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Politique - Justice

Fady Hachem n’est plus en garde à vue

L’époux de la chanteuse Nancy Ajram devra toutefois être entendu par le premier juge d’instruction du Mont-Liban pour un complément d’enquête.


Fady Hachem. Photo ANI

L’époux de la chanteuse Nancy Ajram, Fady Hachem, qui avait tiré dans la nuit de samedi à dimanche sur un cambrioleur s’étant introduit dans leur villa (Sehaylé, Kesrouan), le tuant sur le coup, a été relâché hier sur décision de la procureure générale près la Cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun. Hospitalisé en état d’arrestation à l’hôpital al-Hayat à Beyrouth, M. Hachem (dentiste de profession) a été remis en liberté après avoir été entendu par la magistrate dans le cadre d’une enquête préliminaire. Il a toutefois été déféré devant le premier juge d’instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour, pour un complément d’enquête et fait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire.


(Lire aussi : L'époux de Nancy Ajram, qui a abattu un cambrioleur, hospitalisé après une détérioration de son état psychique)



Pour en revenir aux faits, Fady Hachem s’était retrouvé nez à nez avec le malfaiteur, un ressortissant syrien âgé de 31 ans, entré en effraction dans sa résidence. Des images des vidéos de surveillance montrent ce dernier armé d’un pistolet et tenant un sac de Nancy Ajram. On voit alors l’époux de la star s’emparer d’une chaise pour frapper le voleur, mais celui-ci brandit son arme et lui demande de l’argent en l’interpellant par son nom. M. Hachem sort de l’angle des caméras pour aller chercher ce qui lui est réclamé. Entre-temps, les gardes chargés de la surveillance de la résidence accourent. Revenu sur place, le dentiste s’entend dire par les gardes que le cambrioleur est parti en direction des chambres à coucher après les avoir menacés de mort avec son revolver. M. Hachem disparaît alors quelques secondes des images pour y réapparaître avec une arme. Il se dirige alors vers le malfaiteur, qu’il va abattre.

Contactés par la chaîne al-Jadeed, des proches du cambrioleur ont allégué lundi qu’il travaillait auprès du couple, qui selon eux lui devait une somme d’argent. Ce que l’avocat de M. Hachem, Gaby Germanos, a aussitôt réfuté auprès de la même chaîne, assurant que Nancy Ajram et son époux ne le connaissaient pas. Interrogée par la LBCI, la star a également nié le connaître. Elle a par ailleurs demandé à toute personne critiquant l’attitude de son mari face à l’agression de se mettre à sa place et de mesurer l’émotion que peut avoir un père face au danger encouru par ses enfants.


(Lire aussi : Un cambrioleur abattu au domicile de Nancy Ajram par l'époux de la chanteuse)



Riposte proportionnée

Akram Azouri, spécialiste de droit pénal, affirme à L’Orient-Le Jour que l’enjeu dans un tel dossier est de savoir si l’acte commis par M. Hachem constitue ou non un acte de légitime défense, c’est-à-dire s’il n’est pas passible de poursuites ou au contraire s’il s’agit d’une infraction pénale.

« Toute riposte proportionnée intervenue pour interrompre l’exécution d’un délit contre un bien, ou pour se sauver d’une atteinte envers soi ou autrui, est considérée comme un acte de légitime défense dans lequel la responsabilité pénale n’est pas engagée », indique le pénaliste, précisant que « la condition de proportionnalité est vérifiée de façon souveraine par les juges ».

M. Azouri note « que la procureure générale du Mont-Liban a considéré que la garde-à-vue de M. Hachem a été suffisante pour réunir les éléments de preuves nécessaires à l’enquête préliminaire et l’a donc à juste titre relâché ». « Il reviendra au juge d’instruction saisi de se pencher sur la question de savoir si le moyen employé pour faire face à l’agression est proportionnel à la gravité de l’infraction », indique-t-il, soulignant que « cet examen entraînera soit l’émission d’une ordonnance de non-lieu, soit le transfert du dossier auprès des tribunaux pénaux ».

« Quand bien même le cas de légitime défense ne serait pas retenu, la personne mise en cause ne risque pas une peine très sévère », assure M. Azouri, estimant qu’elle « bénéficiera de très larges circonstances atténuantes ». « Même si les conditions techniques de la légitime défense n’étaient pas considérées comme réunies, l’état de nécessité et l’exception de provocation permettront aux tribunaux de prononcer des peines allégées », insiste-t-il, évoquant à ce propos « l’entrée par effraction et violence dans un lieu d’habitation ainsi qu’une menace physique réelle ».


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commentaires (1)

Le malfaiteur syrien était armé et s’était dirigé vers la chambre des enfants. Non seulement c’est un cas de légitime défense mais de plus il faudrait honorer le père de famille pour son courage à neutraliser le voyou qui s’était introduit chez lui.

Lecteur excédé par la censure

09 h 31, le 08 janvier 2020

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Commentaires (1)

  • Le malfaiteur syrien était armé et s’était dirigé vers la chambre des enfants. Non seulement c’est un cas de légitime défense mais de plus il faudrait honorer le père de famille pour son courage à neutraliser le voyou qui s’était introduit chez lui.

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 31, le 08 janvier 2020

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