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À La Une - Arabie saoudite

Attaques en Arabie : Pompeo évoque un "acte de guerre" de l'Iran

Riyad accuse Téhéran d'avoir "incontestablement parrainé" les attaques.

Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo (à gauche sur la photo), s'entretenant avec le prince héritier saoudien, Mohammad Ben Salmane, , à Djeddah, en Arabie saoudite, le 18 septembre 2019. Photo AFP / POOL / MANDEL NGAN

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, en visite mercredi en Arabie saoudite, a qualifié l'attaque contre des infrastructures pétrolières du royaume d'"acte de guerre", l'attribuant de nouveau à l'Iran, peu après la présentation d'une enquête saoudienne selon laquelle Téhéran a "incontestablement parrainé" l'attaque.

Dépêché en Arabie saoudite afin de "coordonner les efforts pour contrer l'agression iranienne dans la région", M. Pompeo a réaffirmé que l'Iran était responsable des frappes dévastatrices de samedi, revendiquées par les rebelles yéménites houthis, tandis que le président américain Donald Trump affirmait depuis Los Angeles disposer de "beaucoup d'options" pour répondre à l'Iran. "C'était une attaque iranienne. Ce n'est pas venu des houthis", a insisté M. Pompeo, évoquant un "acte de guerre" et assurant que "les équipements utilisés ne sont pas connus comme faisant partie de l'arsenal des houthis". Mais les rebelles ont de nouveau revendiqué les attaques et même menacé de frapper "des dizaines de cibles" aux Emirats arabes unis, alliés de Riyad au sein de la coalition qui intervient depuis 2015 au Yémen pour soutenir le gouvernement contre la rébellion.


Riyad a de son côté accusé l'Iran d'avoir "incontestablement parrainé" les attaques. Lors de la présentation d'une enquête officielle, le porte-parole du ministère saoudien de la Défense, Turki al-Maliki, a dévoilé des débris de "drones" et de "missiles de croisière". Selon lui, 18 drones et sept missiles de croisière ont frappé samedi deux sites du premier exportateur mondial de pétrole après avoir été tirés du "Nord", or le Yémen est situé au sud du royaume. Une enquête doit déterminer l'origine exacte des tirs, a-t-il dit. Le responsable saoudien n'a toutefois pas accusé directement l'Iran d'avoir lancé les attaques depuis son territoire.

Hesameddin Ashena, conseiller du président iranien, a qualifié sur Twitter cette présentation de "désastre médiatique" pour l'Arabie saoudite, le lieu de fabrication et de lancement des missiles n'ayant visiblement pas pu être établi.



(Lire aussi : Pompeo va consulter les Saoudiens, Washington accuse à nouveau l'Iran)



Sanctions américaines durcies 
L'Iran dément avoir joué le moindre rôle dans les attaques contre Riyad, son rival régional, qui ont fait baisser de moitié la production de pétrole du royaume et fait flamber temporairement les prix du brut. Téhéran apporte en revanche un soutien politique aux rebelles yéménites houthis.

M. Trump a annoncé mercredi sur Twitter avoir ordonné un durcissement "substantiel des sanctions" contre l'Iran et ajouté plus tard qu'il en précisera les détails "d'ici 48 heures".
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a dénoncé des sanctions "illégales" et "inhumaines" qui "ciblent les citoyens ordinaires".
Washington a déjà réimposé de lourdes sanctions à l'Iran depuis que le milliardaire républicain a retiré son pays en mai 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015. 
"Il y a beaucoup d'options (pour répondre à l'Iran). Il y a l'option ultime et il y a des options bien moins élevées que cela", a tweeté M. Trump.


(Lire aussi : L’alliance américano-saoudienne dans la tourmente)



Selon les services du Premier ministre britannique Boris Johnson, ce dernier s'est entretenu avec Donald Trump sur la nécessité d'une "réponse diplomatique unie" de la communauté internationale après les attaques.

Lors de sa visite en Arabie saoudite, Mike Pompeo doit rencontrer le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane, qui s'est déjà entretenu au téléphone avec le président russe Vladimir Poutine - qui "a appelé à une enquête approfondie et objective" - et avec le chef d'Etat français Emmanuel Macron, qui va envoyer des experts pour participer à l'enquête saoudienne. Les Nations Unies enverront également leurs experts, selon des sources diplomatiques.

Le prince héritier a estimé mercredi que les attaques permettaient de tester "la volonté internationale de lutter contre les opérations de sabotage qui menacent la sécurité et la stabilité mondiales", selon l'agence officielle saoudienne SPA.



(Lire aussi : Choc et colère après les attaques contre Aramco)




"Plus qu'une menace"
Lundi, la République islamique a nié et condamné les accusations américaines, affirmant que si "une action devait être prise contre l'Iran", Téhéran y répondrait "immédiatement" avec "une portée bien plus grande qu'une simple menace", selon l'agence officielle Irna.

Les attaques contre l'Arabie saoudite ont réveillé la crainte d'une confrontation militaire avec l'Iran, alors que Washington et Téhéran ont frôlé l'affrontement direct en juin. M. Trump avait alors dit avoir annulé in extremis des frappes contre des cibles iraniennes après que Téhéran eut abattu un drone américain.

L'armée du Koweït a ordonné mercredi à ses troupes de renforcer "leur préparation au combat" "face à l'escalade de la situation".

