Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, l'une des cibles privilégiées du mouvement de contestation contre la classe dirigeante, qui est entré mardi dans son 27ème jour, a déposé plainte pour diffamation après la publication, la veille, sur Instagram d'un enregistrement vocal dans lequel il est accusé d'avoir acheté des terrains à Batroun, au Liban-Nord, et de les avoir enregistrés sous un prête-nom.
Dans cet enregistrement, hébergé sur un compte intitulé "aljarasmagazine", une femme prétend, selon des sources notariales, que M. Bassil a acheté cette semaine trois terrains et deux appartements à Batroun, et que ces biens ont été enregistrés au nom de François Bassil, sans préciser quel est le lien de parenté de ce dernier avec le ministre sortant des Affaires étrangères et gendre du président Michel Aoun. Selon cette femme, dont l'identité est inconnue, François Bassil a également acheté un terrain de 65.000 m2 à Bejdarfel, dans le caza de Batroun, au profit du frère du député CPL Ibrahim Kanaan. L'accusatrice laisse entendre que l'utilisation d'un prête-nom dissimule l'identité du véritable contractant.
Vendredi dernier, un avocat, Marwan Salam, avait déposé auprès du parquet de cassation une note d’information pour détournement de fonds publics, blanchiment d’argent et enrichissement illicite présumés, basant sa requête sur un article publié le 24 janvier par le quotidien ad-Diyar intitulé "Un grand scandale dans le don qatari". M. Bassil avait également balayé ces accusations.
La semaine dernière, la justice libanaise a ordonné l'ouverture de nouvelles enquêtes dans des affaires de corruption ou de gaspillage de fonds publics supposés visant de hauts responsables. Les autorités ont mis en avant des initiatives similaires ces derniers jours pour illustrer leur lutte anti-corruption, sans parvenir à calmer la colère de la rue. Jeudi dernier, le parquet général a ordonné une enquête concernant "tous les ministres des gouvernements successifs depuis 1990 à ce jour".
De son côté, le procureur financier Ali Ibrahim a engagé des poursuites contre le directeur des douanes Badri Daher pour "gaspillage de fonds publics". Le même juge a entendu pendant trois heures l'ancien Premier ministre Fouad Siniora concernant 11 milliards de dollars de dépenses, effectuées entre 2006 et 2008 quand il était à la tête du gouvernement. M. Siniora s'est défendu par le passé de tout détournement de fonds publics. Mercredi, le procureur financier avait engagé des poursuites pour blanchiment d'argent et pots-de-vin contre le président de l'Agence pour la sécurité de l'aviation civile à l'Aéroport international de Beyrouth, Omar Kaddouha. Des poursuites ont également récemment été engagées contre l'ancien Premier ministre Nagib Mikati et la Banque Audi pour enrichissement illicite. Elles ont aussi visé l'ancien ministre Fayez Chokr pour "négligence dans l'exercice de ses fonctions".
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commentaires (12)
Mr Bassil Vous kisez l'Orient ou si vous preferez je peux mettre cette demande sur tous les reseaux sociaux pour que vous en preniez connaissance simple citoyen et vous considerant d'une probite examplaire je vous redemande uniquement ceci: ETES VOUS CAPABLE DE DONNER SOUS SERMENT LE MONTANT DE TOUS VOS AVOIRS LIQUIDES ET IMMOBILIERS ET INVESTISSEMENTS DIRECTS OU INDIRECTS AU JOUR OU VOUS ETES DEVENU MINISTRE ET A AUJOURDH'UI? simple question qui vous evitera un jour qu'un juge vous la demande officiellement car vous savez bien que cela arrivera un jour C'est la seule facon d'ailleurs pour vous de faire taire toutes ses rumeurs malfaisantes a votre egard une fois pour toute au lieu de faire des proces sans fin COMBIEN D ETEMPS AVEZ VOUS BESOIN POUR CELA? DEUX JOURS? UNE SEMAINE? UN MOIS UN AN?
LA VERITE
11 h 41, le 14 novembre 2019