Abousleiman : 1.400 emplois ont été créés pour les Libanais, en seulement un mois

Le ministre du Travail, Camille Abousleiman, a affirmé mardi à la LBCI que grâce à la mise en œuvre de son plan de lutte contre l'emploi illégal des étrangers, qui a provoqué une flambée de colère dans les camps de réfugiés palestiniens ces dernières semaines, 1.400 emplois ont été créés pour les Libanais en seulement un mois. 

"Grâce à ce plan, environ 1.400 emplois ont été créés en un mois pour les Libanais, certaines sociétés ayant remplacé les employés étrangers par des Libanais", a déclaré M. Abousleiman. Le ministre a aussi révélé que "des inspections nocturnes ont commencé hier soir dans tout le Liban" , précisant que la nuit dernière huit institutions ont été inspectées dans les régions Hazmieh et Dohat Aramoun où 19 procès verbaux et 3 avertissements ont été dressés". 

Affirmant être convaincu que "la situation des Palestiniens est difficile", il a réclamé que toutes les demandes des Palestiniens soient écrites "pour que je comprenne ce qu'ils veulent".  Tout "ce grabuge n'est pas innocent. La loi n'est pas celle des Forces libanaises mais de l'Etat libanais, a-t-il ajouté. Je ne reculerai pas face à l'application de la loi et je n'ai pas pris une nouvelle décision pour faire marche arrière".

En juin, le ministère avait donné un délai d'un mois aux entreprises pour régulariser leur situation et acquérir les permis de travail nécessaires. Après l'expiration de ce délai la semaine dernière, le ministère a procédé à des inspections, fermé des établissements en infraction et lancé une série d'avertissements. Des activistes ont critiqué ces mesures, affirmant qu'elles visaient particulièrement les Syriens qui se chiffrent à 1,5 million au Liban selon les autorités. 

Mais les réfugiés palestiniens du Liban craignent aussi de faire les frais de cette campagne. Les réfugiés palestiniens au Liban bénéficient d'une exemption des frais appliqués aux travailleurs étrangers pour l'obtention d'un permis de travail. Les entrepreneurs parmi eux doivent en revanche payer 25% des frais appliqués au permis de travail et inscrire leur activité au registre du commerce, à l'instar de toute société opérant au Liban. En 2010, le Parlement libanais avait levé les restrictions imposées en matière d'emploi aux réfugiés palestiniens, jusque-là confinés à quelques secteurs, comme l'agriculture ou le bâtiment. Les professions libérales et la fonction publique restent réservées aux Libanais.