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À La Une - Portrait

Le procureur israélien Mandelblit, un proche de Netanyahu devenu son accusateur

Refusant en général les interviews, Avichaï Mandelblit reste une énigme pour beaucoup de commentateurs qui n'ont jamais su à quelle enseigne ce père de six enfants logeait politiquement.

Avichaï Mandelblit annonçant sa décision d'inculper Benjamin Netanyahu, lors d'une conférence de presse, à Jérusalem, le 21 novembre 2019. REUTERS/Ammar Awad

Ancien proche de Benjamin Netanyahu, homme discret mais influent et issu d'une famille de droite, Avichaï Mandelblit est le premier procureur de l'histoire d'Israël à inculper un Premier ministre en fonction.

Ce passage à l'histoire, l'homme de 56 ans au visage rond auréolé d'une kippa noire, et à la barbe rêche et grisonnante, ne semble pas l'avoir fait de gaieté de coeur. C'est un "jour triste" pour Israël et pour lui-même, a-t-il dit jeudi en présentant les chefs d'inculpation contre Benjamin Netanyahu.

"Je prends cette décision le coeur lourd mais sans hésitation", a-t-il déclaré devant les caméras de télévision avant de lire les principaux points de l'inculpation pour corruption, malversation et abus de confiance dans différentes affaires. Or, Avichaï Mandelblit a été nommé procureur général d'Israël en 2016 par Benjamin Netanyahu. Aujourd'hui, il pourrait précipiter la fin de son règne.

Ce personnage de l'ombre, respecté, a servi pendant deux ans, de 2013 à 2015, sous Netanyahu, comme secrétaire général du gouvernement, haut fonctionnaire chargé d'organiser et de coordonner au quotidien le travail du Premier ministre.

Né à Tel-Aviv, M. Mandelblit, un juif orthodoxe, a fait carrière au sein du parquet de l'armée. En 2004, il est nommé procureur général de l'armée et reçoit cinq ans plus tard le grade de général. Mais dans ce poste stratégique, il est la cible de critiques de la droite pour avoir mené des enquêtes contre des soldats israéliens soupçonnés de malversations ou violences à l'égard des Palestiniens durant une opération militaire en 2008 dans la bande de Gaza.

En 2014, après son départ de l'armée, il est sous le coup d'une enquête pour fraude et abus de confiance dans l'affaire Herpaz, du nom d'un officier condamné pour avoir produit de faux documents afin de faciliter la nomination d'un chef d'état-major. Les charges ont été abandonnées.


(Lire aussi : Vers la fin de l'ère Netanyahu?)

Mystère

Nommé il y a trois ans par Benjamin Netanyahu à titre de conseiller juridique du gouvernement, l'équivalent en Israël du poste de procureur général, Avichaï Mandelblit hérite d'une fonction sensible.

Il doit à la fois défendre la position du gouvernement sur le plan juridique, et est en ce sens proche de Benjamin Netanyahu, mais est confronté dès 2017 à un dilemme de taille lorsqu'il doit décider d'inculper ou non son "patron".

Critiqué par la gauche qui le pressait d'inculper M. Netanyahu et par la droite qui lui reprochait de vouloir poursuivre le chef du gouvernement pour des motifs futiles, M. Mandelblit se retrouve entre le marteau et l'enclume.

Refusant en général les interviews, Avichaï Mandelblit reste une énigme pour beaucoup de commentateurs qui n'ont jamais su à quelle enseigne ce père de six enfants logeait politiquement.

Ce qui est désormais clair pour tout le monde, c'est que ce juriste sans charisme particulier est devenu un des hommes les plus influents d'Israël, capable de décider du sort du Premier ministre le plus pérenne de l'histoire du pays.


Ancien proche de Benjamin Netanyahu, homme discret mais influent et issu d'une famille de droite, Avichaï Mandelblit est le premier procureur de l'histoire d'Israël à inculper un Premier ministre en fonction.Ce passage à l'histoire, l'homme de 56 ans au visage rond auréolé d'une kippa noire, et à la barbe rêche et grisonnante, ne semble pas l'avoir fait de gaieté de coeur. C'est un "jour...

commentaires (3)

C'est d'une limpidité de jus de chique , l'entité sioniste n'a pas pu vaincre l'axe de la résistance , alors on dégage celui qui a foiré . Midi c'est pas quatorze heures .

FRIK-A-FRAK

12 h 12, le 23 novembre 2019

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Commentaires (3)

  • C'est d'une limpidité de jus de chique , l'entité sioniste n'a pas pu vaincre l'axe de la résistance , alors on dégage celui qui a foiré . Midi c'est pas quatorze heures .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 12, le 23 novembre 2019

  • Elle pas belle la démocratie de l'entité sioniste ? chitanyahou demande une enquête sur les enquêteurs ..lolll..

    FRIK-A-FRAK

    12 h 10, le 23 novembre 2019

  • "...Je prends cette décision le coeur lourd mais sans hésitation..." Ce procureur ne connait manifestement pas les lignes rouges, vertes et jaunes, très efficaces chez nous pour entraver la justice ! Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 42, le 23 novembre 2019

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