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À La Une - Liban

Washington sanctionne un membre du Hezbollah accusé de l'attentat antisémite de Buenos Aires

Le département d'Etat américain a annoncé qu'une récompense allant jusqu'à 7 millions de dollars était offerte pour toute information permettant de localiser Salman Raouf Salman.

Des combattants du Hezbollah lors des funérailles d'un combattant du parti tué en Syrie, le 18 mai 2017, dans le village de Kfar Hatta au Liban-Sud. Mahmoud Zayyat/AFP

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi des sanctions contre un des responsables du Hezbollah, soupçonné d'avoir coordonné l'attentat à la bombe commis en 1994 à Buenos Aires contre la mutuelle juive argentine Amia, qui avait fait 85 morts.

"Nous ciblons Salman Raouf Salman, qui a coordonné une attaque dévastatrice à Buenos Aires, en Argentine, contre le plus grand centre juif d'Amérique du Sud il y a 25 ans", a déclaré Sigal Mandelker, sous-secrétaire au Trésor chargé de la lutte contre le terrorisme, dans un communiqué.
"Cette administration continuera de cibler les terroristes du Hezbollah qui organisent des opérations meurtrières horribles et tuent sans discernement des civils innocents au nom de ce groupe violent et sous le patronage iranien" a-t-elle ajouté.

Dans le même temps, le département d'Etat américain a annoncé qu'une récompense allant jusqu'à 7 millions de dollars était offerte pour toute information permettant de localiser Salman Raouf Salman. Selon le Trésor, cet homme, qui pourrait disposer des nationalités colombienne et libanaise, continuerait de diriger des opérations terroristes sur le continent américain pour le compte du Hezbollah. "Les Etats-Unis continueront à travailler avec le gouvernement argentin et nos amis de la région et du monde pour faire en sorte que les membres du Hezbollah (...) ne commettent plus de nouveaux attentats qui servent les intérêts nuisibles de l'Iran", a-t-il poursuivi.

Arrivé la veille au soir à Buenos Aires, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a commémoré vendredi matin le 25e anniversaire de l'attentat contre l'immeuble abritant les institutions juives d'Argentine. Devant le bâtiment reconstruit à l'identique, il a allumé une chandelle au côté du président de l'Amia (Association mutuelle israélite argentine) Ariel Eichbaum, qui a demandé à la communauté internationale de l'"aide pour retrouver les responsables et les traîner devant la justice". "Nous n'avons pas oublié et nous n'oublierons jamais", a déclaré M. Pompeo. Ce n'était pas "seulement une attaque contre la communauté juive d'Argentine mais contre la démocratie, la liberté et la société argentine".



(Lire aussi : Maduro nie qu'un de ses ministres soit lié au Hezbollah)



"Le Hezbollah est avant tout une organisation terroriste"
Le pays sud-américain avait gelé jeudi les avoirs du parti chiite, 25 ans jour pour jour après cet attentat, le pire jamais commis en Argentine, qui avait fait 85 morts et 300 blessés.

La justice argentine et Israël affirment que l'Iran a ordonné cet attentat et qu'il a été exécuté par des hommes du Hezbollah, de même que celui de 1992 contre l'ambassade d'Israël à Buenos Aires, qui avait fait 29 morts et 200 blessés. L'Argentine a émis sans résultat des mandats d'arrêt internationaux contre des Iraniens qu'elle accuse d'implication dans l'attentat.

"L'action d'aujourd'hui souligne que le Hezbollah est avant tout une organisation terroriste, en dépit de ses tentatives pour se présenter, à tort, comme une entité politique légitime", a réagi le Trésor américain. "Avant les attentats du 11 septembre 2001, le Hezbollah était le groupe terroriste responsable du plus grand nombre de morts aux Etats-Unis", a-t-il également accusé.

Le Trésor affirme en outre que Salman Raouf Salman a joué "un rôle direct dans un complot terroriste visant des civils innocents au Chili et au Pérou, qui a été interrompu avec succès par les services de sécurité". Selon un responsable américain, il se trouverait "quelque part au Moyen-Orient".


Le 9 juillet, l'administration américaine a élargi sa campagne de "pression maximale" contre l'Iran et ses alliés en imposant pour la première fois des sanctions contre Mohammad Raad, le chef du bloc politique du Hezbollah, le député Amine Cherri et le responsable de l'appareil sécuritaire du parti, Wafic Safa. C'est la première fois que des parlementaires affiliés au Hezbollah, considéré comme une organisation "terroriste" par Washington depuis 1997, sont visés par des sanctions américaines.

Créé au début des années 80, le Hezbollah est classé comme "organisation terroriste" par les Etats-Unis. Depuis sa création, plusieurs attentats lui ont été attribués notamment en France, au Liban ou en Bulgarie. Il est l'un des principaux alliés du régime syrien dans sa guerre contre les rebelles en Syrie. Avec la fin de la guerre civile libanaise en 1990, le Hezbollah est la seule formation à avoir maintenu son arsenal. Cette question divise la classe politique libanaise entre ceux qui défendent la légitimité de cet arsenal qui est censé être dirigé contre Israël, et ceux qui rejettent la présence de ces armes en dehors du cadre étatique.



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Les Etats-Unis ont annoncé vendredi des sanctions contre un des responsables du Hezbollah, soupçonné d'avoir coordonné l'attentat à la bombe commis en 1994 à Buenos Aires contre la mutuelle juive argentine Amia, qui avait fait 85 morts."Nous ciblons Salman Raouf Salman, qui a coordonné une attaque dévastatrice à Buenos Aires, en Argentine, contre le plus grand centre juif d'Amérique du...

commentaires (2)

Diversion pour cacher le fiasco du drone "abattu" .lol. mdr.

FRIK-A-FRAK

19 h 45, le 19 juillet 2019

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Commentaires (2)

  • Diversion pour cacher le fiasco du drone "abattu" .lol. mdr.

    FRIK-A-FRAK

    19 h 45, le 19 juillet 2019

  • QUAND LA MAIN COMMET UN DELIT ON PUNIT LA TETE... EN L,OCCURENCE L,IRAN.

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 58, le 19 juillet 2019

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