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À La Une - Liban

Duquesne sur la situation économique : Il n'y a pas de solution miracle

"Le processus CEDRE est toujours valable", répète le diplomate chargé de la mise en œuvre des résolutions de la conférence de Paris.

Pierre Duquesne, le diplomate chargé de la mise en œuvre des résolutions de la conférence de Paris d’avril 2018 (la CEDRE), lors d'une conférence de presse à Beyrouth, le 5 septembre 2019. Photo Philippe Hage Boutros

Pierre Duquesne, le diplomate chargé de la mise en œuvre des résolutions de la conférence de Paris d’avril 2018 (la CEDRE), a affirmé que la situation était urgente, tous les indicateurs économiques et financiers étant mauvais et "la solution miracle" n'existant pas. 

"L'urgence de la situation économique et financière est évidente, vous ne pouvez pas trouver un indicateur économique ou financier qui ne soit mauvais", a déclaré M. Duquesne lors de sa dernière conférence de presse avant de quitter Beyrouth. "Il y a encore des gens ici et là qui croient qu'il y aurait une solution miracle, il n'y en a pas", a-t-il ajouté. 

"Il faut agir sur un ensemble de mesures, il peut y avoir des différences politiques sur la combinaison de mesures (...) mais le temps presse, a encore dit M. Duquesne tout en répétant que "le processus CEDRE est toujours valable".

Il a également insisté sur le fait qu'il ne fallait pas repousser la date à laquelle l'Etat devait commencer à augmenter les tarifs de l'électricité de manière progressive. Le plan de réforme pour l’électricité a été adopté au printemps par l’exécutif. L'un des volets ce ce plan concerne la hausse des tarifs d’électricité parallèlement à l’augmentation de la production, qui est également programmée. 

M. Duquesne a enfin souligné qu'au Liban, "le niveau d'imposition n'est pas ce qu'il devrait être", sans toutefois se prononcer sur les pistes à explorer pour aménager la fiscalité. 

Evoquant les réunions qu'il a tenues ces derniers jours avec les responsables libanais, le diplomate a affirmé que "la France joue un rôle de médiateur entre les autorités libanaises, les dirigeants économiques libanais, les représentants de la société civile et les donateurs".  

Pierre Duquesne a rencontré la veille à Beyrouth plusieurs responsables libanais dans le cadre d’une tournée de quelques jours démarrée mardi. Une journée marquée par une réunion avec les conseillers du président Michel Aoun, Mireille Aoun et Fady Asli, et qui s’est achevée avec le Premier ministre, Saad Hariri, dans la soirée.

Chez le Premier ministre, M. Duquesne a répété, comme il l’avait fait la veille à l’issue de sa visite au ministère des Finances, puis à celui de l’Économie, que le "contrat de confiance" mis en place entre le Liban et les donateurs de la CEDRE était maintenu malgré les retards des dirigeants libanais dans la mise en œuvre des réformes attendues. Les participants à la CEDRE ont réservé plus de 11 milliards de dollars de prêts et dons devant financer des projets d’infrastructures inclus dans le Capital Investment Plan (CIP) préparé par le gouvernement. Ces fonds ne seront débloqués que si les dirigeants lancent des réformes visant à assainir les finances publiques, restructurer l’économie ou encore remettre le secteur de l’électricité sur pied.


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Pierre Duquesne, le diplomate chargé de la mise en œuvre des résolutions de la conférence de Paris d’avril 2018 (la CEDRE), a affirmé que la situation était urgente, tous les indicateurs économiques et financiers étant mauvais et "la solution miracle" n'existant pas. "L'urgence de la situation économique et financière est évidente, vous ne pouvez pas trouver un indicateur...

commentaires (3)

On veut juste la date. Tu nous le files quand ce pognon ? Ça cause un peu trop.

FRIK-A-FRAK

18 h 13, le 05 septembre 2019

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Commentaires (3)

  • On veut juste la date. Tu nous le files quand ce pognon ? Ça cause un peu trop.

    FRIK-A-FRAK

    18 h 13, le 05 septembre 2019

  • ET CA TRAINE A CAUSE DE NOS ABRUTIS CORROMPUS ET INCOMPETENTS ET DE CERTAINS A QUI LES CRISES ECONOMIQUES ET FINANCIERES SERVENT LE REVE DE LEUR MAINMISE SUR LE PAYS. IL N,Y A PAS DE SOLUTION MIRACULEUSE. IL Y A DES MESURES D,AUSTERITE ET DES REFORMES CONCRETES ET URGENTES A ETRE PRISES SANS RETARD.

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 56, le 05 septembre 2019

  • Onze...11...milliards de dollars ! Demandons quelques milliers de dollars en avance aux donateurs de la CEDRE, et expédions tous nos "responsables", ils sont nombreux, dans un ou plusieurs centres de désintoxication à la corruption, au mensonge, à la vantardise ainsi qu'au complexe de supériorité...né de leur conviction qu'ils ont su créer un Etat fort et indépendant... Peut'être qu'alors le Liban, quand ces "responsables" seront sortis frais et purifiés de leur cure...sera capable de faire à nouveau partie des nations respectables et sachant se gérer seules sans devoir continuellement demander de l'aide à droite et à gauche ? Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 01, le 05 septembre 2019

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