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À La Une - Liban

Aoun à l'émissaire de Macron : Je vais poursuivre mes contacts pour les consultations parlementaires

Christophe Farnaud exprime la "préoccupation" de la France vis-à-vis de la situation du Liban.

Le président libanais Michel Aoun (centre), recevant l'émissaire du président français Emmanuel Macron, Christophe Farnaud (à la droite de M. Aoun), le 13 novembre 2019 au palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le président libanais Michel Aoun a affirmé mercredi à l'émissaire du président français Emmanuel Macron, Christophe Farnaud, qu'il allait poursuivre ses contacts politiques en vue de lancer les consultations parlementaires contraignantes, au lendemain d'une interview télévisée qui a mis le feu aux poudres et dans laquelle il a déclaré que "le prochain gouvernement devrait être techno-politique".

Selon un communiqué publié par la présidence à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé au palais de Baabda, aux abords duquel les manifestants affluent depuis le début de la journée, le chef de l'Etat a déclaré qu'il allait "poursuivre les contacts en vue de la tenue des consultations pour désigner un Premier ministre", exprimant l'espoir qu'elles auraient lieu "prochainement". Le président Aoun a réaffirmé qu'il souhaitait que le nouveau gouvernement soit composé de politiques et de technocrates "pour lui assurer la couverture politique nécessaire afin d'obtenir la confiance du Parlement et du peuple".

Le chef de l'Etat a estimé que "les mouvements populaires portent des slogans de réformes que je me suis engagé à mettre en œuvre", déplorant "l'absence de dialogue avec des représentants de ce mouvement malgré les appels en ce sens".

Déplorant l'aggravation de la situation économique "en raison des manifestations et des grèves", et la présence de plus d'un million de réfugiés syriens, le président Aoun a estimé que le début des forages des ressources d'hydrocarbures offshore allait "aider à améliorer la situation". Toujours sur le plan économique, le chef de l'Etat a assuré que le prochain gouvernement mettra en œuvre la feuille de route économique annoncée par Saad Hariri avant la démission de ce dernier, le 29 octobre dernier, et que le Parlement adoptera des lois concernant la lutte contre la corruption.

De son côté, M. Farnaud a transmis les salutations du président Macron et du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, exprimant la "préoccupation" de la France vis-à-vis de la situation du Liban, l'attachement de Paris à la souveraineté, l'indépendance et l'unité du Liban, et assurant que la France est disposée à aider le pays du Cèdre.



(Lire aussi : Plusieurs groupes de la société civile déclinent l’invitation à rencontrer l’émissaire français)



Farnaud reçu par Hariri et Bassil
Le directeur du département Afrique du Nord et Moyen-Orient au Quai d’Orsay s'est ensuite entretenu avec le ministre sortant des Affaires étrangères et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil.


Gebran Bassil s'entretenant avec Christophe Farnaud. Photo Ani


"Je suis certain que les bonnes gens veulent la stabilité et la réforme pour protéger l'Etat et la liberté, celle de manifester et de circuler. Nous mettons en garde, que personne ne nous entraîne vers le chaos et la sédition", a écrit M. Bassil sur son compte Twitter. "Le temps est à la formation d'un gouvernement répondant aux aspirations de la population et qui obtienne la confiance du Parlement. Les contacts progressent de manière positive. Il ne faut pas manquer cette occasion", a-t-il ajouté. 

L'émissaire français s'est entretenu à 13h avec le Premier ministre démissionnaire Saad Hariri. Selon un communiqué du bureau de presse de M. Hariri, les deux responsables ont "discuté des derniers développements au Liban", sans plus de précisions.

Dans ce contexte, la LBCI a affirmé, citant des "sources informées", qu'il est "probable que Saad Hariri se récuse de former le prochain gouvernement". Cela entraînera selon la chaîne "une intensification des contacts afin d'obtenir l'accord de Hariri sur le nom du prochain Premier ministre". "C'est sur cette base-là que la date des consultations parlementaires contraignantes sera fixée", ajoutent ces sources.

Mais une source proche du Premier ministre démissionnaire a expliqué à l'OLJ que ce dernier "ne peut pas se récuser sans avoir été désigné", rappelant que M. Hariri "a proposé de diriger un cabinet de spécialistes" et qu'il n'avait toujours pas eu de réponse de la part des autres parties.


Christophe Farnaud reçu par Saad Hariri. Photo Ani


M. Farnaud a également être reçu par le président du Parlement, Nabih Berry. Selon l'Ani, les deux hommes ont évoqué lors de leur réunion "tous les aspects de situation" dans le pays. "Il faut trouver rapidement une solution", a déclaré, selon l'Ani, le diplomate français à l'issue de son tête à tête avec M. Berry. Il a souligné que la France était toujours engagée à aider le Liban "à tous les niveaux", notamment via les aides financières promises lors de la CEDRE. 

