Parfum de sapin

Certes, le bonhomme n’a pas fait que de la broderie depuis qu’il a exercé ses talents au ministère du Jus d’électrons, puis à celui des Affaires qui lui sont totalement étrangères. À ce rythme, il va finir par engloutir tout ce qui pousse entre le palais de Baabda, le Metn et une partie de la banlieue sud, vu que ses démangeaisons présidentielles le travaillent déjà. Mais jusque-là, et à défaut de flagrant délit, faudra bien se contenter du flagrant délire politique. Tant pis!

L’autre phénomène est à n’en pas douter celui qu’on devra désormais appeler « L’Ex », un label qu’il risque de trimballer pendant un bout de temps. Perpétuel hésitant et mou du genou par le hasard de la génétique, et recours national indispensable par effort d’imagination, le Futuroscope a d’ores et déjà fait savoir qu’il ne votera pas la confiance au gouvernement qui succédera au sien. Brillant comme d’hab ! Il a abattu ses cartes avant même de renifler et palper la prochaine déclaration ministérielle qui est encore dans les limbes. À sa décharge, il proclame devant sa claque que plus il pense à la situation au Liban, plus il est inquiet. Évidemment, personne n’a imaginé lui dire qu’il n’a qu’à y penser moins souvent.

Quant au Premier ministre désigné, que le prurit du Sérail démange, il doit bien ruminer son alliance bidon avec le parti agrume et le tandem chiite, qui lui gardent au frais une guirlande de copains-coquins-experts à caser dans le prochain gouvernement. Et pas des portefeuilles peigne-culs du genre Culture, Sports ou Environnement, mais du juteux façon tiroir-caisse et machine à sous. Aussi, ce n’est sans doute pas demain la veille qu’on verra sur pied l’équipe de Hassane Dondon et le crêpage de moumoutes qui la précédera et s’en suivra.

Bref, pour tout dire, dans cette République de poche qui bien avant Noël sentait déjà le sapin, rien n’est plus semblable à l’identique que ce qui est pareil à la même chose…

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