Plusieurs avocats ont déposé mercredi une note d'information auprès du bureau du procureur général près la cour de Cassation à Beyrouth, réclamant l'arrestation d'une fidèle du Courant patriotique libre, qui avait affirmé dimanche dernier que le président Michel Aoun et son gendre, le chef du CPL Gebran Bassil, siégeaient "à la droite et à la gauche de Dieu", pour sédition et atteinte au sacré.
"Il n'est pas possible, de quelque manière que ce soit, de considérer ce qu'à dit Sabrine Abdel Khalek à la télévision comme entrant dans le cadre de la liberté d'expression ou du débat politique", indiquent les avocats Michel Fallah, Mohammad Jaafil, Nadim Kaoubar et Noureddine Baalbaki pour motiver leur note d'information.
S'élevant contre ces propos prononcés au micro d'un journaliste d'une chaîne de télévision, le Centre catholique d'information (CCI) avait déploré lundi "l’adulation" verbale des leaders politiques. "La commission épiscopale pour les communications sociales juge regrettable qu'un dirigeant politique soit adulé au point d'être placé au rang de la divinité et des saints", peut-on lire dans un communiqué du centre. Le CCI a aussi mis en garde contre toute confusion entre religion et politique et appelé les "autorités concernées à freiner leurs partisans dans leur enthousiasme, qui frise le blasphème".
Dimanche, les partisans du président de la République Michel Aoun s'étaient retrouvés sur la route du palais présidentiel de Baabda pour exprimer leur soutien au chef de l’État au moment où se tenait une autre manifestation contre le pouvoir.
Pour mémoire
Aounistes et contestataires se défient sur la route du palais présidentiel
Lire aussi
Lettre ouverte de Samy Gemayel au président de la République
Irresponsabilité criminelle, l'édito de Michel Touma
commentaires (14)
Ces avocats se ridiculisent autant que cette femme
Nader
08 h 00, le 05 décembre 2019