M. Berry a en outre estimé à l'issue d'une réunion hebdomadaire avec les députés que "la priorité doit être accordée à la sécurité" du pays. "La majorité des revendications du mouvement de contestation sont justes, mais il faut préserver l'ordre public dans les établissements d'enseignement, les institutions sanitaires et sociales et protéger la paix civile et l'union nationale", a-t-il déclaré. "Tout le monde doit assumer ses responsabilités dans la phase que nous traversons afin que le pays s'éloigne du bord du gouffre", a encore appelé le chef du Législatif. Il a renouvelé son appel à la "formation rapide d'un gouvernement fédérateur capable de mener la lutte contre la corruption, de mener les réformes économiques, de faire avancer la situation politique d'une manière qui respecte les aspirations des Libanais et assure la transition d'un Etat confessionnel et communautaire à un Etat citoyen". Il a mis en garde contre le "piège mortel de la vacance politique". 

M. Farnaud doit également "les chefs des principaux partis politiques", à l’exception du Hezbollah dont il verra un représentant, selon une source diplomatique. Dans ce cadre, il s'est longuement entretenu au téléphone avec le chef du courant des Marada, Sleiman Frangié, à défaut de pouvoir se rendre dans le fief de ce dernier, à Zghorta, au Liban-Nord. M. Farnaud s'est en outre réuni avec le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, ainsi qu'avec des représentants des différents secteurs économiques.

M. Farnaud devait également s'entretenir avec des représentants de la société civile. Mais plusieurs ONG et collectifs civils invités à se réunir avec l'émissaire du président Macron, comme L'Agenda légal ou Beyrouth Madinati ont décliné l'invitation. La seule organisation de la société civile à avoir été invitée par les autorités françaises à la conférence de Paris en avril 2018 était le groupe Kulluna Irada, qui milite pour une réforme politique.

Dès son arrivée, M. Farnaud s'était entretenu avec le chef du Parti socialiste progressiste, le leader druze Walid Joumblatt, ainsi qu'avec le chef des Kataëb Samy Gemayel.
Le président libanais Michel Aoun a affirmé mercredi à l'émissaire du président français Emmanuel Macron, Christophe Farnaud, qu'il allait poursuivre ses contacts politiques en vue de lancer les consultations parlementaires contraignantes, au lendemain d'une interview télévisée qui a mis le feu aux poudres et dans laquelle il a déclaré que "le prochain gouvernement devrait être...

commentaires (14)

Aoun à l'émissaire de Macron : Je vais poursuivre mes contacts pour les consultations parlementaires DANS 8 MOIS ON AURA UN PREMIER MINISTRE ET DANS 16 MOIS UN GOUVERNEMENT SI ON AGIT DE LA SORTE CAR EVIDEEMNT TOUT LE MONDE MENTIRA A TOUT LE MONDE QUAND VIENDRA LE VRAI VOTE COMME LE CPL L'A FAIT POUR LE SIEGE A LA JUSTICE PROMIS AU FL ET DONNE AU CPL AU DERNIER MOMENT PAUVRE DELEGUE FRANCAIS IL NE CONNAISSAIT PAS ASSEZ LE PRESIDENT POUR SAVOIR QUE MEME SA PRESENCE NE LE POUSSERA PAS A ANNONCER UNIQUEMENT LES CONSULTATIONS OBLIGATOIRES AVANT SE S'ASSURER QUE SON GENDRE SERA MINISTRE POUR POUVOIR CONTINUER A DOMINE LES AFFAIRES DE L'ELECTRICITE ( APRES 10 ANS DE NON REUSSITTE )

LA VERITE

18 h 37, le 13 novembre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (14)

  • Aoun à l'émissaire de Macron : Je vais poursuivre mes contacts pour les consultations parlementaires DANS 8 MOIS ON AURA UN PREMIER MINISTRE ET DANS 16 MOIS UN GOUVERNEMENT SI ON AGIT DE LA SORTE CAR EVIDEEMNT TOUT LE MONDE MENTIRA A TOUT LE MONDE QUAND VIENDRA LE VRAI VOTE COMME LE CPL L'A FAIT POUR LE SIEGE A LA JUSTICE PROMIS AU FL ET DONNE AU CPL AU DERNIER MOMENT PAUVRE DELEGUE FRANCAIS IL NE CONNAISSAIT PAS ASSEZ LE PRESIDENT POUR SAVOIR QUE MEME SA PRESENCE NE LE POUSSERA PAS A ANNONCER UNIQUEMENT LES CONSULTATIONS OBLIGATOIRES AVANT SE S'ASSURER QUE SON GENDRE SERA MINISTRE POUR POUVOIR CONTINUER A DOMINE LES AFFAIRES DE L'ELECTRICITE ( APRES 10 ANS DE NON REUSSITTE )

    LA VERITE

    18 h 37, le 13 novembre 2019

  • Hariri doit refuser de présider un cabinet formé par les partis politiques. Il a déjà avalé son compte de couleuvres.

