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À La Une - Politique

Vers de nouvelles élections en Israël, les troisièmes en un an

Le scrutin qui aura lieu début mars promet un nouveau duel entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son rival Benny Gantz.

Le Parlement israélien, le 11 décembre 2019. AFP / MENAHEM KAHANA

La classe politique israélienne préparait le terrain mercredi soir pour de nouvelles élections, début mars, les troisièmes en moins d'un an, au parfum de nouveau duel entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, désormais inculpé pour corruption, et son rival Benny Gantz.

Les députés israéliens ont en théorie jusqu'à 23h59 (21H59 GMT) pour offrir une majorité inespérée aux deux rivaux, au coude-à-coude lors des élections d'avril puis de septembre et à chaque fois dans l'incapacité de rallier 61 élus sur les 120 du Parlement. En l'absence d'accord, cet hémicycle sera dissous au 12e coup de minuit.

Mercredi matin, un comité parlementaire a toutefois proposé de précipiter les choses et de réunir les députés afin de voter directement la dissolution de la Knesset, le Parlement, et convoquer de nouvelles élections le 2 mars prochain.

Dans la foulée, les députés ont tenu un vote préliminaire pour dissoudre le Parlement et tenir des élections à cette date, juste avant les fêtes juives de Pourim. Mais à 20h00 (18H00 GMT) les autres votes prévus pour entériner ce projet n'avaient toujours pas eu lieu, le Parlement se dirigeant donc vers son auto-dissolution.

Et les camps de MM. Netanyahu et Gantz, incapables depuis des mois de s'entendre sur un partage du pouvoir, semblaient mercredi soir davantage fourbir leurs armes pour les élections à venir que négocier un accord de dernière minute.

"Ils nous poussent vers de nouvelles élections... et la seule chose à faire est de les remporter, de remporter une grande victoire, et c'est ce que nous allons faire", a commenté M. Netanyahu mercredi soir.



(Lire aussi : Netanyahu cherche à tout prix à échapper à un 3e scrutin législatif)



Immunité

Des affaires judiciaires sont au coeur de cet affrontement entre MM. Gantz et Netanyahu. Premier ministre le plus longtemps en poste de l'histoire d'Israël -13 ans, dont la dernière décennie sans discontinuer-, M. Netanyahu, 70 ans, a été inculpé fin novembre pour corruption, abus de confiance et malversations dans une série d'affaires.

Certains de ses proches, dont son avocat, doivent aussi être mis en examen pour blanchiment d'argent, pour l'achat de sous-marins à la société allemande ThyssenKrupp.

M. Netanyahu souhaitait diriger en premier un gouvernement d'union, dans l'espoir notamment d'obtenir une immunité judiciaire, ce que M. Gantz refusait, estimant que son rival devait régler ses démêlés avec la justice avant de reprendre le poste de Premier ministre. "Il semble que nous entrons aujourd'hui dans un troisième cycle d'élections en raison de la tentative de M. Netanyahu d'obtenir l'immunité", a répété M. Gantz mercredi.

En cas de nouveau scrutin, le Likoud de M. Netanyahu et la formation Kahol Lavan ("Bleu-Blanc", les couleurs du drapeau) de M. Gantz seront toujours dans un mouchoir de poche, selon de derniers sondages.


(Lire aussi : Au Likoud, la couronne de « Bibi » fait des envieux)



Primaires au Likoud ?

En dépit de son inculpation, Benjamin Netanyahu a réussi à éviter les défections dans son camp, ce qui aurait pu nourrir les rangs de son rival.

Le Premier ministre est néanmoins confronté à une contestation au sein de son parti, le Likoud, menée par le député Gideon Saar, qui demande la tenue de primaires pour désigner le chef de la formation pour le nouveau scrutin.

Mercredi, un cadre du Likoud a indiqué à l'AFP que la formation envisageait la tenue de cette primaire dans deux semaines, le 26 décembre. "Il s'agit d'un avancée qui permettra d'en finir avec la crise politique actuelle", a jugé M. Saar, M. Netanyahu se disant de son côté certain de remporter cette primaire.

Pour faire mousser ses appuis, Benjamin Netanyahu a déjà souligné l'importance selon lui d'aller de l'avant avec son projet d'annexer un pan stratégique de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé, et de parapher un traité de défense commune avec les Etats-Unis. M. Netanyahu est réputé proche du président américain Donald Trump, qui a reconnu la souveraineté israélienne sur le Golan, reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël et récemment jugé que les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée n'étaient pas contraires au droit international.

D'où le propos du Premier ministre israélien, selon qui il serait le seul, à la faveur de ses relations avec l'administration Trump, à pouvoir faire avancer ces dossiers sensibles.

Le parti de Benny Gantz a lui en quelque sorte déjà entériné la nouvelle candidature de l'ancien militaire, même si les statuts de la formation prévoient une alternance avec son associé Yair Lapid comme tête d'affiche des élections. Mais M. Lapid a déclaré qu'il laissait toute la place à M. Gantz dans ce remake à venir: "l'important n'est ni la rotation, ni le siège, mais la guerre de libération, pour libérer le pays de la corruption".



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commentaires (1)

DEMOCRATES VA ! pouah ! affreux pays raciste ! dommage pour le peuple palestinien qui avait cru en les freres arabes... puis maintenant le frere iranien !

Gaby SIOUFI

17 h 02, le 11 décembre 2019

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Commentaires (1)

  • DEMOCRATES VA ! pouah ! affreux pays raciste ! dommage pour le peuple palestinien qui avait cru en les freres arabes... puis maintenant le frere iranien !

    Gaby SIOUFI

    17 h 02, le 11 décembre 2019

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