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À La Une - Liban

"A bas le règne des banques, à bas le règne du dollar !" : des manifestants en colère contre la BDL

L'avocat Maan el-Assaad transmet une note d'information à la justice contre le gouverneur Riad Salamé. Il réclame une enquête pour, entre autres, détournement et dilapidation de fonds publics en sa qualité de fonctionnaire.

Des manifestants contre le pouvoir rassemblés lundi 28 octobre 2019 devant le siège de la Banque du Liban à Saïda, dans le Sud. AFP / Mahmoud ZAYYAT .

Des dizaines de manifestants contre le pouvoir se sont rassemblés lundi matin devant le siège de la Banque du Liban à Beyrouth, scandant des slogans hostiles au gouverneur de la banque centrale, Riad Salamé, au moment où le pays est entré dans son douzième jour consécutif de révolte inédite contre la classe dirigeante.

"A bas le règne des banques, à bas le règne du dollar !", criaient certains manifestants. "C'est à cause de Riad Salamé que la situation de la livre en est arrivée à ce qu'elle est aujourd'hui", a lancé une autre manifestante au micro de la chaîne LBCI. D'autres protestataires dénonçaient la politique monétaire et l'ingénierie financière menée par M. Salamé.
D'autres manifestations ont eu lieu devant les sièges de la BDL à Saïda et à Tyr, au Liban-Sud, ainsi qu'à Zahlé et Baalbeck, dans la Békaa.

Dans ce contexte, l'avocat Maan el-Assaad a annoncé avoir transmis une note d'information à la justice contre Riad Salamé. Il réclame une enquête pour, entre autres, détournement et dilapidation de fonds publics en sa qualité de fonctionnaire. Maan el-Assaad demande à la justice de placer le gouverneur de la BDL "sous résidence surveillée avec interdiction de quitter le territoire, et de geler ses actifs et ceux des membres de sa famille (...)". "La justice doit lui demander de restituer tous les fonds qu'il a pillé (...)", poursuit l'avocat, en appelant à infliger "de sévères sanctions" contre M. Salamé.

La révolte libanaise a été déclenchée le 17 octobre par l'annonce surprise d'une taxe sur les appels via la messagerie WhatsApp. Cette mesure a été vite annulée mais la colère ne s'est pas apaisée contre la classe dirigeante, jugée incompétente et corrompue dans un pays qui manque d'électricité, d'eau ou de services médicaux de base, 30 ans après la fin de la guerre civile (1975-1990).

Dans un entretien accordé au New York Times, Riad Salamé avait dit qu'il doutait qu’une démission de sa part "soit dans l’intérêt du pays". "Mon départ pourrait affecter la confiance des marchés", avait-il souligné dans une interview au New York Times, publiée vendredi, et dans laquelle il a estimé que ceux qui ont pâti de ses politiques en matière de lutte contre la corruption essaient désormais de le faire tomber, dans une allusion au Hezbollah.


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Des dizaines de manifestants contre le pouvoir se sont rassemblés lundi matin devant le siège de la Banque du Liban à Beyrouth, scandant des slogans hostiles au gouverneur de la banque centrale, Riad Salamé, au moment où le pays est entré dans son douzième jour consécutif de révolte inédite contre la classe dirigeante."A bas le règne des banques, à bas le règne du dollar !", criaient...

commentaires (11)

Je pense que la Banque du Liban a maintenu la livre debout contre vents et marees , toujours fait une bonne gestion, et lutté regulierement contre le blanchiment d’argent . Il ne faut pas etre injuste et mettre tout le londe dans le meme panier. Laissez le gouverneur tranquille car on n’a pas mieux pour le remplacer

Marie-Hélène

20 h 08, le 29 octobre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (11)

  • Je pense que la Banque du Liban a maintenu la livre debout contre vents et marees , toujours fait une bonne gestion, et lutté regulierement contre le blanchiment d’argent . Il ne faut pas etre injuste et mettre tout le londe dans le meme panier. Laissez le gouverneur tranquille car on n’a pas mieux pour le remplacer

