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Qabr Chmoun : "Le gouvernement doit se réunir", affirme le numéro 2 du Hezbollah

"Nous sommes en faveur d'un recours en justice qui fasse l'objet, si possible, d'un accord entre les deux parties concernées, et nous encourageons toute solution qui soit le résultat d'une entente", affirme le cheikh Naïm Kassem.

Le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, le 15 mars 2018, à Beyrouth. Photo d'archives REUTERS/Aziz Taher

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a appelé samedi le gouvernement du Premier ministre Saad Hariri à se réunir, alors que le cabinet ne l'a plus fait depuis plus d'un moins, après les affrontements meurtriers interdruzes de Qabr Chmoun, dans le caza de Aley. Le dignitaire chiite emboîte ainsi le pas au chef de l’État Michel Aoun, qui a également appelé la veille M. Hariri à convoquer un Conseil des ministres, alors que ce dernier ne souhaite pas une telle convocation précipitée, avant d'avoir réglé la crise politique en cours.

"L'affaire de Qabr Chmoun préoccupe le Liban. C'est une affaire importante et dangereuse, car si elle n'est pas réglée, elle pavera la voie à une logique malsaine qui marquera la situation du pays", a prévenu le numéro deux du Hezbollah, lors d'un discours prononcé à l'occasion de la commémoration du décès d'un des partisans du parti chiite.

"Nous sommes en faveur d'un recours en justice qui fasse l'objet, si possible, d'un accord entre les deux parties concernées, et nous encourageons toute solution qui soit le résultat d'une entente. Mais il est nécessaire de mettre un terme à l'inaction du gouvernement car le cabinet est responsable des affaires du pays et doit se réunir afin de traiter les affaires des gens. Ceux-ci ont besoin de solutions, et il faut profiter de l'adoption du budget par le Parlement afin de lancer les projets qui sont prévus et qui nécessitent des mécanismes et des décrets du gouvernement (...)", a affirmé le cheikh Kassem. 


(Lire aussi : La crise politique s’aggrave avec une « guerre des sources » entre Baabda et le Sérail)


Hier, le président Michel Aoun avait appelé le Premier ministre afin de lui demander de convoquer au plus tôt un Conseil des ministres. Une source gouvernementale citée par le site Internet du quotidien al-Mustaqbal, détenu par Saad Hariri, a fait savoir par la suite que ce dernier "connaît parfaitement ses prérogatives", laissant entendre qu'il n'est pas favorable à une convocation précipitée.

Les efforts de règlement des incidents de la Montagne, qui ont fait deux tués parmi les membres du convoi du ministre d’État pour les affaires des réfugiés Saleh Gharib (Parti démocrate libanais de Talal Arslane) le 30 juin et qui paralysent depuis la tenue d'une réunion gouvernementale, sont revenus à la case départ. Les protagonistes vont désormais se pencher sur une nouvelle proposition pour sortir de la crise. Celle-ci serait basée sur une réconciliation totale entre les rivaux druzes, Talal Arslane et Walid Joumblatt.  Selon certaines sources, la proposition qui était jusque-là discutée par les différents médiateurs, notamment le directeur général de la Sûreté générale Abbas Ibrahim et le président de la Chambre Nabih Berry, consistait en un vote durant le Conseil des ministres sur la saisine de l'affaire par la Cour de justice. Mais Saad Hariri refuse cela, craignant une division au sein du cabinet qui provoquerait sa chute.

Selon d'autres sources, le président de la Chambre et le directeur de la Sûreté générale s’emploient pour le moment à arranger une rencontre-réconciliation non pas entre Talal Arslane et Walid Joumblatt, mais entre ce dernier et le Hezbollah, à travers un représentant de ce parti qui serait Hussein Khalil.


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Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a appelé samedi le gouvernement du Premier ministre Saad Hariri à se réunir, alors que le cabinet ne l'a plus fait depuis plus d'un moins, après les affrontements meurtriers interdruzes de Qabr Chmoun, dans le caza de Aley. Le dignitaire chiite emboîte ainsi le pas au chef de l’État Michel Aoun, qui a également...

commentaires (5)

d'accords le gouv doit se reunir et meme discuter du l'affaire de bassatine … mais ils peuvent s'ils ont a cœur le pays de ne pas soumettre au vote la saisi de la cours de justice … and thats it tout le monde est heureux mais sincèrement s'en soucis ils vraiment !?!

Bery tus

23 h 33, le 04 août 2019

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Commentaires (5)

  • d'accords le gouv doit se reunir et meme discuter du l'affaire de bassatine … mais ils peuvent s'ils ont a cœur le pays de ne pas soumettre au vote la saisi de la cours de justice … and thats it tout le monde est heureux mais sincèrement s'en soucis ils vraiment !?!

    Bery tus

    23 h 33, le 04 août 2019

  • Et pourtant la résistance tient à un accord dans le cadre d'une réunion du gouvernement. Je me demande comment ont lu les propos de cet héroïque résistant les grincheux et grincheuses.

    FRIK-A-FRAK

    11 h 34, le 04 août 2019

  • Le gouvernement doit se réunir, bien sûr! Mais sans mettre l'affaire de Qabr Chmoun à l'ordre du jour. Le pays ne peut être pris en otage par les caprices des uns ou des autres.

    Yves Prevost

    06 h 28, le 04 août 2019

  • En dehors d'être milliardaire, fils de milliardaire, quelqu'un peut m'expliquer quelles sont les compétences de ce monsieur pour diriger un gouvernement? Si chaque fois que deux zozos règlent leur compte à coup de bazooka le gouvernement est paralysé, le Liban peut attendre longtemps avant de régler ses difficultés. Et dieu sait qu'elles sont nombreuses. Il est vrai que lorsqu'on est milliardaire les difficultés n'ont pas les mêmes poids sur les épaules de ceux qui les portent...

    HIJAZI ABDULRAHIM

    18 h 40, le 03 août 2019

  • DIVISE SUR L,AFFAIRE DE QABRCHMOUN, S,IL SE REUNI, LE GOUVERNEMENT RISQUE PROBABLEMENT DE SE DESINTEGRER ET L,APPROBATION DU BUDGET REMISE AUX CALENDES GRECQUES. IL FAUDRAIT DES MOIS POUR RECONSTITUER UN NOUVEAU GOUVERNEMENT ET LES BOYCOTTEURS HABITUELS AURAIENT REUSSI LEUR COUP D,ANNULER LE BUDGET AVANT TOUT ET DE CREER UNE NOUVELLE CRISE POLITICO-ECONOMICO-FINANCIERE DANS LE PAYS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 15, le 03 août 2019

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