Alors que, dimanche, la Maison Blanche a indiqué que M. Trump n'écartait pas l'hypothèse d'une rencontre avec le président iranien Hassan Rohani lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le président américain a finalement dit préférer "ne pas le rencontrer". Le voyage du président iranien "pourrait être annulé" faute de visas délivrés par les Etats-Unis, a dit Irna mercredi.

Téhéran avait précédemment exclu toute négociation avec les Etats-Unis à l'ONU, à moins qu'ils ne réintègrent l'accord sur le nucléaire iranien.




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commentaires (10)

LES DIVAGATIONS VONT GRAND TRAIN !

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 31, le 19 septembre 2019

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Commentaires (10)

  • LES DIVAGATIONS VONT GRAND TRAIN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 31, le 19 septembre 2019

  • Si jamais les poltrons us s'amusaient à déclencher la guerre pour les beaux yeux des usurpateurs encore une fois, je donnerai pas cher pour la peau de leurs larbins bensaouds en 1er , ensuite tout dépendra de l'attitude des golfettes, le Qatar exclut et l'effondrement du pays usurpateur DEFINITIVEMENT. Si L'USURPATION N'ARRIVE PAS À FORMER UN GOUVERNEMENT EN 2 ÉLECTIONS EN DIT LONG DE LEUR DÉSARROI. LA SEULE ISSU C'EST QUILS CAPITULENT MAINTENANT, PAS DEMAIN. IL SE POURRA ÊTRE TRÈS TARD.

    FRIK-A-FRAK

    22 h 49, le 18 septembre 2019

  • L,IRAN S,ENGAGE SUR LE CHEMIN DE HITLER QUI AGRESSAIT LES PAYS VOISINS PENSANT QUE L,AMERIQUE NE SE RESOUDRAIT GUERE A INTERVENIR. DE MEME LE JAPONAIS HEROHITO. OR QUAND LE MASTODONTE A REAGI L,ALLEMAGNE ET LE JAPON FURENT DETRUITS. A SE RAPPELER L,HISTOIRE CAR L,HISTOIRE SE REPETE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 41, le 18 septembre 2019

  • Trump encaisse gifle après gifle, et ne peut répondre que par des sanctions. Finalement Obama avait gagné plus dans son deal avec l’Iran que Trump jusqu’à maintenant. Les sanctions touchent les citoyens iraniens il n’y a aucun doute là dessus, mais ne changent rien au niveau du régime, de sa stratégie, etc... Par contre, toute la région est en stresse, des troupes sont mobilisées, le prix du pétrole augmente... autant de de risques qui nécessitent d'énormes ressources pour être gérés et qui mettent en péril les intérêts des américains et de leurs alliés.

    Chady

    21 h 32, le 18 septembre 2019

  • Si pompeo déclare que c'est un acte de guerre, il devrait donc répondre par la guerre non ? Va t-il la faire au moins ? Ou alors qu'il boucle sa grande gueule . Ce poltron.

    FRIK-A-FRAK

    21 h 00, le 18 septembre 2019

  • Certains jubilent d’autres se morfondent mais quand le OK sera donné TOUS SE MORDRONS LES DOIGTS ... car si guerre il y aura alors je donne pas chère des pays impliqué

    Bery tus

    20 h 45, le 18 septembre 2019

  • Si les Iraniens veulent vivre pénards dans leur pays sans privations, qu'ils cessent d'emm**der les pays Arabes ... Aussi simple que ca.

    Remy Martin

    20 h 36, le 18 septembre 2019

  • C,EST DEJA FAIT. TOUS LES DOIGTS POINTENT L,IRAN.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 55, le 18 septembre 2019

  • Je conseille aux bensaouds de se retirer du Yémen qu'ils agressent sans aucun espoir de victoire sur le peuple yéménite. Je conseille aux bensaouds de NE surtout pas écouter les yankees si ces derniers leur conseillent d'entrer en guerre contre l'Iran NPR, bien que je doute fort que les yankees OSERAIENT s'aventurer dans cette voie. JE DONNERAI LE CONSEIL AUX YANKEES EUX MÊME DE RÉPARER L'ERREUR D'AVOIR QUITTÉ UN DEAL SIGNÉ PAR DES ÉLUS AMÉRICAINS , EN SUPPLIANT L'IRAN NPR D'ACCEPTER DE LES RÉINTÉGRER DANS CE DEAL NUCLÉAIRE. QUE cela se fasse vite et de façon pacifique , parce que plus ça va et plus ça va PAS pour les prédateurs usurpateurs de toute sorte dans notre région du moyen orient , à plus forte raison ça n'ira pas mieux pour leurs larbins régionaux . LE Qatar l'a compris , les golfettes commencent à l'admettre, il ne restera plus qu'aux bensaouds de NE pas se retrouver DINDON DE LA FARCE , COCU DE L'HISTOIRE QUI S'ÉCRIT EN CE MOMENT.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 28, le 18 septembre 2019

  • Iran, Israel, Syrie, Arabie Saoudite.. 4 pays qui n’ont causé que du mal au Liban. Mais certains chez nous veulent qualifier une partie d’allies et une autre d’ennemie. SI VOUS VOULEZ JUSTICE ALORS SOUFFREZ DE RECONNAITRES TOUTE FORMES D’INJUSTICE ENVERS LE PEUPLE LIBANAIS. Ensuite et rien qu’ensuite nous pourrons discuter du statut de cette milice au liban. Pour le moment elle n'inspire que révulsion, méfiance et degout (pour une partie en tout cas). Nous sommes tous citoyens du meme pays. Faisons un effort de se comprendre l’un et l’autre.

    Thawra-LB

    16 h 16, le 18 septembre 2019

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