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À La Une - Liban

Nouvelle manifestation et nouvelles tensions dans le centre-ville de Beyrouth

Des dizaines de blessés ont été dénombrés.



Le centre-ville de Beyrouth, dimanche soir, baignant, de nouveau, dans les gaz lacrmogènes. Photo Mi.H.

Une nouvelle manifestation a eu lieu dimanche soir, dans le centre-ville de Beyrouth, au lendemain d'une journée marquée par de violents heurts entre manifestants et forces de l'ordre qui ont fait près de 400 blessés.

En début de soirée, le rassemblement a commencé à déraper. Après que les manifestants rassemblés dimanche dans le centre-ville de Beyrouth aient lancé des pierres en direction des forces de l'ordre, aux cris de "Révolution, révolution !", ces dernières ont riposté par de puissants jets d'eau. Cette nouvelle manifestation intervient également alors que le Premier ministre désigné, Hassane Diab s'est rendu à Baabda. Il en est néanmoins sorti sans faire de déclarations. L'on apprenait ensuite qu'il se rendait chez Nabih Berry.

Vers 20h, les forces de l'ordre ont tiré une série de grenades lacrymogènes, selon Nada Mauroucant Atallah, journaliste du Commerce du Levant sur place. Des grenades avaient été tirées plus tôt, mais dans des proportions bien moindre que la veille, les forces de l'ordre privilégiant les canons à eau.

"Révolutionnaires libres nous allons poursuivre la voie", scandaient notamment, sous la pluie, les contestataires, brandissant des drapeaux libanais. "Cette révolution n'est plus pacifique", criaient également certains contestataires, alors qu'au début du mouvement l'ont entendait, régulièrement, le mot d'ordre suivant : "Pacifique, pacifique!".


Alfa et Patchi ciblés

En trois mois de contestation, la colère n'a fait que grandir chez les manifestants qui fustigent l'inertie des dirigeants: la crise économique s'aggrave avec licenciements en masse, restrictions bancaires drastiques et une forte dépréciation de la livre libanaise face au dollar.

Peu avant 20h, des manifestants, dont beaucoup étaient originaires de Tripoli et de Saïda, se sont attaqués à une antenne de l'opérateur mobile Alfa, dans le centre-ville de Beyrouth, selon Nada Maucourant Atallah. L'agence nationale d'information (Ani), rapportait de son côté que des manifestants s'attaquaient au magasin Patchi, dont l'un des membres du conseil d'administration est le ministre sortant de Télécoms, Mohammad Choucair.


Des dizaines de blessés

Vers 19h, la Croix-Rouge libanaise (CRL) a annoncé que 17 de ses équipes sont mobilisées dans le centre-ville, et qu'elles ont évacué 38 blessés vers des hôpitaux tandis que 52 autres ont été traités sur place.

Plus tard, la défense civile a indiqué de son côté avoir prodigué les premiers soins à 15 personnes et avoir transporté 9 autres vers les hôpitaux de la région. La défense civile précise toutefois qu'il ne s'agit pas d'un bilan définitif.


Vers 20h30, l'armée libanaise a tenté, sans violence, de repousser les manifestants qui se trouvaient au niveau de la boutique Patchi, rue Weygand, jusqu'à l'hôtel le Gray, selon Nada Maucourant Atallah. "Le peuple et l'armée au Parlement", ont alors chanté les manifestants. Les militaires se sont toutefois ensuite retirés, sous les acclamations des manifestants, laissant ces derniers retrouver leurs positions initiales, dans un face-à-face avec les forces anti-émeutes, postées derrières des barbelés à un accès menant au Parlement. Les tirs de gaz lacrymogènes ont alors repris. Et vers 22h15, les forces de l'ordre ont dégagé les manifestants de la Rue Weygand.


Les Forces de sécurité intérieure avaient appelé à deux reprises, en début de soirée, les Libanais à manifester de manière pacifique. "Nous demandons aux manifestants de maintenir le caractère pacifique de la manifestation et de s'abstenir d'attaquer des biens privés et publics ainsi que les agents des forces de sécurité avec des pétards, des pierres et autres moyens qui ne feront que provoquer le chaos et des pertes matérielles et physiques", ont écrit les FSI sur leur compte Twitter.


Vingt minutes plus tard, les FSI ont réitéré leur appel. 

"Les Forces de sécurité intérieure appellent à nouveau les manifestants pacifiques à maintenir le caractère pacifique de la manifestation, à empêcher les émeutiers de poursuivre leurs attaques ou à s'éloigner des émeutes, car nous serons obligés de dissuader les fauteurs de troubles et d'arrêter l'agression conformément à la loi", ont écrit les FSI.




Dans le centre-ville de Beyrouth, dimanche soir. Photo Nada Maucourant Atallah



( Dents cassées, lèvre ouverte : à Beyrouth, les balles en caoutchouc des forces de l'ordre ont fait des ravages)


Près de 400 personnes ont été blessées dans les affrontements samedi soir entre manifestants et forces de l'ordre à Beyrouth, selon les bilans rapportés par les différentes organisations secouristes.

Alors que les manifestations avaient commencé, samedi, dans le calme avec plusieurs marches prévues dans la capitale libanaise, la situation avait totalement dérapé en fin d'après-midi dans le centre-ville.Toute la soirée, les rues du centre se sont transformées en champ de bataille où manifestants et forces de l'ordre échangeaient jets de pierres, feux d'artifice et tirs de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. 



Une nouvelle manifestation a eu lieu dimanche soir, dans le centre-ville de Beyrouth, au lendemain d'une journée marquée par de violents heurts entre manifestants et forces de l'ordre qui ont fait près de 400 blessés.En début de soirée, le rassemblement a commencé à déraper. Après que les manifestants rassemblés dimanche dans le centre-ville de Beyrouth aient lancé des pierres...

commentaires (4)

LA CONTESTATION S,ETAIT MUEE EN REVOLTE. AUJOURD,HUI ... PAR LES CONNERIES DES ABRUTIS CORROMPUS ET INCOMPETENTS... ELLE EST DEVENUE REVOLUTION !

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 44, le 20 janvier 2020

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Commentaires (4)

  • LA CONTESTATION S,ETAIT MUEE EN REVOLTE. AUJOURD,HUI ... PAR LES CONNERIES DES ABRUTIS CORROMPUS ET INCOMPETENTS... ELLE EST DEVENUE REVOLUTION !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 44, le 20 janvier 2020

  • Il semble que le pouvoir veut déconsidérer la révolte en poussant les manifestants à la violence pour pouvoir justifier la répression. Tactique classique des régimes totalitaires.

    Yves Prevost

    22 h 46, le 19 janvier 2020

  • L'Armée de Nabih Berry basée au Parlement n'a pas vocation de se mêler en faveur ou en défaveur des manifestants, il y a les forces de l'ordre qui sont chargés de ce travail pour rétablir l'ordre public sur tout le territoire national. Jund Nabih Berry sont recrutés et payés par le contribuable afin de veiller à la sécurité des parlementaires au sein de la Chambre des députés. Ce qui se passe en dehors du Parlement ne les concerne point.

    Un Libanais

    21 h 11, le 19 janvier 2020

  • Tout lanceur de pierre ou casseur, qui qu'il soit, doit être neutralisé ponctuellement, arrêté et incarcéré.

    Remy Martin

    19 h 26, le 19 janvier 2020

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