Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Un peu plus

Dis-moi qui tu désires ...

Jusque-là, il y avait les hétérosexuels, les homosexuels, les bisexuels, les transsexuels. Tout allait bien. Sauf qu’après les révélations de la Cyrus (Miley de son prénom) qui a déclaré il y a trois ans qu’elle était pansexuelle (être sexuellement ou émotionnellement capable de tomber amoureux d’une personne de n’importe quel genre), on a découvert un tas de nouvelles appellations pour de nouvelles identités et orientations sexuelles et sentimentales. Et comme les gens adorent les labels, pensant qu’il en faut pour se définir, c’est un peu parti dans tous les sens. Mais pourquoi ce besoin de toujours tout étiqueter ? Pourquoi ne pas se limiter à « Je suis qui je suis » ? Et peu importe ce que j’aime ou qui j’aime.

Sauf que, pour justifier une orientation sexuelle « hors normes » (on ne sait pas selon qui d’ailleurs), se positionner dans une catégorie au nom compliqué aide à ne pas se sentir hors marge. C’est simple : quand on appartient à un groupe, on n’est plus vraiment marginalisé. Le seul problème, c’est qu’il y a aujourd’hui tellement de néologismes qu’on ne sait plus vraiment de quoi on parle. Asexuels, aromantiques, demisexuels, lithromantiques… Asexuel : quelqu’un qui ne ressent pas d’attirance sexuelle, mais qui éprouve de la tendresse ou une attirance esthétique. Aromantique : à l’inverse du précédent, c’est quelqu’un qui ne ressent pas ou peu d’attirance sentimentale. Que du sexe ? Pas forcément. Demisexuel : pas d’attirance sexuelle sauf s’il/si elle est en couple (le rêve de tout conjoint). Lithromantique : a des sentiments amoureux, mais ne veut pas qu’ils soient réciproques. Genre classe de 9e, quoi. La liste est longue, et, au final, qu’est-ce qu’on s’en fout ?

L’important, c’est d’aimer ou de désirer. Si l’un ne va pas sans l’autre pour certains, ils peuvent être totalement clivés pour d’autres. Et alors ? Amour sans sexe, baise sans sentiments, homme, femme, jeune, moins jeune, trio… peu importe. L’important, c’est d’aimer ou de désirer. Et pas besoin d’étiquette pour cela. Sauf peut-être pour ceux qui ne comprennent pas. Qui ne comprennent pas que, oui, l’amour avec 20 ans d’écart, c’est tout à fait normal. Même si lui est plus jeune. Même s’il en a 25 et elle 45. Même si elle a l’âge de sa fille. Même si elle vient d’avoir son PhD et lui part bientôt à la retraite. Même s’ils n’ont pas la même culture, le même background, les mêmes goûts, la même religion. Même s’ils ne parlent pas la même langue. Ne vivent pas dans le même pays. Même s’il aime à la fois les hommes et les femmes. Même si elle en aime deux aussi intensément. Même si elle quitte mari et enfants pour vivre ailleurs. Même s’ils sont dans l’adultère (parce que c’est comme ça, parce qu’ils n’ont rien demandé à personne, parce que c’est arrivé). Même s’ils sont S/M. Même si…

Aujourd’hui, nous sommes dans l’ère de tous les possibles, et ça, il faut que les « autres » le conçoivent. Il faut qu’ils sortent de leur judgmentalism, qu’ils apprennent à comprendre qu’en amour, il n’y a pas de normes, pas de limites, pas de restrictions. Il n’y a pas de règles. Parce qu’une histoire d’amour est une histoire d’amour, et quand elle nous tombe dessus, on n’y peut plus rien. Parce qu’une histoire de désir est une histoire de désir, et quand il jaillit du plus profond de nos entrailles, on n’y peut plus rien. C’est comme ça. Ça ne s’explique pas. Parce que ça ne peut pas s’expliquer. Ce n’est pas rationnel. C’est une histoire de cœur et de corps. C’est une histoire de sentiments, d’alchimie, de fusion, de complicité qui vont au-delà des mots, au-delà de l’intellect, au-delà de tout. Et c’est la raison pour laquelle les hommes vivent. Pour aimer, désirer, être aimé(e), être désiré(e). Parce qu’on ne vit qu’une fois. Alors, une fois de plus, peu importe que l’on soit polysexuel, graysexuel, panromantique… L’important, c’est de vivre. Et advienne que pourra.

Jusque-là, il y avait les hétérosexuels, les homosexuels, les bisexuels, les transsexuels. Tout allait bien. Sauf qu’après les révélations de la Cyrus (Miley de son prénom) qui a déclaré il y a trois ans qu’elle était pansexuelle (être sexuellement ou émotionnellement capable de tomber amoureux d’une personne de n’importe quel genre), on a découvert un tas de nouvelles...

commentaires (3)

Bravo pour cet article.

Eddy

17 h 22, le 02 octobre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Bravo pour cet article.

    Eddy

    17 h 22, le 02 octobre 2019

  • On est ce qu'on est .Est-il vraiment nécessaire de décliner son identité sexuelle , d'inventer des labels inutiles ? La sexualité est une chose si personnelle si intrinsèque à chaque personne qu'il faut absolument , par respect pour l'intimité de l'autre ,d'éviter d'en parler .

    Hitti arlette

    15 h 51, le 28 septembre 2019

  • J'ai eu beau lire et relire, il manque étrangement deux mots très classique au champ lexical (on disait plus simplement :vocabuñaire " de mon temps) de la chère Médéa : érotique contre platonique ! Ne me dites pas que ces deux mots sont passés de mode !

    Chucri Abboud

    11 h 28, le 28 septembre 2019

Retour en haut