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Liban - Terrorisme

Le cheikh salafiste Kanaan Nagi arrêté pour « ses liens avec l’attaque de Tripoli »

Un mandat d’arrêt a été lancé à l’encontre du religieux sunnite après son interrogatoire au tribunal militaire.

Le cheikh salafiste de Tripoli Kanaan Nagi. Photo ANI

L’une des figures salafistes de Tripoli, le cheikh Kanaan Nagi, est en état d’arrestation depuis hier matin « pour ses liens avec l’attaque de Tripoli contre des agents des Forces de sécurité intérieure et des militaires, en juin dernier, à la veille de la fête de l’Adha », a rapporté hier l’Agence nationale d’information. L’attaque, menée par l’islamiste Abdel Rahmane Mabsout, avait fait quatre morts, deux soldats et deux policiers. Encerclé par les forces de l’ordre, ce dernier s’était alors fait exploser.

Interrogé hier par le juge d’instruction militaire Marcel Bassil, le chef religieux Kanaan Nagi a été interpellé après le lancement d’un mandat d’arrêt à son encontre. Il fait l’objet de « trois autres mandats d’arrêt par contumace devant le tribunal militaire, liés à des affaires de terrorisme », précise l’agence.C’est au terme d’une descente hier à l’aube à son domicile dans le quartier Abi Samra à Tripoli, que le cheikh Nagi a été appréhendé dans le cadre de procédures judiciaires le concernant pour être interrogé au tribunal militaire. Son nom avait été déjà mentionné dans la presse après une série d’attaques qui avaient endeuillé la capitale du Nord. Il est aussi « connu pour ses liens avec le jihadiste Mabsout, ancien membre de l’organisation État islamique, qui travaillait chez lui comme gardien », rapporte une source tripolitaine ayant requis l’anonymat. Mais selon une autre source informée, « le cheikh hébergeait plutôt le terroriste Mabsout. Des liens ont de plus été constatés entre lui et un autre individu qui aurait vendu à l’islamiste Mabsout l’arme meurtrière de l’attaque de Tripoli ».

Dans le cadre de l’enquête menée sur l’affaire, cinq individus faisant partie d’un groupe dirigé par Kanaan Nagi avaient été arrêtés sur base d’informations selon lesquelles ils étaient en lien avec Abdel Rahmane Mabsout. Par ailleurs, et selon la chaîne LBCI, Abdel Rahmane Mabsout avait combattu avec l’EI en Syrie. À son retour au Liban en 2016, il avait été arrêté avant d’être libéré un an plus tard.

Les tweets de Rifi

Il n’en reste pas moins que pour nombre de personnalités tripolitaines sunnites, le cheikh Kanaan Nagi demeure « une figure emblématique de l’action islamique ». Il s’est « distingué pour avoir combattu les Syriens à Tripoli dans les années 80 », rappelle un habitant qui a requis l’anonymat. C’est dans ce sens que l’ancien ministre de la Justice Achraf Rifi a réclamé sur son compte Twitter un procès équitable. « Ce que nous réclamons concernant l’arrestation du cheikh Kanaan Nagi est que soient respectés les principes de la loi et de la justice. Nous voulons la vérité. Car dans beaucoup de cas, l’enquête a conclu à l’innocence des accusés », a-t-il écrit. Puis d’ajouter dans un second tweet : « Le cheikh Kanaan est un grand activiste qui a consacré sa vie au service de Tripoli, du Nord et du Liban. Il ne faut pas sous-estimer son passé d’activiste. Tripoli apprécie hautement son dévouement et le soutient. »


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QUE LA JUSTICE PRENNE SON COURS.

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 34, le 09 octobre 2019

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  • QUE LA JUSTICE PRENNE SON COURS.

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    10 h 34, le 09 octobre 2019

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