    Yves Prevost

    18 h 32, le 13 novembre 2019

  • Une crise de confiance semble pointer son nez entre les responsables et la société civile malgré les efforts l'émissaire du président français Emmanuel Macron, Christophe Farnaud.Il faudra penser donc à une nouvelle république .

    Antoine Sabbagha

    16 h 59, le 13 novembre 2019

  • discours des uns et des autres vides de sens/ rencontres des uns avec les autres itou , tant que nos honorables craignent chacun pour ses raisons propres de disparaitre ne serait ce que PROVISOIREMENT ! MAIS nous savons tous qu'ils craignent ce que la citation predit: Y a que le provisoir qui dure.

    Gaby SIOUFI

    16 h 29, le 13 novembre 2019

  • Verra t on cet émissaire se réunir avec un représentant désigné par les révolutionnaires? Difficile de l'envisager , on a ni queue ni tête avec qui construire un avenir qui sera difficile de faire avec des pleurnicheuses.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 09, le 13 novembre 2019

  • Aoun persiste et signe. Il veut il veut il veut. La révolution mec ne porte aucun slogan sur ce qu’en veut Aoun. Ils réclament en une seule voix son départ non son avis. Sa place n’a jamais était à Baabda et encore moins aujourd'hui. Oust! Du vent. Lorsqu’on bloque tout un pays pour avoir le dernier mot c’est qu’on est incapable de diriger quoi que ce soit politiquement car la politique c’est aussi savoir arrondir les angle et faire preuve de discernment pour garder le contrôle (qu’il n’a jamais eu d’ailleurs) et du pays et de ses citoyens. Il est incapable de contrôler ses propos , une fois lancé , il traite un libanais de khraïain quand ce n’est pas en direct qu’ il demande aux libanais mécontents d’immigrer et en plus il réclame le respect et le calme. Il est tombé sur la tête le mec.

    Sissi zayyat

    15 h 54, le 13 novembre 2019

  • Donc, d'après lui, "...l'aggravation de la situation économique est due aux manifestations et grèves, ainsi que la présence des réfugiés syriens..." Est-il vraiment incapable de comprendre et de voir, depuis 28 jours, que c'est exactement l'inverse qui se produit ? S'il lui reste encore un peu d'amour-propre et de fierté personnelle, et de la considération pour le poste qu'il occupe...qu'il quitte sa place pour sauver notre pays, avant qu'il ne sombre complètement ! Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 27, le 13 novembre 2019

  • CETTE FOIS CI, LA FRANCE REFUSERA CERTAINEMENT À LE LOGER UNE DEUXIÈME FOIS. PLUTÔT L'IRAN SERA SON NOUVEAU PAYS, SINON DANS LE CATACOMBE AVEC NASRALLAH.

    Gebran Eid

    14 h 51, le 13 novembre 2019

  • PRET POUR LAISSER S,EFFONDRER LE PAYS POUR LES BEAUX YEUX DU GENDRE ET LES ORDRES DES DEUX MILICES IRANIENNES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 51, le 13 novembre 2019

  • DES PAROLES SANS DROITS DE DOUANES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 47, le 13 novembre 2019

  • Quitter dignement votre poste au lieu de fuir comme en 1990

    FAKHOURI

    14 h 42, le 13 novembre 2019

  • ""Le temps est à la formation d'un gouvernement répondant aux aspirations de la population". Il est plus que temps, même ! Alors pourquoi s'entête-t-il à y faire obstruction en exigeant un gouvernement où les partis politiques se partageront le gâteau comme à l'accoutumée ?

    Yves Prevost

    14 h 40, le 13 novembre 2019

  • erreur : lire libanais au lieu de français vous n'avez jamais été .... merci de corriger

    FAKHOURI

    14 h 40, le 13 novembre 2019

  • M.Aoun arrêter de jouer au Président Vous n'avez été Président de tous les français ce n'est pas maintenant que vous le deviendrez En obeissant à votre gendre vous compliquez la vie politique dans l'état actuel de la situation vous êtes incapable de nommer un PM ou de gouverner

    FAKHOURI

    14 h 28, le 13 novembre 2019

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