Le Premier ministre libanais sortant, Saad Hariri, a estimé lundi que "continuer à travailler avec un gouvernement des gestion des affaires courantes n'est pas la solution", réitérant son appel aux formations chargées de la mise sur pied du cabinet à "arrêter de perdre leur temps". Ces déclarations de M. Hariri interviennent alors que le Premier ministre désigné, Hassane Diab, rencontre depuis près d'un mois des difficultés à former son équipe ministérielle et que le pays connaît depuis plus de trois mois un mouvement de révolte populaire contre la classe dirigeante.
"Mon gouvernement a démissionné pour permettre une transition vers un nouveau cabinet, qui corresponde aux changements populaires, mais les perturbations sont toujours de mise alors que le pays avance vers l'inconnu", a twitté Saad Hariri. Il a accusé "les parties impliquées dans la formation du cabinet de perdre leur temps". Et le chef du Courant du Futur d'insister sur l'importance de former "rapidement un nouveau gouvernement qui peut au moins colmater la brèche, stopper l'effondrement du pays et ses répercussions économiques et sécuritaires qui s'accumulent jour après jour". "Continuer à gérer les affaires courantes n'est pas la solution et il faut arrêter de perdre du temps, pour que le nouveau cabinet puisse prendre ses responsabilités", a-t-il ajouté.
Revenant par ailleurs sur les violences ayant opposé tout au long du week-end écoulé les manifestants aux forces de l'ordre, Saad Hariri a estimé que "l'armée et les forces de sécurité intérieure assument leurs responsabilités et font appliquer la loi, pour empêcher toute atteinte à la paix civile".
Samedi et dimanche soir, les rues du centre-ville de Beyrouth se sont transformées en champ de bataille où manifestants et forces de l'ordre échangeaient jets de pierres, feux d'artifice et tirs de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Ces violences ont fait des centaines de blessés, des deux côtés.
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