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À La Une - Liban

"Nous sommes aux portes d'une crise majeure", préviennent les hôpitaux privés

"Nous pourrions arrêter de recevoir les malades le 15 novembre", menace le président du syndicat des hôpitaux libanais privés, Sleiman Haroun. 

Les représentants des hôpitaux privés, des ordres des médecins et des fournisseurs d’équipements médicaux, lors d'une conférence de presse. Photo d'archives Hassan Assal/An-Nahar

Le président du syndicat des hôpitaux libanais privés, Sleiman Haroun, a prévenu vendredi qu'une "crise majeure" se profile en raison de l'impossibilité de payer les fournisseurs de médicaments et d'équipements médicaux, affirmant que les stocks disponibles seront épuisés dans un mois.

"Nous sommes aux portes d'une crise médicale majeure", a prévenu M. Haroun, lors d'une conférence de presse avec d'autres responsables du secteur, au moment où le Liban connaît son 23e jour de contestation populaire contre le pouvoir politique, un mouvement sans précédent qui a paralysé le pays pendant plusieurs jours en raison de blocages de routes.


Des patients qui meurent
"Les hôpitaux sont dans l'incapacité de payer les montants dus aux importateurs de médicaments et d'équipements médicaux et seront ainsi incapables d'offrir les soins aux patients, car les stocks disponibles ne suffisent que pour un seul mois", a alerté M. Haroun. "Nous pourrions voir des patients qui meurent en raison d'une pénurie d'équipements", a même prévenu le responsable syndical.

Sleiman Haroun a ensuite appelé l’État à "payer immédiatement les montants qu'il doit aux hôpitaux et aux médecins" et les banques à "faciliter les transactions bancaires". Dans le cas contraire, il a prévenu que "les hôpitaux et les médecins se mobiliseront le vendredi 15 novembre et cesseront de recevoir des patients, à l'exception des cas urgents et des patients qui doivent subir des dialyses et des traitements chimiothérapiques".

En août dernier, Sleiman Haroun, les présidents des ordres des médecins à Beyrouth, Charaf Abou Charaf, et au Liban-Nord, Salim Abi Saleh, de même que le vice-président du syndicat des importateurs d’équipements médicaux, Pierre Salloum, avaient dénoncé les retards de paiement de l’État envers les établissements hospitaliers privés et les difficultés que traverse le secteur. M. Haroun avait rappelé les revendications du secteur hospitalier, notamment que soient augmentés les budgets alloués à la prise en charge médicale des fonctionnaires, que les fonds soient débloqués pour le règlement des retards de paiement accumulés depuis 2012, qu’un mécanisme de coopération soit mis en place entre les autorités et les hôpitaux pour que les sommes dues soient plus régulièrement versées, permettant ainsi aux institutions de santé de mieux fonctionner.

Ce cri d'alarme des hôpitaux intervient au moment où le secteur bancaire du pays est sous forte pression, notamment en raison d'une raréfaction de la disponibilité du dollars sur le marché libanais, et d'une fermeture de deux semaines des établissements bancaires en raison de la contestation populaire qui paralysait le pays.



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commentaires (4)

Faut ils, donc, qu’ils soient déconnectés de la réalité, ces politiciens qui ne pensent qu’à se dédouaner des pillages successifs commis depuis des décennies.... Nous sommes au seuil de crises majeures, tant monétaires que sanitaires, et ces traités personnages continuent de marchander une place ou un strapontin au sein du prochain gouvernement... la dernière en date, l’idée du siècle, de notre ministre des affaires étrangères qui désirerait que chaque parti politique nomme « un indépendant » issu de leur rang, donc manipulable à souhait et à mème d’étouffer toute velléités émanant d’un quelconque avocat ou mouvement citoyen qui souhaiterait lever un « lièvre »...

C…

15 h 06, le 09 novembre 2019

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Commentaires (4)

  • Faut ils, donc, qu’ils soient déconnectés de la réalité, ces politiciens qui ne pensent qu’à se dédouaner des pillages successifs commis depuis des décennies.... Nous sommes au seuil de crises majeures, tant monétaires que sanitaires, et ces traités personnages continuent de marchander une place ou un strapontin au sein du prochain gouvernement... la dernière en date, l’idée du siècle, de notre ministre des affaires étrangères qui désirerait que chaque parti politique nomme « un indépendant » issu de leur rang, donc manipulable à souhait et à mème d’étouffer toute velléités émanant d’un quelconque avocat ou mouvement citoyen qui souhaiterait lever un « lièvre »...

    C…

    15 h 06, le 09 novembre 2019

  • N'avons-nous pas un ministre de la santé qui devrait normalement se soucier de ces problèmes ? Où est-il...? N'y a-t-il vraiment plus une brin de conscience professionnelle parmi nos responsables ? Irène Saïd

    Irene Said

    21 h 21, le 08 novembre 2019

  • NOUS SOMMES DEJA DANS UNE MULTITUDE DE GRANDES CRISES ET NOS ABRUTIS QUAND ON LES LEUR RAPPELLE ILS SOURIENT COMME DES I... !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 28, le 08 novembre 2019

  • Cette crise dure depuis Août et le gouvernement n’a pas pris la peine de régler le problème. . Ils étaient occupés à trouver d’autres projets qui leur apportent des sous. Maintenant ils essayent de faire porter le chapeau aux citoyens dans la rue tout comme pour les banques, le fioul l’essence, la farine etc. En conclusion. Ces derniers vont être accablés de Tous les problèmes datant de 30. Et ce n’est pas fini. Ils prendront aussi le soin de détruire le pays et de les en rendre responsables juste pour échapper à la prison.

    Sissi zayyat

    13 h 21, le 08 novembre 2019

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