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Politique

Raï et Hariri appellent à la formation rapide d’un cabinet

Beyrouth Madinati réclame, de son côté, la démission de tous les hauts responsables des différents organismes de sécurité « qui sont directement responsables des incidents » de samedi.

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a appelé hier à la formation rapide d’un nouveau cabinet. « Vous, qui entravez la formation du gouvernement que réclament le peuple et le Premier ministre désigné, Hassane Diab, vous portez la responsabilité du fait que la révolte des jeunes, qui est civilisée, doit faire face à des révolutionnaires armés de bâtons et de pierres », a déclaré le patriarche lors de la messe dominicale à Bkerké. « Vous assumez la responsabilité de ce qu’il s’est passé mercredi soir à Hamra et samedi soir à Beyrouth, a-t-il souligné. Nous condamnons fermement ces incidents, parce qu’ils ne correspondent pas aux valeurs et habitudes libanaises », a ajouté le patriarche, qui a appelé les dirigeants à « ne pas mépriser la révolution » et les forces de l’ordre et l’armée à « empêcher tout affrontement entre citoyens ».

Le Premier ministre sortant, Saad Hariri, a, lui aussi, affirmé hier que pour « calmer la tempête populaire » les responsables politiques doivent « arrêter de perdre leur temps et former un gouvernement », alors que de violents affrontements ont opposé la veille au soir les forces de l’ordre aux manifestants qui réclament un cabinet indépendant des formations politiques.

« Nous avons eu peur pour Beyrouth, mais comme d’habitude elle a pansé les blessures de ses habitants, qu’ils appartiennent aux forces de sécurité ou qu’ils soient des manifestants, et elle a balayé toutes les traces de la colère, des émeutes et de la fumée des incendies », a écrit M. Hariri sur son compte Twitter. « Il existe un moyen d’apaiser la tempête populaire : arrêtez de perdre votre temps, formez un cabinet et ouvrez la porte à des solutions politiques et économiques », a-t-il ajouté, s’adressant aux parties en charge de la formation du gouvernement. « Le face-à-face entre manifestants et forces de l’ordre n’apportera pas de solution », a encore écrit le Premier ministre démissionnaire.

Samedi soir, M. Hariri avait averti que « Beyrouth ne sera pas une arène pour les mercenaires et les politiques délibérées visant à briser le caractère pacifique des mouvements populaires ».

« Nous ne paierons pas le prix de votre échec »

Du côté de la contestation, le parti issu de la société civile Beyrouth Madinati a réclamé hier la démission de tous les hauts responsables des différents organismes de sécurité « qui sont directement responsables des incidents » de samedi.

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, Beyrouth Madinati a demandé que « tous les révolutionnaires arrêtés soient libérés », appelant à l’ouverture d’enquêtes portant sur les attaques contre les manifestants. « Nous réclamons la démission des hauts responsables des services de sécurité qui sont directement responsables des incidents » du centre-ville de Beyrouth, « alors qu’ils continuent de défendre les voleurs et les corrompus », ajoute le texte.

Le groupe a encore estimé que « les autorités criminelles ne comprennent pas que les tentatives de museler les révolutionnaires et toutes les pratiques violentes ne font qu’attiser la révolution et la colère des gens ». « Ils ne comprennent pas que l’injustice, la douleur et la faim fédèrent les Libanaises et les Libanais et leur explosent maintenant à la figure, affirme le groupe. Ils ne comprennent pas qu’il n’y aura plus de retour en arrière et qu’un gouvernement de quotes-parts politiques ne passera pas. »

« Nous ne paierons pas le prix de votre échec à poursuivre vos tractations douteuses et vos partages du gâteau et nous ne nous laisserons pas décourager par vos pratiques miliciennes », a ajouté l’organisation de la société civile. « Nous continuerons à avoir recours à tous les moyens d’escalade légitimes jusqu’à ce que les autorités respectent nos demandes », souligne encore Beyrouth Madinati.

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a appelé hier à la formation rapide d’un nouveau cabinet. « Vous, qui entravez la formation du gouvernement que réclament le peuple et le Premier ministre désigné, Hassane Diab, vous portez la responsabilité du fait que la révolte des jeunes, qui est civilisée, doit faire face à des révolutionnaires armés de bâtons et de...

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