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Lifestyle - Mode

Opale de feu pour soleil couchant

À l’heure où s’ouvre au musée Sursock la très belle exposition Picasso et la famille, et malgré le généreux mécénat de Danièle de Picciotto, de nombreuses initiatives sont encore nécessaires pour sauver cette institution qui se bat comme elle peut pour survivre. C’est dans cette optique qu’a eu lieu le 10 septembre, au musée même et à son profit partagé avec le Festival de Baalbeck, une vente aux enchères portant sur une toile de Nabil Nahas et un bijou exclusif de Sélim Mouzannar.

Les deux œuvres ont été créées sur le thème de Baalbeck, notamment la toile de Nahas qui représente les six colonnes emblématiques du temple de Jupiter et se distingue des séries généralement traitées par l’artiste.

Lancé depuis quelques saisons dans une exploration de l’émail, matériau délicat entre tous dont il fait jouer la couleur et la transparence de manière à exalter l’eau des pierres précieuses qu’il entoure, Sélim Mouzannar s’est inspiré des exceptionnelles nuances des couchers de soleil sur la plaine de la Békaa et de leurs moires sur le site des ruines romaines pour réaliser un sautoir d’une remarquable beauté.

Créer un soleil était, pour le joaillier, une évidence. Encore lui fallait-il sortir des sentiers battus, du cercle entouré de flammes stylisées, de l’or trop littéral. C’est ainsi que, dans la foulée de ses interprétations de l’étoile pour ses lignes patrimoniales, Sélim Mouzannar a imaginé deux étoiles à sept branches de dimensions différentes, imbriquées l’une dans l’autre. Magicien et plus prosaïquement expert mondial des gemmes colorées, comme le prouvent chaque année ses différents prix et nominations au Salon Couture de Los Angeles, qui décerne les « oscars » de la joaillerie, il a serti au cœur de ses deux étoiles une « opale de feu », remarquable pierre fine dont les nuances quasi vivantes ondulent dans un jeu de lumières du jaune à l’orange profond.

Avant de revenir à ses acquéreurs, « Baalbeck Sunset », sautoir en or rose 18k et émail orange feu, serti de diamants et saphirs orange et jaunes entourant cette opale brasillante comme les étincelles d’un orage solaire encapsulées dans un joyau, jouera en solo son propre spectacle en marge de la semaine de la mode parisienne, démontrant contre vents et marées, s’il en était encore besoin, l’excellence de la créativité et du savoir-faire libanais.




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