Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo lors d'une conférence de presse à Washington, le 26 novembre 2019. Mark Wilson/Getty Images/AFP
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a estimé lundi que le rejet de l'Iran était à l'origine des mouvements de contestations populaires qui ébranlent plusieurs pays de la région, dont le Liban et l'Irak, estimant que les Libanais veulent "que le Hezbollah et l'Iran laissent le pays en paix".
Tout en reconnaissant qu'il était difficile de faire des comparaisons entre les manifestations massives anticorruption et antigouvernementales qui se multiplient aux quatre coins de la planète, le secrétaire d'Etat a évoqué un point commun au Moyen-Orient.
"Le Premier ministre irakien a démissionné au cours des dernières 48 heures. Il l'a fait parce que les gens demandaient la liberté alors que les forces de sécurité ont tué des dizaines et des dizaines de personnes", a-t-il relevé lors d'une intervention dans l'Etat américain du Kentucky. "Tout cela est dû en grande partie à l'influence iranienne", a-t-il affirmé. "La même chose est vraie au Liban : les manifestations à Beyrouth reflètent le désir des Libanais de toutes les religions, des chrétiens, des musulmans sunnites, à travers tout le pays", qui "veulent que le Hezbollah et l'Iran laissent le pays en paix, sortent du système et cessent d'être une force violente et répressive", a-t-il martelé.
Bien qu'alliés du Liban, les Etats-Unis considèrent le Hezbollah, qui fait partie du gouvernement libanais, comme une organisation terroriste, tout comme ils classent l'Iran parmi les Etats soutenant le terrorisme.
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Au Liban, c'est une nouvelle taxe qui a fait exploser mi-octobre la colère populaire contre une classe dirigeante jugée corrompue et incompétente, dans un contexte de grave crise économique. En Irak, où les manifestations s'enchaînent depuis début octobre contre la corruption, le chômage et la déliquescence des services publics, l'influence grandissante de l'Iran voisin est conspuée dans les cortèges.
En Iran, la hausse du prix du carburant a aussi provoqué mi-novembre une contestation dans de nombreuses villes. Selon l'organisation de défense des droits humains Amnesty International, la répression par les autorités a fait au moins 208 morts. "Les manifestations en Iran aussi, dans plus de 90 villes, ont lieu car les Iraniens en ont marre. Ils voient une théocratie qui vole leur argent, les ayatollahs qui volent des dizaines et des dizaines de millions de dollars", et "ils disent +ça suffit!+", a estimé Mike Pompeo. Il a ajouté que le "rôle" des Etats-Unis était "de soutenir la liberté partout où c'est possible".
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commentaires (12)
Pompeo aurait mieux fait de dire la vérité pue et simple , et le titre aurait dû être comme suit : Les Libanais veulent "que le Hezbollah et l'Iran laissent leur pays aux AMÉRICAINS ", dit Pompeo
Chucri Abboud
10 h 33, le 03 décembre 2019