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Liban - Liban-Sud

À Nabatiyé, une tentative de réprimer les manifestants pacifiques

Les manifestants reviennent sur la place devant le grand sérail. Capture d’écran

Des employés de la municipalité de Nabatiyé ont attaqué hier les manifestants qui se rassemblent chaque jour, depuis une semaine, sur la place devant le Grand Sérail, selon plusieurs témoignages. D’après des manifestants, des dizaines d’employés de la municipalité, affiliés au Hezbollah, dont plusieurs étaient armés, ainsi que des partisans du président du Parlement, Nabih Berry, au total une centaine de personnes, se sont infiltrés parmi les manifestants et les ont roués de coups. Selon un manifestant, qui a requis l’anonymat, 25 protestataires ont été blessés. Les manifestants ont un peu plus tard réinvesti la place et de nouvelles bagarres ont éclaté. « Le tandem chiite ne veut plus voir Nabatiyé participer à la révolution. Pour les deux formations, la ville doit rester dans leur giron. Elles interdisent le peuple d’exprimer son opposition », a dénoncé une manifestante, qui a également requis l’anonymat. Certaines personnes munies de bâtons ont également empêché des journalistes de filmer sur place. L’armée, présente sur les lieux, s’est finalement interposée entre les deux parties, les manifestants entonnant l’hymne national et répétant « Silmiyé » (pacifique), toujours selon ces témoins.Dans un communiqué publié en soirée, la municipalité de Nabatiyé a affirmé qu’elle avait pris la décision de rouvrir la voie obstruée par les manifestants qui paralysent l’activité économique du souk de la ville. Le communiqué appelle « l’armée libanaise et les forces de sécurité à accomplir leur devoir en ouvrant la route, sinon nous nous verrons contraints, comme aujourd’hui, de le faire ». Depuis le début du soulèvement à l’échelle du pays le 17 octobre, les manifestants dans les zones contrôlées par Amal et le Hezbollah sont intimidés par les deux formations. À Tyr, la semaine dernière, des échauffourées avaient opposé les manifestants qui avaient hué Nabih Berry ainsi que son épouse Randa, mise en cause pour corruption, à des membres d’Amal. Depuis, les manifestants évitent de s’en prendre nommément aux responsables politiques, selon des activistes sur place.Hier, les manifestants à Tyr ont marché de la place où ils se rassemblent chaque jour vers la branche de la Banque du Liban dans la ville aux cris de « Riad Salamé voleur, à bas les banques », selon des activistes. « Nous voulons la restitution de l’argent volé », criaient encore les manifestants, qui ont marché sous la pluie.

Des employés de la municipalité de Nabatiyé ont attaqué hier les manifestants qui se rassemblent chaque jour, depuis une semaine, sur la place devant le Grand Sérail, selon plusieurs témoignages. D’après des manifestants, des dizaines d’employés de la municipalité, affiliés au Hezbollah, dont plusieurs étaient armés, ainsi que des partisans du président du Parlement, Nabih Berry,...
commentaires (4)

A chacun ses méthodes , à Beyrouth on assiste à des danses du ventre et des scènes obscènes , au sud Liban on manie le bâton , lol.. C'est bien ça la diversité non ? sinon comment pourra-t-on apprécier un Liban uniforme et ennuyeux . lol.

FRIK-A-FRAK

12 h 17, le 24 octobre 2019

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Commentaires (4)

  • A chacun ses méthodes , à Beyrouth on assiste à des danses du ventre et des scènes obscènes , au sud Liban on manie le bâton , lol.. C'est bien ça la diversité non ? sinon comment pourra-t-on apprécier un Liban uniforme et ennuyeux . lol.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 17, le 24 octobre 2019

  • S’il n y avait pas eu le génie de Riad Salamé nous serions tous morts Nous avons la mémoire courte tout le monde a oublié les sub primes

    PROFIL BAS

    12 h 02, le 24 octobre 2019

  • OU LA DEMOCRATIE DE BATON VUE PAR LE HEZBOLLAH DE H.N. ET AMAL DE BERRY.

    LA LIBRE EXPRESSION SE DECONNECTE

    09 h 24, le 24 octobre 2019

  • " Riad Salamé voleur"? Il est pourtant connu par tous pour son intégrité. Mais comme le Hezbollah n'arrive pas à empêcher la colère populaire de s'exprimer, il utilise une tactique classique: lui faire changer d'objet.

    Yves Prevost

    07 h 41, le 24 octobre 2019

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