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À La Une - Moyen-Orient

Mort de Soleimani : Damas fustige le raid américain, l'opposition exulte

"Le peuple syrien n'oubliera pas sa présence aux côtés de l'armée arabe syrienne dans sa défense de la Syrie face au terrorisme et ses soutiens", indique Bachar el-Assad.

Aziz Asmar, un peintre syrien, prend la pause dans la localité rebelle de Dana dans la province d'Idleb, devant son oeuvre murale représentant le président américain, Donald Trump, et le général iranien Kassem Soleimani, tué dans un frappe américaine à Bagdad, le 3 janvier 2020. Photo AFP / Muhammad HAJ KADOUR

Le pouvoir syrien allié à Téhéran a dénoncé vendredi le raid américain qui a tué le général iranien Kassem Soleimani et un influent commandant irakien, y voyant une "grave escalade" pour le Moyen-Orient, l'opposition en exil saluant pour sa part la mort du général.

Le président syrien Bachar el-Assad, épaulé militairement par Téhéran, a assuré que le soutien du général Soleimani à l'armée syrienne "ne sera pas oublié".

"Le peuple syrien n'oubliera pas sa présence aux côtés de l'armée arabe syrienne dans sa défense de la Syrie face au terrorisme et ses soutiens", a indiqué M. Assad dans une lettre adressée au guide suprême iranien Ali Khamenei, selon des propos rapportés par l'agence de presse officielle Sana.

Artisan de la stratégie militaire iranienne au Moyen-Orient, le général iranien Kassem Soleimani était à la tête de l'unité al-Qods, force spéciale des gardiens de la révolution iraniens, chargée des opérations extérieures.

"La mémoire du martyr Soleimani restera immortelle dans la conscience du peuple syrien", a ajouté le président. "L'acte criminel commis par l'administration américaine confirme une nouvelle fois son approche pour soutenir le terrorisme et répandre le chaos et l'instabilité", a fustigé le président Assad.

Le général iranien s'était rendu à plusieurs reprises à Damas. Avec des combattants déployés en Syrie, son unité a joué un rôle incontournable pour soutenir et consolider le pouvoir de Bachar el-Assad, un temps affaibli sur le champ de bataille face aux rebelles et aux jihadistes, dans un pays déchiré depuis 2011 par une guerre civile. Fort de ce soutien iranien, et de l'appui de la Russie et du Hezbollah libanais, Damas a multiplié les victoires jusqu'à reconquérir plus des deux-tiers du pays. Auparavant, le ministère syrien des Affaires étrangères avait fustigé une "lâche agression américaine" qui emprunte aux "méthodes de gangs criminels", et qui constitue une "grave escalade" pour le Moyen-Orient, selon la Sana.


(Lire aussi : Nasrallah : Venger Soleimani est la responsabilité de la résistance dans le monde entier)


"Terroriste"

La principale coalition de l'opposition syrienne en exil a salué la mort du général iranien, y voyant dans un communiqué "la fin d'un des criminels de guerre les plus importants" de Syrie et de la région.

"Le meurtre de Kassem Soleimani, patron numéro un des crimes des gardiens de la révolution contre le peuple syrien et irakien et les peuples de la région, est une frappe douloureuse qui confirme que le monde est capable de stopper l'Iran et de protéger les civils syriens s'il le voulait", a estimé sur Twitter Nasr Hariri, le chef de l'opposition syrienne en exil.

Lors des manifestations hebdomadaires organisées contre le régime et ses alliés à Idleb, province dominée par les jihadistes et accueillant des rebelles dans le nord-ouest, certains participants ont salué le raid américain qui a tué le général iranien.

"Nous bénissons la mort du terroriste Kassem Soleimani, merci Trump" pouvait-on lire sur une pancarte. "Cette bonne nouvelle nous pousse à aller de l'avant, si Dieu le veut la révolution continue et elle sera victorieuse", a confié à l'AFP un manifestant, Mohamed Chkeib.

Ailleurs dans la ville de Dana, dans le nord de la province près de la frontière turque, un habitant sur le marché a distribué des douceurs orientales, invitant les passants à se servir pour célébrer l'annonce.


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Le pouvoir syrien allié à Téhéran a dénoncé vendredi le raid américain qui a tué le général iranien Kassem Soleimani et un influent commandant irakien, y voyant une "grave escalade" pour le Moyen-Orient, l'opposition en exil saluant pour sa part la mort du général. Le président syrien Bachar el-Assad, épaulé militairement par Téhéran, a assuré que le soutien du général...

commentaires (2)

qui est le prochain boucher sur la liste? Mystère.

Sissi zayyat

21 h 37, le 03 janvier 2020

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Commentaires (2)

  • qui est le prochain boucher sur la liste? Mystère.

    Sissi zayyat

    21 h 37, le 03 janvier 2020

  • BAGHDADI OU SOULEIMANI QUELLE DIFFERENCE... DEUX BOUCHERS MEME SI CHACUN ASSASSINAIT ET MASSACRAIT A SA FACON.

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 53, le 03 janvier 2020

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