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Le Hezbollah et le PSP scellent leur réconciliation chez Berry

"Nous avons chargé le président Berry de mettre en place les bases des solutions à tous les problèmes" entre le parti chiite et la formation druze, a annoncé Hussein Khalil, l'adjoint politique du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah.


Le président du Parlement, Nabih Berry (d), s'entretenant avec les délégations du Hezbollah et du Parti socialiste progressiste (PSP) à Aïn el-Tiné. Photo Hassan Ibrahim/Flickr/Parlement libanais

Le Hezbollah et le Parti socialiste progressiste du leader druze Waldi Joumblatt ont scellé samedi leur réconciliation politique à Aïn el-Tiné, sous les auspices du président du Parlement, Nabih Berry, après des mois de tensions entre les deux formations sur fond de divergences autour de questions politiques locales et régionales.

"Nous pouvons parler aujourd'hui d'une réunion franche et d'une réconciliation, et cette réunion est dans l'intérêt du pays" a confirmé Hussein Khalil, l'adjoint politique du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors d'un point de presse conjoint avec Ghazi Aridi, ancien ministre et conseiller de Walid Joumblatt. "Nous nous sommes mis d'accord sur le fait de gérer nos divergences, de sorte que cela profite à la stabilité du pays. Le président Berry a décidé de se charger de resserrer les rangs entre le Hezbollah et le PSP afin de faire face aux importantes échéances qui attendent le pays, et nous l'avons chargé de mettre en place les bases des solutions à tous les problèmes" entre les deux formations, a expliqué le responsable chiite. "Les bases des solutions à toutes les questions ont été définies, notamment les questions politiques", a encore précisé Hussein Khalil. 

Pour sa part, Ghazi Aridi a affirmé que la réunion était "positive, productive, franche et amicale de manière que les choses rentrent dans l'ordre et nous nous sommes mis d'accord pour régler les questions litigieuses à travers le dialogue". "Nous avons un long passé de travail et d'exploits partagés avec le Hezbollah, et nous remercions le président Berry pour les efforts exceptionnels qu'il déploie et qui ont permis de réaliser des avancées par le passé, durant une phase difficile que traversait le pays, ainsi que des avancées aujourd'hui', a ajouté l'ancien ministre.

Le chef de l'unité de liaison et de coordination du Hezbollah, Wafic Safa, et le ministre de l'Industrie et membre du PSP, Waël Bou Faour, ont également assisté à la réunion.


(Pour mémoire : « Si Joumblatt est visé, il faudra savoir qu’il a des alliés, Berry, les FL et moi », affirme Hariri)



Nabih Berry, qui dirige le Mouvement chiite Amal, est un proche allié du Hezbollah, mais entretient également des liens étroits avec Walid Joumblatt. Cette rencontre qui a permis de sceller la réconciliation avait été précédée d'une autre, révélée le 22 août dernier par Ghazi Aridi. 

Le PSP et le Hezbollah divergent sur de nombreuses questions stratégiques, mais c'est la prise de position de Walid Joumblatt sur les fermes de Chebaa occupées par Israël, affirmant qu'elles n'étaient pas libanaises, qui avait provoqué l'ire du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, poussant à la rupture des contacts entre les deux partis. À l’époque, des sources du parti chiite citées par l’agence al-Markaziya avaient déclaré que Walid Joumblatt avait "franchi les lignes rouges" en faisant cette déclaration. Ces tensions avaient coïncidé avec la décision du Conseil d’État de casser la décision de M. Bou Faour d’interdire la construction – suspendue jusqu’à nouvel ordre sous la pression des habitants – d’une mégacimenterie à Aïn Dara, dans le caza de Aley, appartenant à l’homme d’affaires Pierre Fattouche, proche des milieux pro-Assad. Quelques semaines plus tard, les heurts interdruzes de Qabr Chmoun provoquaient une crise institutionnelle paralysant le Conseil des ministres au point de raviver les anciens clivages entre le 8 Mars (camp irano-syrien) et le 14 Mars (camp souverainiste). La crise a fini par se dénouer en faveur de Walid Joumblatt, après une intervention américaine officielle et une autre russe loin des feux de la rampe. L’épilogue a eu lieu lors d’une rencontre de réconciliation à Baabda, que la rencontre bilatérale PSP-Hezbollah aujourd’hui doit parachever, selon les sources du parti chiite. Pour les milieux du Hezbollah, l’objectif serait donc de "rassurer Walid Joumblatt sur le fait qu’il ne sera pas isolé", selon ces sources.


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commentaires (6)

Ils ont donc reussit a melanger l'Huile et lÉau? Foutaise - window dressing....

IMB a SPO

17 h 03, le 08 septembre 2019

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Commentaires (6)

  • Ils ont donc reussit a melanger l'Huile et lÉau? Foutaise - window dressing....

    IMB a SPO

    17 h 03, le 08 septembre 2019

  • On dirait des petits enfants dans la cour de l’école. Qui paie l’école ? Le petit peuple. Bravo continuez à vous chamailler et à vous réconcilier. Cela fait avancer le Liban.

    TrucMuche

    09 h 52, le 08 septembre 2019

  • Dans ce qui est de la situation des 2 groupes en présence, entre chiites il y a pas de discordes , alors qu'elle existe entre druze. Donc d'après le bon sens, qui devrait se ranger du côté des thèses de l'autre ? Lisez la dernière phrase sur les assurances qu'attend la girouette de la brise du hezb libanais de la résistance. Remenber, c'est pas la girouette que le hezb regarde mais le vent qui fait tourner cette toupie.

    FRIK-A-FRAK

    00 h 22, le 08 septembre 2019

  • "Lorsque Israél s'emparait des hameaux de Chebaa en 1967, c'est le drapeau syrien qui flottait sur le modeste poste de gendarmerie local. (Editorial L'Orient-Le Jour du 4 mai 2019).

    Un Libanais

    19 h 57, le 07 septembre 2019

  • Le Beyk en tirera grand profit , et l'Émir aussi !

    Chucri Abboud

    17 h 49, le 07 septembre 2019

  • ET QUE DIT AUJOURD,HUI JOUMBLATT... QUE LES FERMES DE CHEBAA SONT LIBANAISES ? OU LE HEZBOLLAH QU,ELLES NE LE SONT PAS ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 46, le 07 septembre 2019

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