    Marie-Hélène

    20 h 08, le 29 octobre 2019

  • IL FAUT S,EN PRENDRE AUX ABRUTIS CORROMPUS ET SEULEMENT CONTRE EUX. CE SONT LES DEUX MILICES FRAPPES PAR DES SANCTIONS TOUJOURS PLUS DURES QUI REPANDENT DES MENSONGES CONTRE LA BDL ET LES BANQUES EN GENERAL.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 04, le 28 octobre 2019

  • Du calme les charognards. Commencez par le commencement. D'abord tous les ministres devraient être placés sous résidence surveillée et d’autres encore. Un seul homme ne devrait pas servir de bouc émissaire pour sauver la peau des autres voleurs. Apparemment la justice est aussi frapper par le mal que les ex dirigeants. Le peuple a dit TOUS. Alors on s’incrimine et on envoie des mandât d'arrêt à TOUS les voleurs sans omettre les tueur de la république qui croient pouvoir changer le cours des événements actuels. Vite il y a le feu là assez traîner sinon ça sera la foire il faut agir.

    Sissi zayyat

    17 h 54, le 28 octobre 2019

  • Il faudra calmer le jeu et composer un nouveau gouvernement si on veut éviter une dévaluation de la livre libanaise .

    Antoine Sabbagha

    17 h 46, le 28 octobre 2019

  • Le parti jaune profite de la confusion pour écarter celui qui justement a réussi à empêcher que le système financier libanais soit phagocyté au profit des Assad et de l’Iran, étranglés par les sanctions internationales. La contre offensive du Hezbollah a commencé et elle risque de tuer dans l’œuf en la détournant la contestation légitime

    AntoineK

    17 h 39, le 28 octobre 2019

  • En ce qui concerne le règne du dollar , j'ai une mauvaise news pour les admiratifs des usa , qui sont le pays producteur du dollar sans retenue . L'Inde La Russie et la Chine ont réussi à détourner les swift pour éviter de faire des transactions en usd . AVIS AUX ECONOMISTES A LA PETITE CUILLERE .

    FRIK-A-FRAK

    17 h 34, le 28 octobre 2019

  • Sans Riad Salameh la livre libanaise aurait été fortement dévaluée, et les banques libanaises auraient été bannies du circuit financier international. C’est à dire que le Liban ne pourrait plus importer que depuis la Syrie et l’Iran. Mais à qui cela pourrait-il servir? Hmm?

    Gros Gnon

    16 h 55, le 28 octobre 2019

  • Quelqu’un pourrait-il éclairer ma lanterne ? Je ne suis pas au courant d’un enrichissement illicite du gouverneur de la banque centrale. Il me semble qu’on le trouvait plutôt admirable pour avoir réussi à préserver les banques libanaise des secousses qui ont dévasté la finance internationale. Je désapprouve le dérapage des deux dernières années... sous le nom pompeux « d’ingénierie financière.» on trouve en réalité des manœuvres comptables très douteuses qui ont indiscutablement généré des profits énorme pour les intermédiaires, en creusant encore plus la dette de l’État. M’ Mais ceci étant dit je pose encore la question : a-t-on des raisons de croire que Monsieur Salamé est un voleur ou est-ce une manœuvre politique ?

    El moughtareb

    16 h 16, le 28 octobre 2019

  • Astucieuse manœuvre du Hezbollah. On ne peut pas éteindre la colère populaire : on la détourne de son véritable objectif. Rad Salameh coupable d'avoir bloqué certains comptes du Hezb est un bouc émissaire tout trouvé.

    Yves Prevost

    15 h 01, le 28 octobre 2019

  • Nasrallah, nasrallah, nasrallah. Faut pas essayer d’eviter hein! Il va s’en prendre plein la G, comme tout les autre, religieux ou pas il n’est pas au dessus de la loi

    Thawra-LB

    14 h 53, le 28 octobre 2019

  • Riad a peut-être fauté, mais il n'est pas le pilleur principal. On a, avant lui un paquet d'autres à appréhender. Vous voulez des noms ? Allez on y va. Berry, joumblatt, Hariri, signora , geagea, gemayel , bassil.....

    FRIK-A-FRAK

    14 h 11, le 28 octobre 2019

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