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Liban - Journalisme

Notre correspondant Wilson Fache décroche le prix Bayeux du jeune reporter

Le reporter belge, qui se trouve actuellement dans le nord de la Syrie, se déclare "très honoré" de recevoir un tel prix international. 

Le journaliste belge Wilson Fache, s'exprimant en vidéoconférence lors de la remise du Prix Bayeux, le 12 octobre 2019. Photo tirée de la page Twitter du Prix.

Notre collaborateur Wilson Fache a reçu samedi le prix Bayeux des Correspondants de guerre du jeune reporter, dans la catégorie presse écrite, pour cinq reportages sur la bande de Gaza, dont un sur des athlètes ayant subi des amputations, paru dans nos pages. M. Fache, journaliste belge indépendant, est spécialisé dans les reportages de terrain sur les conflits et leurs impacts sur les populations et la situation des réfugiés au Moyen-Orient.




"C'est un prix international et il y a des journalistes que j'admire beaucoup qui étaient sélectionnés. Je suis donc évidemment très honoré" de recevoir cette récompense, affirme le reporter contacté par L'Orient-Le Jour. Wilson Fache se trouve actuellement en territoire kurde dans le nord de la Syrie pour couvrir l'offensive turque lancée mercredi.

"Ce prix, c'est aussi un prix collectif", déclare Wilson Fache qui souligne avec modestie qu'il "récompense la qualité de son travail de groupe" et entre autres de son partenariat avec des journaliste palestiniens de Gaza, Hamza Saftaoui et Youssef Hamache, "sans qui je n'aurais pas pu réaliser ces reportages". "Il s'agit aussi d'un prix collectif vis-à-vis de mes éditeurs", ajoute-t-il, reconnaissant du fait qu'un des reportages primés ait été publié dans L'Orient-Le Jour, "un des premiers médias avec lesquels j'ai travaillé au Moyen-Orient après un stage en 2015, et dont les journalistes m'ont toujours accordé leur soutien et une confiance absolue".

Un des autres reportages récompensés, paru dans le magazine Vice, traitait du trafic de drogues à Gaza, auprès d'une "jeunesse complètement paumée, qui se réfugie dans le haschisch et les pilules de Tramadol pour essayer d'échapper" à leur quotidien, souligne le journaliste primé. "C'était une démarche passionnante que de suivre ces dealers de nuit, pendant qu'ils +travaillaient+. Ce sont des souvenirs assez forts", raconte-t-il, regrettant toutefois que ce travail ait été "très mal perçu par le Hamas, qui avait donc décidé de ne plus me laisser entrer dans la bande de Gaza pendant un an". "Ce qui m'a toujours frappé dans ce territoire, c'est que c'est en fait un bel endroit", poursuit-il, se souvenant notamment des plages animées "en contraste avec la situation dramatique et sombre" de cette région. "Ce sont les gens plus que les lieux qui transpirent de ces crises humanitaires", explique-t-il. 

En 2017, le jeune reporter avait déjà été présélectionné pour le prix Bayeux, un incontournable du secteur qui récompense des journalistes travaillant dans des situations risquées afin de permettre l'accès à une information indépendante, lors de sa couverture de la bataille pour la reprise de Mossoul aux jihadistes. 

Dans les autres catégories, le jury, présidé cette année par le photographe Gary Knight, a récompensé du prix de la photographie et du prix du public le photo-reporter Patrick Chauvel, pour ses photos du dernier réduit de l’État islamique (EI) en Syrie, dans la localité de Baghouz.

Concernant la presse écrite, le prix a été remis à Fritz Schaap, pour un reportage en République démocratique du Congo, paru dans le magazine allemand Der Spiegel. Le prix radio a été attribué à Sami Boukhelifa de Radio France internationale, pour son reportage "Voyage au bout du califat", réalisé en Syrie. Pour ce qui est du prix Télévision grand format, Clément Gargoullaud et Shafat Farooq de l’agence Babel Press ont été primés, pour un reportage diffusé sur Arte sur le Cachemire. Le prix des lycées a, lui, été remis à de jeunes reporters de l'AFP pour des reportages sur la situation au Venezuela. 



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