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Économie - Budget 2019

La commission des Finances approuve l’interdiction des budgets annexes

Les députés ont également validé hier le gel temporaire des recrutements dans la fonction publique.

Les députés avaient prévu de conclure aujourd’hui l’examen des articles du projet de loi de finances avant de s’attaquer aux budgets des ministères. Photo ANI

La commission parlementaire des Finances et du Budget n’a finalement pas réussi à conclure hier soir l’examen de la centaine d’articles que compte le projet de loi de finances pour 2019, comme l’avait espéré hier son président, Ibrahim Kanaan, plus tôt dans la journée. « Outre quelques dispositions secondaires qui ont été assez rapidement approuvées, les débats lors des deux réunions d’hier – celle du matin et celle du soir – se sont surtout concentrés sur une poignée d’articles-clefs, dont deux qui n’ont pas encore été tranchés », a précisé de son côté à L’Orient-Le Jour le député Yassine Jaber (bloc berryste).

La commission a d’abord validé la mesure qui prévoit l’annulation de l’ensemble des budgets annexes et leur inclusion dans le budget consolidé de l’État. La constitution de budgets annexes est une dérogation au principe de l’unité budgétaire. Au Liban, la Direction générale de la betterave sucrière, la Loterie nationale ou encore le ministère des Télécoms fonctionnent avec des budgets annexes, ce qui limite le contrôle de l’État sur leurs dépenses. « Si le gouvernement prévoyait initialement d’imposer cette mesure à partir de 2021, les députés ont demandé à ce qu’elle soit effective dès cette année », a révélé une source proche du Parlement.

S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion du matin, le député Michel Moawad, président du mouvement de l’Indépendance, s’est félicité de l’adoption de cette mesure, qu’il considère comme l’une des réformes-clefs que l’État doit mettre en place.


(Lire aussi : La commission des Finances va amender la taxe temporaire de 2 % sur les importations)


Taxe de 2 %

Selon la source précitée, la commission a également validé hier soir le gel temporaire des recrutements sous toutes ses formes dans la fonction publique, y compris dans l’armée. Les députés ont néanmoins modifié la durée d’application de cette mesure, initialement fixée à trois ans. « Le nouvel article lie la reprise des recrutements à la conduction d’un audit complet sur les effectifs dans la fonction publique. Le gouvernement devra décider si cet audit sera réalisé par les institutions de l’État ou s’il sera externalisé », a-t-elle détaillé.

Les députés ont en revanche reporté les débats sur deux mesures phares du projet de budget, en commençant par celle prévoyant l’instauration temporaire d’une taxe de 2 % sur les importations d’ici à 2022, le Premier ministre, Saad Hariri ayant demandé au ministre de l’Économie et du Commerce, Mansour Bteich, de la réétudier. M. Bteich a pour sa part promis de consulter les instances économiques afin de présenter un nouveau texte au Parlement.


(Lire aussi : Budget 2019 : le point après une semaine de débats en commission)



Enfin, le débat sur la disposition gelant les départs anticipés à la retraite pendant trois ans pour les fonctionnaires (y compris pour les militaires et les membres des forces de sécurité), à moins qu’ils ne consentent à réduire le montant de leurs indemnités de retraite, n’a pas non plus abouti. « La mesure, qui figure pourtant dans le projet sur lequel le gouvernement s’est entendu, est contesté par un des ministres concernés, celui de la Défense, Élias Bou Saab, que nous avons entendu », a souligné M. Jaber.

La commission a démarré le 10 juin l’examen du projet de budget pour 2019, qui devra ensuite être approuvé par le Parlement. Ce processus, qui accuse plusieurs mois de retard sur le calendrier prévu par la Constitution, représente une étape décisive pour les autorités libanaises qui doivent rapidement mettre en œuvre leurs engagements pris lors de la conférence de Paris d’avril 2018 (CEDRE), parmi lesquels figurent la promesse de réduire le déficit public. Les députés avaient prévu de conclure aujourd’hui l’examen des articles du projet de loi de finances avant de s’attaquer aux budgets des ministères.


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La commission parlementaire des Finances et du Budget n’a finalement pas réussi à conclure hier soir l’examen de la centaine d’articles que compte le projet de loi de finances pour 2019, comme l’avait espéré hier son président, Ibrahim Kanaan, plus tôt dans la journée. « Outre quelques dispositions secondaires qui ont été assez rapidement approuvées, les débats lors des...

commentaires (3)

Le titre de l’article reflète notre condition abismale : l'approbation des interdictions.... Et comprenne qui pourra. Comme déjà bien vu... falej la t3alej....

Evariste

16 h 52, le 19 juin 2019

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Commentaires (3)

  • Le titre de l’article reflète notre condition abismale : l'approbation des interdictions.... Et comprenne qui pourra. Comme déjà bien vu... falej la t3alej....

    Evariste

    16 h 52, le 19 juin 2019

  • On réalise avec consternation, en lisant cet article, que ces Messieurs n'ont aucune idée, aucun plan sérieux concernant ce Budget 2019 Des gamins tout à fait inexpérimentés en finances (regardez bien la photo illustrant cet article) qui à chaque séance jettent des ballons d'essai plus nuls les uns des autres...et cette mascarade continue tranquillement ! Budget 2019 promis pour juillet...inchallah...??? Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 28, le 19 juin 2019

  • ET LE THEATRE CONTINUE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 00, le 19 juin 2019

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