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Nos Lecteurs ont la Parole - par Joseph W. ZOGHBI

Le Liban sombre lentement dans l’abîme entraînant tous les Libanais

Ça suffit... Trop c’est trop…

Le Liban sombre dans l’abîme… Les Libanais sont dans la déprime au bord de la crise de nerfs et du désespoir… Ils voient leur épargne fondre comme neige au soleil et la pauvreté qui rampe inéluctablement pour les dévorer… Ils avaient encore un fin fil d’espoir qui s’effiloche de jour en jour ou plutôt d’heure en heure, de minute en minute, de seconde en seconde, et qui risque de se rompre à tout instant entraînant tout derrière lui et ne laissant que drames, larmes et désolations. Les Libanais, tous les Libanais, avaient donné une chance aux promesses de voir la formation d’un gouvernement salvateur pour les tirer du marasme économique et social, loin de la politique politicienne… Mais ils voient qu’ils avaient surestimé cette chance donnée et que la promesse de la formation du gouvernement s’éloigne pour disparaître totalement du fait de jeux politiques malvenus et malsains.

Piégés, floués, mésestimés, ils baissent les bras, vaincus, terrassés… Leurs forces les quittent lentement, graduellement après chaque coup dur. Il n’y a plus rien à faire alors qu’ils avaient à un moment donné commencé à y croire. Ils avaient le sentiment que les personnes qui détiennent le pouvoir, surtout communautaire, faciliteront à l’extrême la formation du cabinet, et avaient enfin compris que le temps n’est plus aux tergiversations et aux manœuvres. Le temps est aux prises de position fermes, courageuses, sérieuses et salvatrices… Mais non… On revient à la case départ, à la bonne vieille habitude qui a prévalu depuis des dizaines d’années et qui vise à défaire les avancées sur un front pour gagner encore plus de pouvoir, ou pour ne pas perdre des avantages politiques, d’ailleurs totalement inutiles en ces temps difficiles. Le pouvoir n’a plus d’importance s’il ne tend pas ultimement vers le sauvetage urgent de notre pays.

Ils ne se rendent pas compte que nous risquons, tous, de tout perdre. Ils jouent encore et encore avec l’avenir du pays et celui de son peuple, de son avenir et de l’avenir de ses enfants. Le temps pour le Liban est compté pour éviter une rupture totale et définitive, où tout regret serait inutile. Il faut être complètement égocentrique, insouciant, inconscient et aveugle pour ne pas s’en rendre compte. J’appelle cette attitude, par les moments qui courent, un vrai crime, un crime qu’ils commettent à l’encontre d’eux-mêmes et surtout de chacun d’entre nous, de nos espoirs, de notre avenir, de notre devenir. Et peut-être est-il déjà trop tard pour y remédier tant ils tirent sur la corde raide au risque de la faire éclater. Il reste une seule chose à faire : il faut se réveiller immédiatement car le compte à rebours pour le désastre annoncé par tous a bel et bien commencé, et maintenant il s’accélère à une vitesse exponentielle. Il y a peut-être encore une branche pour nous agripper avant que les méandres des sables mouvants nous engloutissent tous.

Nous vous accusons tous (tous ceux qui ne font que mettre des bâtons dans les roues), vous qui avez toujours la possibilité d’agir et le pouvoir de changer les choses, et qui voulez même maintenant augmenter votre part du gâteau, nous vous accusons de nous avoir menés depuis belle lurette à cet état de désolation et de délabrement et qui voulez qu’on y reste. L’histoire vous maudira et le bon peuple du Liban le fera aussi pour avoir commis ce crime épouvantable contre lui et contre vos concitoyens, pour avoir volé son bonheur, sa sérénité, sa prospérité, son présent, son futur et le futur de ses enfants. Peut-être que ce cri lancé du cœur et de l’esprit vous atteindra et vous poussera à arrêter vos actes funestes et destructeurs.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.

Ça suffit... Trop c’est trop… Le Liban sombre dans l’abîme… Les Libanais sont dans la déprime au bord de la crise de nerfs et du désespoir… Ils voient leur épargne fondre comme neige au soleil et la pauvreté qui rampe inéluctablement pour les dévorer… Ils avaient encore un fin fil d’espoir qui s’effiloche de jour en jour ou plutôt d’heure en heure, de minute en minute,...

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