrompue dont il réclame le départ.



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commentaires (3)

LES HYENES SE BATTENT ENTRE ELLES POUR UNE CHAROGNE OU POUR LES RESTES D,UN OS.

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 12, le 21 janvier 2020

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Commentaires (3)

  • LES HYENES SE BATTENT ENTRE ELLES POUR UNE CHAROGNE OU POUR LES RESTES D,UN OS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 12, le 21 janvier 2020

  • De quel droit Mr FRANGIÉ exige un portefeuille supplémentaire? C'est d'un ridicule ces tractations qui consistent à revenir au système tribal de répartition des postes ministériels. Chaque communauté réclame une répartition équitable à croire que nos dirigeants, politiques ou religieux n'ont encore rien compris aux raisons qui ont amené le pays à sa déroute actuelle. Continuez à vous ridiculiser messieurs, en attendant, notre jeunesse désœuvrée se radicalise, et ne quitte plus la rue alors que sa place est ailleurs.

    Citoyen

    23 h 51, le 20 janvier 2020

  • LE PROBLÈME C'EST QUE LE GÂTEAU EST DÉJÀ BRULÉ. ILS PARTAGENT QUOI CES REQUINS ?

    Gebran Eid

    23 h 24, le 20 janvier 2020

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